Dossier d’œuvre objet IM02001118 | Réalisé par
Riboulleau Christiane
Riboulleau Christiane

Chercheur de l'Inventaire général du Patrimoine culturel, région Hauts-de-France jusqu'en 2022.

Cliquez pour effectuer une recherche sur cette personne.
  • inventaire topographique, canton de Villers-Cotterêts
  • mobilier et objets religieux
Verrière figurée : verrière commémorative de la Première Guerre mondiale (baie 3)
Œuvre étudiée
Auteur
Copyright
  • (c) Région Hauts-de-France - Inventaire général

Dossier non géolocalisé

Localisation
  • Aire d'étude et canton Soissonnais - Villers-Cotterêts
  • Commune Oigny-en-Valois
  • Adresse Église paroissiale Saint-Martin , ruelle de la Ferme , rue des Bourgeois
  • Emplacement dans l'édifice mur nord de la nef (baie 3)
  • Dénominations
    verrière
  • Titres
    • Verrière commémorative de la Première Guerre mondiale

Cette verrière commémorative a été réalisée par l'atelier parisien des frères Mauméjean (Joseph, Henri et Charles), comme l'indique la signature peinte sur le vitrail. Bien que non datée, elle doit avoir été réalisée vers 1930, date suggérée par le style du graphisme, le sujet représenté (Poilu mourant) et la date de décès de la personne en mémoire de qui la verrière a été offerte (30 mai 1928).

Aucune information documentée n'est connue sur la réalisation de cette œuvre ; mais il s'agit probablement d'un don d’Émile Maulde, littérateur, critique et chroniqueur, qui, d'après l'Annuaire des châteaux et des départements, devenu l'Annuaire des châteaux et des villégiatures, partageait son temps - depuis 1905 au moins - entre sa demeure parisienne et la maison de maître nommée "Le Pavillon" à Oigny. Si la verrière a été offerte en souvenir de son épouse, née Marie Fouillat, morte à Paris le 30 mai 1928, comme le signale l'inscription peinte, les raisons du choix de cette iconographie particulière - en apparence peu adaptée à la personne commémorée - n'ont pu être découvertes.

  • Période(s)
    • Principale : 2e quart 20e siècle
  • Lieu d'exécution
    Commune : Paris
  • Auteur(s)
    • Auteur :
      Mauméjean
      Mauméjean

      Les quatre fils du peintre-verrier Jules Mauméjan sont eux aussi des peintres sur verre. Ils reçoivent de leur père une solide formation artistique et pratique, complétée de formations dans les écoles des Beaux-Arts de Bordeaux et Paris. Ils manifestent un intérêt particulier pour les chantiers de restauration des édifices religieux à la fin du XIXe siècle et au début du XXe siècle. Ils se destinent à promouvoir l'art nouveau et le modern style, ce qui les conduit à travailler avec des architectes contemporains dont Gaudi.

      L'aîné Joseph et ses cadets Henri et Charles travaillent en collaboration tandis que Léon s'établit en artisan indépendant. Tous restent à Paris. À partir de 1897, l'atelier des frères Mauméjan noue des relations avec de potentiels clients espagnols et l'atelier s'établit en Espagne en 1910. Joseph devient José; Henri, Henrique et Charles, Carl.

      Cliquez pour effectuer une recherche sur cette personne.
      peintre-verrier signature
    • Personnalité :
      Maulde Émile Gaston Alfred
      Maulde Émile Gaston Alfred

      Émile Maulde est né le 30 octobre 1871, 16 rue de Monceau à Paris 8e. Il exerce le métier de publiciste, chroniqueur et critique. Il dirige l'imprimerie Maulde et Renou, 144 rue de Rivoli à Paris. Il est aussi le directeur de la revue Le Mois, qui paraît de 1931 à 1956.

      Il demeure 149 boulevard Malesherbes à Paris, et possède aussi la propriété Le Pavillon à Oigny-en-Valois qu'il a acquise vers 1905.

      Il meurt le 22 octobre 1856 à Paris 8e.

      Cliquez pour effectuer une recherche sur cette personne.
      donateur (incertitude), attribution par source

La verrière, verticale, se termine par un arc en plein cintre dans sa partie supérieure. Elle est réalisée en "verre antique", à l'exception de la bordure et des auréoles qui ont été exécutées dans du verre à reliefs. Le volume des personnages et les détails sont rendus par de la peinture vitrifiée (grisaille, jaune d'argent), généreusement appliquée sur les verres. Les verres sont maintenus par un réseau de plomb.

  • Catégories
    vitrail
  • Structures
    • baie libre, rectangulaire vertical, en plein cintre
  • Matériaux
    • verre transparent, soufflé, taillé, peint, grisaille sur verre, jaune d'argent, couleurs métalliques vitrifiées
    • verre transparent, verre à reliefs
    • plomb, réseau
  • Précision dimensions

    Mesures approximatives : h = 230 ; la = 100.

  • Précision représentations

    Le tiers inférieur de la verrière est occupé par un soldat mourant, allongé sur le sol. À l'arrière, on distingue des barbelés et quelques bâtiments en ruines. Le mourant semble avoir la vision de sainte Jeanne d'Arc, revêtue de son armure et tenant son épée à la main gauche. La sainte, sur un fond de nuées et de rayons lumineux, lui désigne le ciel de la main droite. Elle est encadrée par deux autres saintes, debout, de profil et les mains jointes. Le haut de la verrière est bordé de chérubins.

  • Inscriptions & marques
    • inscription, peint, sur l'oeuvre
    • signature, peint, sur l'oeuvre
    • inscription concernant le lieu d'exécution, peint, sur l'oeuvre
  • Précision inscriptions

    Toutes les inscriptions sont peintes à la grisaille dans la bordure inférieure de la verrière : S.A. / MAUMEJEAN. Fres / PARIS-HENDAYE ; offert en memoire de / madame Emile Maulde decedée le 30 mai 1928.

  • État de conservation
    • grillage de protection
    • bon état
  • Statut de la propriété
    propriété de la commune

Une comparaison entre la verrière commémorative de l'église de Beugneux (Aisne), créée vers 1926, celle de l'église de Bras-sur-Meuse (Meuse), bénite en juin 1928, et celle d'Oigny-en-Valois, postérieure de peu à 1928, témoigne de la réutilisation et de l'adaptation des cartons de figures au sein de l'atelier Mauméjean. En effet, le carton utilisé à Beugneux, dont le tracé a été stylisé à la demande de l'architecte Lucien Sallez, a été fidèlement réutilisé à Bras-sur-Meuse, où l'on reconnaît - plus souplement dessiné - le même Christ de face entre deux anges de profil, apparaissant au soldat mourant à côté d'un canon.

Cette composition générale se retrouve à Oigny, mais modifiée et adaptée à la commande et au format de la baie. Ici, le Christ a fait place à sainte Jeanne d'Arc - principale différence -, tandis que les anges ont été seulement privés de leurs ailes pour devenir deux saintes androgynes. Quant au soldat blessé, presque couché, il s'accoude au lieu de s'appuyer sur sa main.

Bibliographie

  • MANAUTÉ, Benoît. La manufacture de vitrail et mosaïque d'art Mauméjean. Flambe ! Illumine ! Embrase ! Bordeaux : Le Festin, 2015.

    p. 268.
Date(s) d'enquête : 1992; Date(s) de rédaction : 2001
(c) Région Hauts-de-France - Inventaire général
(c) AGIR-Pic
(c) Département de l'Aisne
Riboulleau Christiane
Riboulleau Christiane

Chercheur de l'Inventaire général du Patrimoine culturel, région Hauts-de-France jusqu'en 2022.

Cliquez pour effectuer une recherche sur cette personne.