H = 83 ; la = 66.

Le premier plan est occupé par la figure de sainte Catherine, représentée de trois-quarts, à demi-agenouillée et les yeux levés. La sainte, auréolée, ne porte aucun signe de sa noble naissance, si ce n'est peut-être le riche manteau dont elle maintient les pans sous son bras. Seule la roue garnie de crochets qui se trouve derrière elle permet d'identifier le personnage. À la partie supérieure du tableau, un petit ange dans une nuée tend une palme à sainte Catherine. À l'arrière-plan, le paysage où s'étend une ville est dominé par une pyramide.

L'attitude de la sainte martyre, les mains serrées l'une contre l'autre et les yeux levés, n'évoque aucune représentation comparable de sainte Catherine, que les peintres ont plus volontiers montrée debout, avec plusieurs de ses attributs, ou épousant le Christ enfant (Mariage mystique de sainte Catherine). On peut se demander si l'artiste n'a pas pris pour modèle une sainte Marie-Madeleine, soit aux pieds du Christ, soit contemplant le Christ mort sur la croix, soit se repentant de ses fautes après sa conversion, ou bien encore Marie - sœur de Marthe - écoutant l'enseignement de Jésus, leur invité.

Le tableau a déjà été restauré : une toile de doublage est collée au revers et le châssis est récent. Pourtant, les deux toiles se désolidarisent, des écailles de peinture se détachent, et la couche picturale est craquelée.