Dossier d’œuvre architecture IA59001552 | Réalisé par
Grembert Lucie (Rédacteur)
Grembert Lucie

Chargée de mission à l'Inventaire général du patrimoine culturel Région Hauts-de-France (depuis 2020).

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Luchier Sophie (Rédacteur)
Luchier Sophie

Chercheur de l'Inventaire général du patrimoine culturel.

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  • enquête thématique départementale, Patrimoine XXe Maubeuge et Val de Sambre
  • enquête thématique régionale, églises paroissiales et chapelles du Nord-Pas-de-Calais 1945-2010
Église paroissiale Saint-Pierre-Saint-Paul
Œuvre étudiée
Auteur
Copyright
  • (c) Région Hauts-de-France - Inventaire général

Dossier non géolocalisé

Localisation
  • Aire d'étude et canton Communauté d'agglomération Maubeuge Val-de-Sambre - Maubeuge
  • Commune Maubeuge
  • Adresse 17 avenue Franklin-Roosevelt
  • Cadastre 1998 N 153

L'église, inscrite à l'Inventaire Supplémentaire des Monuments Historiques en juin 1943, est bombardée en 1944. La reconstruction de la ville est confiée à André Lurçat en 1944. Pour l'église, il travaille avec Henri Lafitte qui propose un avant-projet Art déco en 1947, lequel aboutit à un projet sobre prévoyant des matériaux modernes. La construction débute en 1955 et la réception définitive a lieu en décembre 1960. La mosaïque extérieure est réalisée en émaux de Murano par Schmidt-Chevallier (d'après les cartons du tapissier Jean Lurçat, frère de l'architecte) et les mosaïques intérieures par Catherine Lurçat, fille de l'architecte. Les statues des saints Pierre et Paul sont des œuvres du sculpteur Félix Roulin, mises en œuvre par le marbrier Pouillon, de Cousolre (Nord). L'orgue, réalisé par la manufacture Grandes Orgues de Lyon est remplacé en 1993 par un orgue de style néoclassique placé dans le chœur et réalisé par le facteur d'orgues Bernard Cogez. Les vitraux, en dalle de verre, sont réalisés par Bernard Pelletier dans les années 1970. Le chemin de croix originel, réalisé par Catherine Lurçat, également l'auteur des mosaïques du banc de communion et du maître-autel, est situé dans le déambulatoire. Un second chemin de croix, réalisé par Livio Korn en 1994, est placé dans la nef.

  • Période(s)
    • Principale : 3e quart 20e siècle
    • Principale : 1er quart 19e siècle , (détruit)
  • Dates
    • 1955, daté par source, daté par travaux historiques
  • Auteur(s)
    • Auteur : peintre (incertitude), attribution par source, attribution par travaux historiques
    • Auteur :
      Lafitte Henri
      Lafitte Henri

      Henri Lafitte est un architecte né en 1888 à Fourmies (Nord) et décédé en 1966 à Mondrepuis (Aisne). De douze à quinze ans, il doit garder le domicile familial pour raison de santé. Il se forme alors précocement à la peinture et à l'architecture au contact de son père (Jean Lafitte, architecte) et de ses frères (Jean-Paul, peintre et Jacques, architecte). Vers 1903, il entre à l'école pratique de Maubeuge où il apprend à travailler le bois et le fer. Il poursuit sa formation à l'École des Beaux-Arts de Paris et obtient son diplôme d'architecte en 1922. Il est systématiquement associé à son frère Jacques jusqu'en 1930 environ. S'ils conçoivent ensemble l'architecture d'un bâtiment, Henri semble en revanche se réserver la conception globale du décor et du mobilier qu'il réalise souvent lui-même (peinture murale, sculpture, sgraffite, ferronnerie d'art, menuiserie, mosaïque...). Après la Seconde guerre mondiale, avec son fils architecte Éric, il participe à la reconstruction de Maubeuge sous l'autorité d'André Lurçat.

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      architecte attribution par travaux historiques
    • Auteur :
      Lurçat André
      Lurçat André

      André Lurçat, né en 1894 à Bruyères (Vosges) et mort le 11 juillet 1970 à Sceaux, est un architecte français. Fils du receveur des postes Lucien Lurçat et de Marie Lhôte, André Lurçat entre à l'École des Beaux-Arts de Nancy en 1911. Diplômé de l'École des Beaux-Arts de Paris en 1923, il travaille dans le cabinet de Robert Mallet-Stevens. Avec l’appui de son frère aîné, le peintre Jean Lurçat, il construit à partir de 1924 un ensemble d’ateliers d’artistes qui font de lui l’un des architectes modernes les plus en vue.

      Il est membre fondateur des CIAM (Congrès internationaux d'Architecture moderne). Mais il prend position pour un modernisme modéré en 1929, rejoignant l'Union des artistes modernes de Mallet-Stevens.

      André Lurçat édifie en 1933 pour la municipalité de Villejuif (aujourd'hui Val de Marne) le groupe scolaire Karl-Marx. Fort de ce succès, il est invité à Moscou en 1934 et y travaille jusqu'en 1937.

      Après avoir participé à la création du Front national des architectes résistants, il est chargé en 1945 du plan de reconstruction de Maubeuge. Membre du conseil d’architecture du ministère de la Reconstruction et de l’Urbanisme, professeur à l’École nationale supérieure des arts décoratifs de Paris puis à l’École nationale supérieure des Beaux-Arts de Paris entre 1945 et 1947, il reçoit, après 1955, les commandes de municipalités de la banlieue parisienne. Il est architecte et urbaniste en chef de la ville de Saint-Denis (Seine-Saint-Denis) où il construit en 1950 la cité Paul-Langevin et l’unité de quartier Fabien. Il est également urbaniste de plusieurs communes dans la région de Nancy.

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      architecte attribution par travaux historiques
    • Auteur :
      Lurçat Catherine
      Lurçat Catherine

      Fille de l'architecte André Lurçat. Mosaïste.

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      mosaïste attribution par travaux historiques
    • Auteur : verrier (incertitude), attribution par travaux historiques
    • Auteur : sculpteur attribution par travaux historiques
    • Auteur : mosaïste attribution par travaux historiques
    • Personnalité : commanditaire attribution par travaux historiques

La reconstruction de la ville modifie l'emplacement de l'église paroissiale. De la place d'Armes, où elle occupait une position centrale, elle est déplacée vers l'ouest dans un îlot constitué d'immeubles, sur un axe de circulation. L'édifice est surélevé par rapport à la rue et entouré par un muret qui rappelle le mur de clôture. L'ensemble occupe une surface de 3 220 m². Le plan est un trapèze, étiré du côté de la façade, auquel a été ajouté le chœur avec déambulatoire. L'autel est installé au centre du chœur et non plus adossé à celui-ci, ce qui préfigure le Concile de Vatican II. La nef est large, destinée à accueillir 1 000 fidèles. Les vaisseaux de la nef sont séparés par deux rangées de quatre poteaux porteurs. Huit poteaux forment un arc de cercle qui sépare le chœur du déambulatoire. Deux chapelles latérales occupent les bras du transept. La voûte est faite de ciment projeté sur structure métallique, suspendue à quatre poutres reportées sur huit poteaux cruciformes. L'éclairage, conçu par André Lurçat, est naturel : la nef est en effet éclairée par une grande verrière composée de cubes de verre et le chœur était éclairé par un oculus zénithal qui a été occulté par un faux plafond mettant la nef et le chœur au même niveau. L'extérieur est en béton brut de décoffrage bouchardé. Une terrasse couvre l'église. Le clocher en campanile de 43 m de hauteur est en béton armé et est éclairé par des pavés de verre. Sous l'auvent en accolade, les scènes de la vie des saints patrons sont représentées en mosaïque : saint Pierre, pêcheur d'hommes, la Jérusalem céleste et la conversion de saint Paul. La mosaïque extérieure est de Jean Lurçat. Les statues de saints Pierre et Paul, en pierre, couronnent l'élévation antérieure. Ils sont l'œuvre du sculpteur Félix Roulin.

  • Murs
    • béton armé
  • Toits
    béton en couverture
  • Plans
    plan massé
  • Étages
    1 vaisseau
  • Couvertures
    • terrasse
  • Techniques
    • mosaïque
    • sculpture
  • Statut de la propriété
    propriété de la commune
  • Intérêt de l'œuvre
    à signaler
  • Protections
    inscrit MH, 2002/05/02
  • Précisions sur la protection

    église en totalité : inscription par arrêté du 2 mai 2002

  • Référence MH
Date(s) d'enquête : 2001; Date(s) de rédaction : 2002, 2005, 2022
(c) Région Hauts-de-France - Inventaire général
Grembert Lucie
Grembert Lucie

Chargée de mission à l'Inventaire général du patrimoine culturel Région Hauts-de-France (depuis 2020).

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Luchier Sophie
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