Dossier d’œuvre architecture IA59001618 | Réalisé par
Grembert Lucie (Rédacteur)
Grembert Lucie

Chargée de mission à l'Inventaire général du patrimoine culturel Région Hauts-de-France (depuis 2020).

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Luchier Sophie (Rédacteur)
Luchier Sophie

Chercheur de l'Inventaire général du patrimoine culturel.

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  • enquête thématique départementale, Patrimoine XXe Maubeuge et Val de Sambre
50 maisons dites Les I.D.T. (Immeubles à Destination Transitoire)
Œuvre recensée
Auteur
Copyright
  • (c) Région Hauts-de-France - Inventaire général

Dossier non géolocalisé

Localisation
  • Aire d'étude et canton Communauté d'agglomération Maubeuge Val-de-Sambre - Maubeuge
  • Commune Maubeuge
  • Adresse route de Valenciennes
  • Cadastre 2003 Q
  • Dénominations
    maison
  • Précision dénomination
    maisons en série (série de 50)
  • Appellations
    Les I.D.T. (immeubles à destination transitoire)

La construction des I.D.T. (Immeubles à Destination Transitoire) est la première opération de reconstruction de la ville de Maubeuge. Elle est située hors du périmètre de la ville intra-muros détruite à 98 % par le bombardement de mai 1940. Le programme, constitué de cinquante maisons individuelles, est financé par l'État. Il doit servir à loger les ouvriers en charge de la reconstruction. Cet ensemble est réalisé d'après les plans de l'architecte-urbaniste André Lurçat entre mai 1946 et 1947. Vers 1975, l'alignement est percé et quelques maisons sont détruites afin d'aménager une route.

  • Période(s)
    • Principale : 3e quart 20e siècle
  • Auteur(s)
    • Auteur :
      Lurçat André
      Lurçat André

      André Lurçat, né en 1894 à Bruyères (Vosges) et mort le 11 juillet 1970 à Sceaux, est un architecte français. Fils du receveur des postes Lucien Lurçat et de Marie Lhôte, André Lurçat entre à l'École des Beaux-Arts de Nancy en 1911. Diplômé de l'École des Beaux-Arts de Paris en 1923, il travaille dans le cabinet de Robert Mallet-Stevens. Avec l’appui de son frère aîné, le peintre Jean Lurçat, il construit à partir de 1924 un ensemble d’ateliers d’artistes qui font de lui l’un des architectes modernes les plus en vue.

      Il est membre fondateur des CIAM (Congrès internationaux d'Architecture moderne). Mais il prend position pour un modernisme modéré en 1929, rejoignant l'Union des artistes modernes de Mallet-Stevens.

      André Lurçat édifie en 1933 pour la municipalité de Villejuif (aujourd'hui Val de Marne) le groupe scolaire Karl-Marx. Fort de ce succès, il est invité à Moscou en 1934 et y travaille jusqu'en 1937.

      Après avoir participé à la création du Front national des architectes résistants, il est chargé en 1945 du plan de reconstruction de Maubeuge. Membre du conseil d’architecture du ministère de la Reconstruction et de l’Urbanisme, professeur à l’École nationale supérieure des arts décoratifs de Paris puis à l’École nationale supérieure des Beaux-Arts de Paris entre 1945 et 1947, il reçoit, après 1955, les commandes de municipalités de la banlieue parisienne. Il est architecte et urbaniste en chef de la ville de Saint-Denis (Seine-Saint-Denis) où il construit en 1950 la cité Paul-Langevin et l’unité de quartier Fabien. Il est également urbaniste de plusieurs communes dans la région de Nancy.

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      architecte attribution par source

Les cinquante maisons sont construites sur un mince bande de terrain, sur deux rangées, en retrait par rapport à la route. Ces deux rangées marquent la nouvelle limite de la ville au moment de la construction. Depuis, la ville s'est développée vers le nord.

Les maisons sont réparties en cinq types de logements individuels : certaines en rez-de-chaussée, d'autres avec un étage carré. Toutefois, c'est l'unité des groupements qui est recherchée et non l'individualisation des maisons. En effet, les décrochements ne s'accordent pas avec la limite de la mitoyenneté. Les caractéristiques des autres constructions de la "nouvelle ville" y sont utilisées : toitures-terrasses, pas de décor, lignes horizontales. André Lurçat adopte également des standards pour les baies, qu'il impose pour toute la reconstruction de la ville.

  • Murs
    • brique
    • enduit
  • Étages
    rez-de-chaussée surélevé, 1 étage carré
  • Élévations extérieures
    élévation ordonnancée
  • Couvertures
    • terrasse
  • Statut de la propriété
    propriété privée

Bibliographie

  • JOLY Robert, JOLY Pierre. L'architecte André Lurçat. Paris : Picard, 1995.

Date(s) d'enquête : 2001; Date(s) de rédaction : 2002, 2023
(c) Région Hauts-de-France - Inventaire général
Grembert Lucie
Grembert Lucie

Chargée de mission à l'Inventaire général du patrimoine culturel Région Hauts-de-France (depuis 2020).

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Luchier Sophie
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