Dossier d’œuvre objet IM02004727 | Réalisé par
Riboulleau Christiane
Riboulleau Christiane

Chercheur de l'Inventaire général du Patrimoine culturel, région Hauts-de-France jusqu'en 2022.

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  • enquête thématique régionale, la basilique de Saint-Quentin
Tribune d'orgue
Œuvre étudiée
Auteur
Copyright
  • (c) Région Hauts-de-France - Inventaire général

Dossier non géolocalisé

Localisation
  • Aire d'étude et canton Communauté d'agglomération du Saint-Quentinois - Saint-Quentin
  • Commune Saint-Quentin
  • Adresse Ancienne collégiale royale, actuellement basilique Saint-Quentin
  • Emplacement dans l'édifice première travée ouest de la nef

L'orgue de la collégiale et sa tribune en bois sont détruits par l'incendie de 1669. Le chapitre restaure d'abord le gros oeuvre de la collégiale, avant de se préoccuper de l'instrument vers la fin du 17e siècle. A la fin de l'année 1694, le chapitre décide de commencer cette reconstruction par la tribune et un positif, en attendant d'avoir les fonds nécessaires pour compléter l'instrument. Le 23 décembre 1694, le chapitre adjuge à Henri Gérard ou Girard de La Motte, maître sculpteur à Saint-Quentin, la réalisation de la tribune, du plancher, d'un plafond et du buffet du positif, moyennant 1700 livres. Le travail de menuiserie et de sculpture doit être achevé pour la Saint-Jean de l'année suivante, afin que la partie instrumentale n'attende pas. Le projet à réaliser est l'oeuvre d'un dénommé Perrault. Toutefois, le chapitre change d'avis en mars 1695 et adopte un projet de Jean Berain pour l'ensemble de la tribune et le buffet du positif. Cette première campagne de travaux semble achevée en 1695. Faute de contrat conservé, il est difficile de dire si la tribune dont la réalisation était confiée au sculpteur De La Motte comprenait l'ensemble en pierre et bois, ou uniquement la partie en menuiserie. Cette commande permet simplement de dater la réalisation de la tribune en pierre de 1694-1695 au plus tard. Cette tribune est amputée de ses symboles religieux (têtes de chérubins et monogrammes SQ) et de ses fleurs de lys en 1793. Endommagée au cours de la Première Guerre mondiale, elle a dû être restaurée avec la maçonnerie dans le courant des années 1920.

La tribune, de plan rectangulaire horizontal, est appuyée contre l'élévation orientale du clocher-porche. Elle occupe la largeur de la nef sur la profondeur d'une travée. Elle repose sur quatre piliers d'angle par l'intermédiaire d'arcs en plein cintre. Son intrados est voûté d'ogives. Réalisée en calcaire blanc, elle porte un décor en bas-relief (face antérieure des piliers, intrados de l'arc en plein cintre) et en haut-relief (écoinçons de l'élévation orientale), sculpté dans la masse. Il est néanmoins possible que les têtes de chérubins qui ornaient les piliers aient été rapportées. La tribune est dotée d'un garde-corps en chêne, cintré dans sa partie médiane, orné d'un décor en bas-relief.

  • Catégories
    maçonnerie, sculpture, menuiserie
  • Structures
    • plan, rectangulaire horizontal
    • élévation, droit
    • travée, 1, en plein cintre
  • Matériaux
    • calcaire, blanc, en plusieurs éléments taillé, décor dans la masse, décor en bas-relief, décor en haut-relief, décor à relief engagé, décor rapporté
    • chêne, en plusieurs éléments taillé, poli, ciré, mouluré petit cadre, décor en bas-relief
  • Précision dimensions

    Mesures approximatives de la tribune : la = 1230, pr = 650. La hauteur correspond à celle des grandes arcades. Le garde-corps mesure 108 cm de hauteur.

  • Iconographies
    • figures bibliques, guirlande, chérubin ange, nuée, palme, médaillon, monogramme, clous, fleur
    • ornementation, rosace, ove, rai de coeur, perle, instrument de musique moulure, élément d'architecture, palmette, feuillage
  • Précision représentations

    En façade, chaque écoinçon est occupé par un ange, appuyé sur des nuées. Il tient d'une main une palme et de l'autre un médaillon ovale entouré d'une guirlande de fleurs. Le médaillon est orné du monogramme en relief : SQ, entre deux clous. Une face de chaque pilier porte un décor de moulures en relief, intégrant des feuillages et une palmette, une guirlande de fleurs et des têtes de chérubins. Sur l'intrados de la voûte sont posées cinq clés couvertes d'une rosace de feuillages et entourées d'un rang de perles ou, sur la plus grande, d'un rang d'oves et rais de coeur. L'intrados de l'arc antérieur est enrichi d'une succession de fleurs de lys, de monogrammes SQ, et surtout de trophées d'instruments de musique liés par des rubans plissés. Parmi les instruments, on reconnaît principalement des instruments à cordes (viole, luth, lyre) et des instruments à vent (trompe, cornet, cornemuse) ainsi qu'un tambourin. Le garde-corps est orné de fleurs de lys, coquilles et autres motifs décoratifs, alternant avec les initiales S et Q encadrées de palmes.

  • État de conservation
    • partie bûchée
    • manque
    • oeuvre restaurée
  • Précision état de conservation

    Les visages de chérubins qui ornaient les piliers ont été retirés. Les fleurs de lys ont été bûchées à la Révolution, ainsi que plusieurs monogrammes SQ. On remarque encore quelques traces d'impacts remontant à la Première Guerre mondiale, même si des pierres plus claires sur l'intrados de la voûte témoignent de la restauration qui a suivi ce conflit.

  • Statut de la propriété
    propriété de la commune
  • Intérêt de l'œuvre
    À signaler
  • Protections
    classé au titre immeuble, 1840
  • Référence MH

Documents d'archives

  • BnF (Cabinet des Manuscrits) ; naf 6108. Collection Guilhermy.

    folio 319 recto

Bibliographie

  • DREILING, Prof. Dr. Raymund. Die Basilika von St. Quentin. Ihre Geschichte und ihr Charakter. St. Quentin, 1916.

    p. 53
  • RAUGEL, Félix. Les grandes Orgues et les Organistes de la Basilique de Saint-Quentin. L'Orgue, avril-septembre 1967, n° 122-123.

    p. 134-153

Documents figurés

  • St-Quentin. Basilique. La nef. P. D. photographe, [vers 1900]. Impr. photoméc. (carte postale).

Date(s) d'enquête : 2010; Date(s) de rédaction : 2010
(c) Région Hauts-de-France - Inventaire général
Riboulleau Christiane
Riboulleau Christiane

Chercheur de l'Inventaire général du Patrimoine culturel, région Hauts-de-France jusqu'en 2022.

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