Dossier non géolocalisé
D'après le registre communal, cette concession fut acquise en mai 1839, par Jean-Baptiste Lefèvre, domicilié à Amiens, 44 rue des Bourelles.
La sépulture de la famille Lefebvre-Hennebert est décrite par S. Comte (1847), qui signale la présence d'un monument "d´un style assez remarquable" (cf. annexe).
Les sources conservées à la bibliothèque municipale (série M) indiquent que le marbrier Gadré, domicilié à Amiens, 401 rue Saint-Maurice, a réalisé des travaux en 1905 sur la concession Hennebert.
Entreprise de marbrerie et de monuments funèbres fondée à Amiens 401 rue Saint-Maurice par Onésime Gadré-Retourné, marbrier né en 1852, à Rumesnil. En 1906 et 1911 (recensement de population), Onésime y emploie ses deux fils Albert né en 1882 et Alfred né en 1883, également marbriers.
Albert Gadré, entrepreneur de monuments funèbres à Amiens, lui succède vers 1920 au 279 rue Saint-Maurice (annuaire et AC Amiens 2M 17/27). L'entreprise est également attestée 401 rue Saint-Maurice de 1905 à 1945 (annuaire et AC Amiens 2M 17/27).
Le tombeau de la famille Gadré-Tattegrain (cimetière de Montières) mentionne : Omer Gadré (1869-1946), Désiré Gadré (1840-1925) et Jules Tattegrain (1867-1933).
Cette concession, en bordure d'allée, est délimitée par une grille en fonte et fer forgé peinte à portillon antérieur central, fixée sur une pierre de seuil antérieure en béton (remaniement). Le sol est recouvert de gravillons. La sépulture contient une stèle architecturée en calcaire, présentant dans sa partie sommitale un petit entablement et un fronton à volutes, dans sa partie médiane cinq pans coupés sur lesquels sont fixées six tablettes en marbre (ou pierre d'Ecaussine) et une base ornée de trois grandes tables en granite noir poli (remaniement). Le monument est agrémenté d'un emplacement antérieur à usage de jardinière à plantes.
Inscriptions :
Dates des décès : 1875 ; 1844 ; 1876 ; 1824 ; 1825 / 1905 / 1849 / 1901 / 1848 ; 1843 / 1838 ; 1842 ; 1839 / (base) 1848 ; 1901 ; 1896 / 1904 ; 1918 ; 1941 / 1975 ; 1958.
Épitaphe : + / Théophile Alexandre / LEFEVRE / époux de Julie LEVASSEUR / ancien négociant / décédé à Paris / le 22 janvier 1901 / dans sa 89ème année.
Inscription concernant le destinataire (petit entablement, en creux profond) : Famille / Lefevre-Levasseur.
La grille est ornée de fleurons et de pommes-de-pin.
La partie sommitale de la stèle, surmontée d'une croix fleuronnée, est sculptée de volutes fleuries et feuillagées. Les pans coupés latéraux de la partie médiane sont agrémentés de petits fronton triangulaires à acrotères et également surmontés d'un beau vase funéraire en calcaire.
Cette concession, conserve sa grille en fonte et fer forgé peinte et contient une stèle architecturée en calcaire, à pans coupés, dont un exemple postérieur assez proche a été recensé en plaine G (tombeau de la famille Villain). L'édicule, dont la base a été largement remaniée par l'ajout de tables en granite noir poli, a sans doute été réalisé vers 1839 (date d'acquisition de la concession et de l'une des inhumations).
Le commissaire Stéphane Comte (1847) mentionne le monument, qui se caractérise à ses yeux par la longue épitaphe en vers, sans doute aujourd'hui masquée par les plaques de granite fixées sur la base, et par la forme originale (cf. annexe).
AC Amiens. Cimetière de la Madeleine. Registre des concessions.
BM Amiens. Série M ; 2 M 18/9. Autorisations de constructions de caveaux et de monuments (1905-1906).
C[OMTE], Stéphane. Promenades au cimetière de la Madeleine, précédées d'un précis historique sur l'origine de cet établissement, sa première destination, et les diverses transformations qu'il a subies depuis sa fondation jusqu'à nos jours. Amiens : Imp. Duval et Herment, 1847.
Chercheur du service de l'Inventaire général du patrimoine culturel de Picardie, puis des Hauts-de-France, depuis 2002.
Chercheur du service de l'Inventaire général du patrimoine culturel de Picardie, puis des Hauts-de-France, depuis 2002.