Dimensions approximatives : h = 240 ; la = 165.

Le tableau illustre plusieurs épisodes de la vie et du martyre de saint Sébastien, empruntés à La Légende dorée. Ces épisodes sont représentés à différentes échelles, à l'imitation des tapisseries, tableaux et miniatures de la fin du Moyen Âge ou du début de la Renaissance. En haut et au centre, le saint, debout et de trois-quarts, est entouré - semble-t-il - de quelques soldats romains. Deux femmes de profil, dont l'une agenouillée, sont inclinées devant le saint. Au-dessus d'eux, le Christ, à mi-corps dans une nuée, et environné d'anges, le bénit. Cette scène se rapporte au martyre des frères Marcellien et Marc. Alors que Sébastien, par un discours, affermit les futurs martyrs et leur famille, une femme nommée Zoé, qui était muette, se jette aux pieds de Sébastien et recouvre la parole. Jésus et des anges apparaissent au saint.

En haut et à gauche, saint Sébastien, debout et de trois-quarts dos, vêtu en officier romain, comparaît devant l'empereur Dioclétien à cheval et entouré de soldats. Saint Sébastien proclame sa foi devant eux.

Le centre du tableau est réservé à la sagittation du saint. Des archers romains, de trois-quarts, debout ou un genou en terre, criblent le saint de flèches. Saint Sébastien, nu, est agenouillé de trois-quarts devant un arbre auquel il est attaché.

Dans la partie inférieure, sainte Irène, debout et de trois-quarts, soutient le corps défaillant de saint Sébastien, dans une attitude qui rappelle les Pietà ou les Déplorations du Christ mort. Un ange, agenouillé de profil, retire délicatement une flèche du corps du saint.

Enfin, en haut et à droite, saint Sébastien, debout et de face, est lié à une colonne. Autour de lui, trois hommes le fouettent. Cette scène, fortement inspirée par la flagellation du Christ, est l'étape ultime du martyre du saint, qui est mort sous les coups.

Dans la scène peinte dans l'angle inférieur gauche, l'artiste a prêté son visage à saint Sébastien, celui de son épouse à l'ange et celui de sa sœur Thérèse à sainte Irène.

Le tableau, très sale, a été restauré vers 2010. Le support a été restauré par Michel Huet (installé à Héry dans l'Yonne) et la couche picturale par Marie-Paule Barrat (installée à Blérancourt dans l'Aisne). Néanmoins, la présence de chauves-souris dans la cathédrale provoque le renouvellement des salissures.