Mesures à l'ouverture du cadre : h = 177 ; la = 163. Largeur du cadre : 16 cm.

Le tableau représente l'apparition dont aurait bénéficié saint Simon Stock, général des carmes, au milieu du 13e siècle. La scène se passe dans un paysage plutôt vide où le peintre n'a représenté qu'une montagne dans le lointain, un arbre, quelques plantes et un caillou. Le saint, portant l'habit sombre des carmes - une longue tunique serrée à la taille par une ceinture d'où pend un chapelet -, est agenouillé, les mains croisées sur la poitrine. La majeure partie du fond du tableau est occupée par des nuées sombres ou des fumées sur lesquelles se détache la Vierge, assise de trois-quarts sur des nuages. Elle remet le scapulaire monastique au saint en prière. Cette scène est donc une illustration de l'établissement de l'habit de l'ordre, selon le désir de la Vierge qui prend ici clairement l'ordre des carmes sous sa protection. En outre, la Vierge aurait attaché au port de cette pièce de tissu le privilège d'être sauvé des flammes du Purgatoire. Cette promesse mariale est évoquée par la petite scène peinte dans l'angle inférieur gauche du tableau, où un ange en vol tire une âme, symbolisée par un personnage nu, hors des flammes d'un brasier.

Des armoiries sont peintes dans l'angle inférieur droit. L'écu, entouré du collier de l'ordre royal de Notre-Dame du Mont-Carmel et de Saint-Lazare de Jérusalem, est porté par deux griffons et surmonté d'une couronne comtale et d'un chérubin.

Les armoiries sont celles de la famille de Condren, qui tint la seigneurie de Largny de la fin du 16e siècle à la fin du 18e siècle : de gueules au chevron d'azur chargé de cinq fleurs de lys d'or et accompagné de trois lions d'argent, ceux en chef affrontés.

Le tableau a été restauré par l'Atelier de Restauration et Conservation des Objets d'Art, à Paris, en 1974 (rentoilage, refixage, nettoyage, restauration picturale). Néanmoins, la couche picturale est craquelée (avec des craquelures en escargot). Le tableau est couvert de taches de moisissure blanche.