Dossier d’œuvre architecture IA02002218 | Réalisé par
Fournis Frédéric
Fournis Frédéric

Chercheur de l'Inventaire général du Patrimoine culturel, région Hauts-de-France.

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  • inventaire topographique, canton de Braine
Ancien château fort de Bazoches-sur-Vesles
Œuvre étudiée
Auteur
Copyright
  • (c) Ministère de la culture - Inventaire général
  • (c) Département de l'Aisne
  • (c) AGIR-Pic

Dossier non géolocalisé

Localisation
  • Aire d'étude et canton Communauté de communes du Val de l'Aisne - Braine
  • Commune Bazoches-sur-Vesles
  • Adresse 2 rue Marie-Curie
  • Cadastre 1984 AB 106
  • Dénominations
    château fort
  • Destinations
    ferme
  • Parties constituantes non étudiées
    logis, jardin, cour, portail, édifice agricole

Établi dans la vallée de la Vesle, sur l'axe séculaire de la voie reliant Soissons à Reims, Bazoches était au Moyen-Âge un des châteaux les plus importants de la région. La terre appartenait aux évêques de Soissons qui y disposaient d'un manoir placé sous la garde d'un avoué laïc, qui a pris peu à peu le titre de seigneur. La puissante famille de Châtillon a porté ce titre jusqu'en 1417. En 1480 Jean, chevalier de Condette, est baron de Bazoches et au milieu du siècle suivant Louis puis Claude de Boussu, seigneur de Longueval, baron de Vauxcéré et de Vasseny. La première mention du château apparaît en 1232, lorsque Nicolas de Châtillon, baron de Bazoches fait hommage à l'évêque de Soissons de sa " maison forte " dont la construction est probablement contemporaine. En effet, l'édifice appartient à un type de fortification de schéma rectangulaire à tours flanquantes circulaires et sans tour maîtresse dans la plupart des cas, assez répandu en Ile-de-France sous le règne de Philippe II. Avec la Folie (Braine), Nesles (Seringes-et-Nesles) et Passy-en-Valois, il forme un groupe homogène de châteaux construits dans les premières décennies du 13e siècle dans des circonstances politiques très particulières, marquées par la prise de possession du Valois par Philippe II en 1213 d'une part, et la réaction défensive de Thibaut IV, comte de Champagne, et de ses vassaux durant les guerres qui marquent la minorité de Louis IX entre 1226 et 1236. Le château de Bazoches a été incendié par les Espagnols en 1650, puis démantelé durant la Révolution française qui l'a réduit à une exploitation agricole. Au début du 19e siècle, il est la propriété d'un certain Jeune homme, bourgeois de Reims dont la fille est l'épouse du baron Grom de Mallet. A l'intérieur de sa seconde enceinte, intacte, le château abrite une ferme cossue qui appartient à la famille de Saint-Léger avant d'être anéanti durant la Première Guerre mondiale. Des bâtiments de ferme accompagnent les vestiges depuis l'entre-deux-guerres. Un sanctuaire canonial, dédié au culte des deux saints confesseurs Rufin et Valère, martyrisés à Bazoches, est attesté dès l'époque mérovingienne. L'édifice est donné au prieuré de Saint-Thibaut dès la fin du 11e siècle. En 1136, l'évêque de Soissons décrète le remplacement progressif des chanoines par les moines de Saint-Thibaut, mais de fait l'église a suivi le sort du château. Les chanoines persistent jusqu'en 1660.

Bazoches, comme la plupart des châteaux du même ensemble, montrait un type de fortification novateur avec la dispartion du donjon au profit d'une organisation mieux équilibrée de la défense (plan géométrique, flanquement régulier de tours circulaires, apparition et généralisation des archères). Les ruines du château dépendent aujourd'hui d'une ferme dont le logis de plan rectangulaire en moellon est couvert d'un toit à longs pans en ardoise. La forteresse était fermée d'une vaste enceinte assez irrégulière, ponctuée de vingt-deux tours, délimitant la basse-cour ouverte par deux portes. Quatre tours subsistent seulement aujourd'hui. Les deux tours d'angles, qui sont les mieux conservées, comprennent au rez-de-chaussée une salle voûtée d'ogives et ouverte par trois archères. Le château lui-même, de plan trapézoïdal, s'élevait à l'intérieur de la basse-cour. Il était flanqué de neuf tours dont deux encadrant la porte d'entrée. De cette seconde enceinte ne restent plus que la face ouest et des ruines des tours intermédiaires. Les trois tours ouest possédaient au moins deux niveaux voûtés d'ogives et étaient défendues par des archères. Seules des caves voûtées, sous l'esplanade intérieure, marquent l'emplacement de l'ancien logis.

  • Murs
    • calcaire
    • pierre de taille
    • grand appareil
  • Plans
    plan rectangulaire régulier
  • Couvrements
    • voûte d'ogives
  • Escaliers
    • escalier hors-oeuvre : escalier en vis sans jour en maçonnerie
  • Typologies
    plan rectangulaire à tours flanquantes circulaires et sans tour maîtresse
  • État de conservation
    vestiges
  • Statut de la propriété
    propriété privée
  • Intérêt de l'œuvre
    à signaler
  • Protections
    inscrit MH, 1927/06/28
  • Précisions sur la protection

    Restes de l'enceinte : inscription par arrêté du 28 juin 1927.

  • Référence MH

Vestiges d'un type de fortification élaboré dans un contexte historique et géographique très précis.

L'intégralité du dossier est consultable au centre de documentation de l'Inventaire et du Patrimoine culturel.

Date(s) d'enquête : 1998; Date(s) de rédaction : 2002
(c) Région Hauts-de-France - Inventaire général
Fournis Frédéric
Fournis Frédéric

Chercheur de l'Inventaire général du Patrimoine culturel, région Hauts-de-France.

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