Dossier d’œuvre objet IM02004697 | Réalisé par
Riboulleau Christiane
Riboulleau Christiane

Chercheur de l'Inventaire général du Patrimoine culturel, région Hauts-de-France jusqu'en 2022.

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  • enquête thématique régionale, la basilique de Saint-Quentin
Statue (petite nature) : Vierge à l'Enfant, dite Notre-Dame du Sacré-Coeur
Œuvre étudiée
Auteur
Copyright
  • (c) Région Hauts-de-France - Inventaire général

Dossier non géolocalisé

Localisation
  • Aire d'étude et canton Communauté d'agglomération du Saint-Quentinois - Saint-Quentin
  • Commune Saint-Quentin
  • Adresse Ancienne collégiale royale, actuellement basilique Saint-Quentin
  • Emplacement dans l'édifice deuxième chapelle sud du déambulatoire dite chapelle Saint-Roch
  • Dénominations
    statue
  • Titres
    • Vierge à l'Enfant
  • Appellations
    dite Notre-Dame du Sacré-Coeur

En 1856, le pape Pie IX étend la fête du Sacré-Coeur à l'Eglise universelle et, la même année, Monseigneur de Garsignies consacre le diocèse de Soissons au Sacré-Coeur de Jésus. A Saint-Quentin, la Confrérie du Sacré-Coeur se développe et, au début des années 1860, l'archiprêtre Charles-Florimond Tavernier installe la chapelle du Sacré-Coeur dans le bras nord du grand transept. L'autel est béni en 1864 et le décor de la chapelle se poursuit, les années suivantes, par la pose de verrières et la création de peintures murales. Cette statue d'influence médiévale appartient au décor de cette chapelle. Toutefois, il s'agit d'un ex-voto privé. Le directeur de l'Ecole apostolique Saint-Clément à Fayet, ayant demandé à Notre-Dame du Sacré-Coeur une grâce en faveur de la "Maison des Petits Clercs du Sacré-Coeur", s'était engagé à offrir une statue à la basilique si sa prière était exaucée. La grâce ayant été obtenue, l'Ecole Saint-Clément respecte sa promesse, et son offrande, complétée par l'archiprêtre, permet l'acquisition d'une statue, bénie par Mgr Thibaudier, évêque de Soissons, le dimanche 24 octobre 1886. Malheureusement, le nom de son créateur est inconnu. D'après le journal d'Edmond Oudart, secrétaire-économe de la basilique, la statue est brisée accidentellement, puis elle est remplacée en mai 1887. Des photographies antérieures à la Première Guerre mondiale la montrent, installée dans le bras nord du grand transept, adossée au pilier qui sépare les deux vaisseaux du collatéral nord du choeur. La statue est endommagée au cours de la Première Guerre mondiale, mais elle reste quelque temps en place, comme en témoignent les photographies immédiatement postérieures au conflit. Son histoire, par la suite, n'est pas connue, jusqu'aux dernières décennies du 20e siècle où elle aurait été retrouvée enterrée à proximité de la basilique.

  • Période(s)
    • Principale : 4e quart 19e siècle
  • Dates
    • 1887

L'oeuvre et sa base carrée sont sculptées dans le même bloc de calcaire blanc. Mais certains éléments étaient réalisés à part, puis rapportés : les bras étendus de l'Enfant Jésus, et peut-être l'avant-bras droit de la Vierge. Le revers est sculpté, mais traité à grands traits : on y voit surtout les plis principaux du manteau de la Vierge. A l'origine, la statue était rehaussée de polychromie, comme en témoignent les photographies antérieures à 1914, où on la voit in situ.

  • Catégories
    sculpture
  • Structures
    • revers sculpté
  • Matériaux
    • calcaire, blanc, en plusieurs éléments taillé
  • Précision dimensions

    H = 162 ; la = 54 ; pr = 45. Mesures de la statue dans son état actuel. La hauteur inclut la base qui avoisine 5 cm.

  • Iconographies
    • figure biblique, Enfant Jésus, assis, coeur Vierge à l'Enfant, en pied, manteau, voile, couronne, portant
  • Précision représentations

    A l'imitation des statues médiévales, la Vierge est représentée debout. Elle est vêtue d'une robe et d'un long manteau, dont un pan revient devant elle, "en tablier". Elle porte sur la tête un voile et une couronne. De sa main gauche, elle soutient l'Enfant Jésus assis, qui se présente de face et les bras grands ouverts. Un coeur en relief se détache sur la poitrine de l'Enfant.

  • État de conservation
    • mauvais état
    • manque
  • Précision état de conservation

    L'épiderme de la pierre est rongé et semble avoir souffert d'un séjour dans la terre. La surface est noircie par endroits. Il ne subsiste plus aucune trace de la polychromie d'origine. Il manque la tête, les deux bras et les pieds de l'Enfant, ainsi que l'avant-bras droit de la Vierge et sa face. De très nombreux éclats se remarquent, surtout sur la couronne et les vêtements.

  • Statut de la propriété
    propriété de la commune
  • Intérêt de l'œuvre
    À signaler
  • Protections
    inscrit au titre objet, 1977/01/05

Le 5 janvier 1977, deux statues de Vierge à l'Enfant étaient inscrites sur la liste supplémentaire des Monuments historiques : une Vierge acéphale du 19e siècle et une Vierge à l'Enfant en pierre datée du 16e siècle. Si la Vierge acéphale est facile à identifier, en revanche il n'existe pas de Vierge du 16e siècle dans la basilique. Les deux statues ayant été redécouvertes en même temps, il est donc vraisemblable que la Vierge datée du 16e siècle soit en réalité cette Vierge de la fin du 19e siècle.

Documents d'archives

  • AC Saint-Quentin : 6 S 3. Registre des délibérations du Conseil de Fabrique (17 septembre 1875-12 décembre 1906).

    p. 261 (récit du pèlerinage de 1886)
  • Société académique de Saint-Quentin. Journal d'Edmond Oudart, secrétaire de l'église Saint-Quentin (non coté).

    24 mai 1887
Date(s) d'enquête : 2010; Date(s) de rédaction : 2010
(c) Région Hauts-de-France - Inventaire général
Riboulleau Christiane
Riboulleau Christiane

Chercheur de l'Inventaire général du Patrimoine culturel, région Hauts-de-France jusqu'en 2022.

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