Dossier d’œuvre architecture IA59002740 | Réalisé par ;
Luchier Sophie
Luchier Sophie

Chercheur de l'Inventaire général du patrimoine culturel.

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  • inventaire topographique, PNR Scarpe-Escaut
  • patrimoine industriel
Minoterie, dite moulin de Landas
Œuvre étudiée
Copyright
  • (c) Région Hauts-de-France - Inventaire général
  • (c) Parc naturel régional Scarpe-Escaut

Dossier non géolocalisé

Localisation
  • Aire d'étude et canton Communauté de communes Pévèle-Carembault - Orchies
  • Commune Landas
  • Adresse 664, 668, 668 bis, 682, 686, 702 rue du Maréchal-Leclerc
  • Cadastre 2003 B 737, 738, 739, 944
  • Dénominations
    minoterie
  • Appellations
    moulin de Landas
  • Parties constituantes non étudiées
    entrepôt commercial, maison, immeuble

La minoterie "le Moulin de Landas" est fondée en 1924 (date par tradition orale) par Maurice Descarpentries, boulanger et fils de boulanger qui possédait auparavant un moulin à Rumegies. Le 1er bâtiment construit mesure 15 m de long sur 5 m de large ; un tiers de la surface est réservé au logement du patron minotier, le reste est imparti à la production. Peu après, vers 1925-1926, un logis patronal indépendant est construit sur la rue, face au 1er bâtiment. Vers 1950, il est prolongé sur l'arrière de deux logements à usage familial. En 1934, le site de production est doté d'un nouveau bâtiment, lui-même agrandi vers 1960. Un bâtiment à usage commercial et administratif lui est adjoint, en deux temps, entre 1955 et 1960, en façade sur cour. Peu avant la Seconde Guerre mondiale, l'architecte Duhem, de Bléharies (Belgique), réalise les plans d'une seconde maison ("villa") patronale, comme en témoignent les plans conservés (non communiqués) par le propriétaire. Le conflit éclatant, sa construction est retardée jusqu'en 1948-1949. Les travaux sont réalisés par l'entreprise "Cyril Navez & frères" à Saint-Amand-les-Eaux. Vers 1963, un nouveau bâtiment industriel de taille imposante (30 m de long, 9, 5 m de large et plus de 10 m de haut) est construit. La société Fromendor (rebaptisée ainsi vers 1957), toujours propriété de la famille Descarpentries, cesse son activité en 1970. Elle emploie alors une cinquantaine de personnes. Reprise par une société de la région de Loire, puis par la société " Les moulins de Paris", l'activité s'arrête définitivement vers 1975. Au cours de son histoire, la minoterie produit diverses qualités de farines (marques déposées "Froment neige", "Fromentel", "Fromendor", etc.) pour les "ménages", et pour la fabrication de pain et de pâtisserie. Elle alimente le marché des boulangeries locales et régionales (en particulier la métropole lilloise et le secteur minier). La 1ère maison patronale et son extension ainsi que le bâtiment des bureaux sont actuellement divisés en plusieurs logements. Les grands bâtiments industriels désaffectés sont à l'abandon. La "villa" patronale est toujours habitée.

L'entrée du site est marquée par les deux bâtiments les plus anciens : le 1er, à usage mixte à l'origine (1924), construit dans le virage formé par le rue du Maréchal-Leclerc, et le 1er logis patronal. Ils présentent de nombreuses similitudes architecturales, en dépit de leurs usages distincts : un corps de bâti en équerre (doublé d'un 2e vaisseau transversal pour le bâtiment de production), en brique, couvert de toits à longs pans débordants en tuile mécanique. Leurs façades sur rue présentent un parement passé à l'eau forte pigmentée rouge, des linteaux peints en blancs et un oculus en pignon. Les ouvertures du 1er bâtiment sont couvertes en façade d'un linteau en brique en arc segmentaire, et en façade latérale d'un linteau droit en fer en I. Celles du logis sont plus larges. Ce logis se prolonge, sur l'arrière, d'un ensemble de 2 logements en rez-de-chaussée et étage de comble. Le béton armé, associé à la brique, couvre en bandeau continu l'ensemble des ouvertures. Le toit brisé en tuile mécanique est percé de nombreuses lucarnes. Les autres bâtiments sont construits successivement en arrière du bâtiment originel. Le bâtiment de 1934 se distingue par son volume imposant de brique rythmé d'ouvertures régulières couvertes d'un linteau droit en ciment et scandé de jambes de force saillantes. Il a fait l'objet d'une extension postérieure quasi aveugle. Il est couvert d'un toit en terrasse. Le bâtiment des bureaux (vers1955-1960) occulte sa partie inférieure et s'élève sur un étage carré et un niveau de comble à toit brisé ponctué de lucarnes métalliques. La maçonnerie de brique est chainée horizontalement de bandeaux en béton armé formant le linteau des larges baies vitrées. Le dernier élément construit est un bâtiment-hangar à armature et charpente métallique et remplissage de brique. La "villa" patronale se distingue par une architecture complexe composée d'un corps central carré en rez-de-chaussée surélevé et étage de comble, coiffé d'un toit en pavillon brisé, dont l'égout retroussé abrite un portique composé de colonnes de béton paré de briquette. Divers volumes adventices, couverts d'un appentis (un garage à l'origine), d'un toit à longs pans brisés simple ou à demi-croupe débordante, se greffent sur le corps central. En dépit de la complexité de l'ensemble, l'élévation de brique témoigne d'une grande sobriété, renforcée par l'utilisation d'épais linteaux en béton armé pour les ouvertures. Seule, la haute souche de cheminée semble échapper à cette rigueur, ornée de l'initiale "D" des fondateurs de l'entreprise. Le vocabulaire stylistique puise à des sources diverses ; il mêle des éléments inspirés, entre autres, du néo-régionalisme et de l'architecture balnéaire.

  • Murs
    • brique
    • ciment
    • béton armé
  • Toits
    tuile mécanique, tôle ondulée
  • Étages
    rez-de-chaussée surélevé, 1 étage carré, étage de comble
  • Couvrements
    • charpente métallique apparente
  • Élévations extérieures
    élévation à travées
  • Couvertures
    • terrasse
    • toit à longs pans brisés
    • toit à longs pans
    • appentis
    • demi-croupe
    • croupe brisée
  • Statut de la propriété
    propriété privée

Documents d'archives

  • Archives privées Minoterie de Landas.

Date(s) d'enquête : 2005; Date(s) de rédaction : 2007
(c) Région Hauts-de-France - Inventaire général
(c) Parc Naturel Régional Scarpe-Escaut
Luchier Sophie
Luchier Sophie

Chercheur de l'Inventaire général du patrimoine culturel.

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