Dossier d’œuvre architecture IA00076634 | Réalisé par
Dufournier Benoît
Dufournier Benoît

Chercheur au service régional de l'Inventaire de 1985 à 1992, en charge du recensement du patrimoine industriel.

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Kocourek Frédéric-Nicolas (Rédacteur)
Kocourek Frédéric-Nicolas

Enquêteur externe, chargé de l'inventaire du patrimoine du Vimeu industriel de 2014 à 2016.

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  • patrimoine industriel, Somme
  • inventaire topographique, Vimeu industriel
Ancienne fonderie de bronze Beauvisage, puis Buiret et Debeaurain, puis Buiret
Œuvre étudiée
Auteur
Copyright
  • (c) Région Hauts-de-France - Inventaire général
  • (c) Baie de Somme - Trois Vallées

Dossier non géolocalisé

Localisation
  • Aire d'étude et canton Communauté de communes du Vimeu - Friville-Escarbotin
  • Commune Tully
  • Adresse 33, 35 rue Jean-Catelas
  • Cadastre 1984 AC 62
  • Dénominations
    fonderie
  • Précision dénomination
    fonderie de bronze
  • Appellations
    Buiret et Debeaurain , Buiret
  • Parties constituantes étudiées
  • Parties constituantes non étudiées
    atelier de fabrication, cour, conciergerie, remise, étable à chevaux, parc

L'histoire de la fonderie Buiret commence lorsque Philbert Beauvisage revient à Tully en 1842 après avoir travaillé pendant de nombreuses années dans une fonderie à Paris. Il fonde une briqueterie et établit deux ateliers ainsi qu'une demeure en 1843. Il développe également de nombreux articles liés à la serrurerie ainsi que des pompes à incendie. En 1853, il fonde dans ses ateliers, avec Charles Marquis, une fonderie de fer où il installe dès 1856 une machine à vapeur. Philibert Beauvisage meurt en 1862. Sa femme Elbanie Debeaurain dirige alors l'entreprise avec l'aide de son père et de Zénobé Buiret qui deviendra son époux. En 1866, l'entreprise prend le nom de Buiret-Debeaurain. Un dépôt de vente est également créé à Paris. La production qui est orientée vers des articles de quincaillerie est alors destinée aux bâtiments, aux meubles mais aussi pour des pièces destinées à la marine.

Après la Deuxième Guerre mondiale, la quincaillerie Buiret s'est spécialisée dans la cuivrerie pour le bâtiment et la marine en concevant notamment des poignées de portes et autres accessoires en cuivre. Elle a cessé son activité en 1987. Au niveau des effectifs, un rapport sur l'activité industrielle de 1869 indique que la fonderie employait 107 ouvriers dont 17 de moins de 16 ans. Le panorama de l'industrie signale que l'entreprise compte 50 salariés en 1962 et 40 en 1983.

Un plan datant de 1863 permet de voir que l'usine comprenait un atelier de fabrication, la cour, le logement patronal en élévation ordonnancée, la conciergerie, la remise, l'étable à chevaux, ainsi que des logements d'ouvriers construits le long de la rue Jean-Catelas. Les recensements de population indiquent qu'à la fin du 19e siècle, Zénobé Buiret vivait dans le logement patronal situé à l'entrée de l'usine.

Une lithographie datant des années 1920, montre que l'usine a considérablement été remaniée et agrandie entre les deux guerres par Joly Buiret, notamment avec l'ajout d'ateliers en sheds (toiture à redents). La fonderie comprenait un atelier principal sous toit à long pans et croupe. Celui-ci était flanqué au nord du logement patronal encore présent sur le site malgré la construction du château Buiret à l'est de l'ensemble en 1897. La partie sud de l'usine comprenait deux groupes d'ateliers sous sheds, l'un couvert de tuiles mécaniques, l'autre d'ardoises. La fonderie s'étendait sur un site de 10 hectares dont 2,5 hectares de surface bâtie. Le site industriel était desservi par un embranchement ferroviaire. De nombreux logements d'ouvriers venaient s'établir en amont de l'usine au bord de la route départementale qui traverse le village.

  • Période(s)
    • Principale : 2e quart 19e siècle, 1ère moitié 19e siècle, 1ère moitié 20e siècle
  • Dates
    • 1843, porte la date, daté par tradition orale

Le site actuel est en friche hormis les anciens bureaux de l'entreprise situés au n°35 de la rue Jean-Catelas qui ont été transformés en maison d'habitation par les propriétaires actuels. Les vestiges de la ligne ferroviaire Feuquières-Ault se trouvent encore derrière l'allée cavalière du château Buiret. Les ateliers de fabrication conservent le vestige des anciens fours.

  • Murs
    • brique
    • essentage de planches
    • enduit
    • parpaing de béton
  • Toits
    ardoise, tuile mécanique, matériau synthétique en couverture, tôle ondulée
  • Étages
    sous-sol, 1 étage carré, étage de comble
  • Couvrements
    • charpente métallique apparente
  • Élévations extérieures
    élévation ordonnancée, élévation ordonnancée sans travées
  • Couvertures
    • toit à longs pans
    • shed
    • appentis
    • croupe
    • pignon couvert
  • Escaliers
  • Autres organes de circulation
    monte-charge
  • Énergies
    • énergie thermique
    • énergie électrique achetée
  • Typologies
    oculus
  • État de conservation
    établissement industriel désaffecté
  • Statut de la propriété
    propriété privée
  • Éléments remarquables
    machine de production

Documents d'archives

  • AD Somme. Série P ; 3 P 770/6. Tully. Matrices des propriétés bâties, 1882-1911.

  • AD Somme. Série P ; 3 P 770/4. Tully. Matrice des propriétés foncières, 1829-1914.

Documents figurés

  • Tully (Somme). Plan de la manufacture de bronze de Tully, vers 1863. Lith. Vitoux Abbeville (coll. part.).

  • Croquis de l'usine Buiret-Debeaurain, lithographie, vers 1920 (coll. part.).

Date(s) d'enquête : 1988; Date(s) de rédaction : 2014
(c) Région Hauts-de-France - Inventaire général
Dufournier Benoît
Dufournier Benoît

Chercheur au service régional de l'Inventaire de 1985 à 1992, en charge du recensement du patrimoine industriel.

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Enquêteur externe, chargé de l'inventaire du patrimoine du Vimeu industriel de 2014 à 2016.

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