La maison est mitoyenne et alignée avec ses deux voisines. Elle est construite à front de rue. Les vues aériennes montrent qu'elle est de plan rectangulaire et se poursuit par une petite cour. Elle est couverte par une toiture brisée en tuile mécanique. Elle compte un étage carré et un étage de combles. Elle est entièrement (murs et soubassement) construite en briques posées en appareil picard. Le soubassement est légèrement saillant par rapport au droit du mur.

La façade de cinq travées est ordonnancée et encadrée par des jambes harpées. Elle porte de nombreux décors : au niveau des baies, les pieds-droits sont réalisés en chaînes harpées, l'arc segmentaire est interrompu par une agrafe trapézoïdale et chaque baie est soulignée par un petit entablement ; au-dessus de la porte et de la fenêtre de la travée centrale, un petit fronton avec rampants en brique est visible ; les pleins de travées sont tous occupés par des tables rentrantes ; enfin, deux cordons reposant sur l'entablement des baies, à ressaut pour celui entre les deux niveaux de façade et simple pour celui au-dessus des fenêtre du second niveau, traversent toute la façade.

Analyse:

Cette maison fait partie des neuf maisons avec une façade imitant l'architecture de pierre (voir IA59005743).

Bien que le soubassement en brique soit fréquent dans les maisons modestes édifiées au XIXe siècle au Quesnoy, le reste de la façade reprend à la fois le vocabulaire des maisons de maître et celui de l'architecture classique : façade ordonnancée à travées avec une travée centrale mise en valeur, chaines harpées pour les pieds-droits des baies et angles de la façade, tables, entablements au-dessus des baies, et frontons.

Ainsi, même dans ce groupe des maisons particulières, elle reste exceptionnelle : elle est l'une de celles qui associent sur leur façade le plus d'éléments décoratifs différents, et la seule à faire explicitement référence à l'architecture néo-classique.