• inventaire topographique, canton d'Aubenton
Presbytère de Martigny (détruit), dit château
Œuvre étudiée
Copyright
  • (c) Ministère de la culture - Inventaire général
  • (c) Département de l'Aisne
  • (c) AGIR-Pic

Dossier non géolocalisé

Localisation
  • Aire d'étude et canton Communauté de communes des Trois Rivières - Aubenton
  • Commune Martigny
  • Cadastre 1986 A 98 à 100, 231
  • Dénominations
    presbytère
  • Appellations
    château
  • Parties constituantes non étudiées
    pigeonnier

Cet édifice semble être celui qui est décrit en 1808 comme le presbytère acheté le 6 décembre 1807 par le maire Robert Marie de Mussan de Castres, sur ses fonds personnels, " pour éviter que la maison ne passe en des mains qui l'auraient gardé fort longtemps ". La commune de Martigny entreprend alors de le racheter et sollicite le concours financier de la commune de Leuze, dont la paroisse est l' annexe de celle de Martigny. Malgré le refus de Leuze, le conseil municipal de Martigny va entériner l' achat en 1811, après une longue procédure où l' édifice est abondamment décrit. Les nombreuses mentions du terme " d' ancien presbytère " dans les pièces concernant l'achat semblent indiquer que cet édifice est peut-être effectivement l'ancien presbytère de Martigny, mentionné dès le 18e siècle à proximité immédiate de l' église. Il avait été vendu le 26 Ventôse an V, avec l' estimation de 3336 livres du 4 Messidor an IV. Lors de l' achat de 1807, puis dans les autres actes, le presbytère ainsi acquis est décrit comme ayant " 7 places dont 6 à feu, y compris le fournil, une belle cave le tout entouré de murs ". Selon cette description, le logis comportait 4 pièces en rez-de-chaussée, dont une pièce lambrissée de chêne et une chambre avec une cheminée en marbre, et 3 à l'étage. L' acquisition en 1848 par la commune d'une autre maison pour en faire le presbytère, semble indiquer que cet édifice a perdu à cette date une telle affectation. Les cartes postales de la fin du 19e siècle portent souvent la dénomination d' " ancien château ". C'est d'ailleurs sous cette appellation que la tradition locale orale continue de le mentionner, avec en particulier l' anecdote qu'un passage existait sous la rue entre cet édifice et l' église Saint-Jean-Baptiste. Ce passage aurait été comblé à la fin de 1939 ou au début de 1940 par l'armée. Les bâtiments sont détruits en 1940 par l' explosion d'un dépôt de munition. A son emplacement est reconstruit un ensemble de maisons et de bâtiments au cours des années 1950.

  • Période(s)
    • Principale : 18e siècle

Les documents iconographiques montrent un édifice en moellon calcaire, partiellement pourvu d'un enduit, avec un encadrement des ouvertures en pierre de taille calcaire et une corniche en brique. L' édifice semblait comporter une cour intérieure fermée, accessible par un porche traversant, donnant accès au logis. Outre deux petites tours à toit brisé en pavillon, l' édifice comportait également un pavillon d' angle qui faisait face au portail occidental de l'église. Le porche d' entrée était surmonté d'un pigeonnier.

  • Murs
    • calcaire
    • moellon
    • pierre de taille
  • Toits
    ardoise
  • Couvertures
    • toit brisé en pavillon
    • croupe
    • croupe brisée
  • État de conservation
    détruit
  • Intérêt de l'œuvre
    à signaler

Les cartes postales et photographies de la fin du 19e siècle et de la 1ère moitié du 20e siècle montrent un édifice exceptionnel, tant par sa typologie que par sa qualité architecturale, sans équivalent dans les autres communes du canton, dont la destruction au début de la 2e Guerre mondiale est sans doute l'une des pertes les plus importantes pour le patrimoine architectural d'Aubenton.

Annexes

  • Références documentaires
  • Annexe n°2
Date(s) d'enquête : 1998; Date(s) de rédaction : 1999
Articulation des dossiers