Photographe du service régional de l'Inventaire général Hauts-de-France.
- inventaire topographique, Le Quesnoy centre
- (c) Région Hauts-de-France - Inventaire général
Dossier non géolocalisé
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Aire d'étude et canton
Communauté de communes du Pays de Mormal
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Commune
Le Quesnoy
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Adresse
12 rue Goa
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Cadastre
2024
E
133, 1642, 1643
La parcelle 1643 est occupée par la maison, les parcelles 1642 et 133 correspondent au jardin. ;
1897
E
190,191
La parcelle 191 est occupée par la maison, la parcelle 190 correspond au jardin et n'est pas bâtie. ;
1817
E
277
Parcelle non bâtie
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Dénominationsmaison
Aucune archive ne permet de documenter la construction de la maison. Cependant, la comparaison des cadastres de 1817 et 1897, et du plan établi en 1880 par l'armée pour indiquer l'état des ouvrages de la place permet de proposer une fourchette de datation entre 1880 et 1897.
En 1817, la parcelle n'est pas construite. Elle ne l'est toujours pas en 1880. Sur l'état de section du cadastre de 1897, les parcelles 190 et 191 sont occupées une maison et un jardin. Ils appartiennent à un maître d'hôtel qui y habite mais travaille à l'hôtel situé rue Gambetta (IA59005774).
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Période(s)
- Principale : Epoque contemporaine, 4e quart 19e siècle , daté par source
La maison occupe l'extrémité de la rue. Son côté gauche donne sur la rue qui longe le talus des remparts. Elle est à front de rue et mitoyenne avec sa voisine de droite mais son gabarit tranche avec celui plus modeste des maisons voisines.
Elle est construite entièrement en briques (murs et soubassement) posées en appareil picard et couverte par une toiture à longs pans et croupes en ardoise. Elle compte un étage carré. Les murs-pignons sont aveugles et portent les seuls fers d'ancrage visibles. Ces derniers ont une forme de X épaté fixé sur une tige centrale sur la façade droite, et de tige décorée d'une feuille au niveau du nœud sur la façade gauche.
Tous les angles de la maison sont soulignés par des pilastres à tambours et la corniche sommitale de denticules qui achève l'élévation, court sur toutes les façades.
Les façades principales comptent six travées. Sur la façade arrière, la plupart sont rebouchées (quatre sur six au second niveau et deux au premier). Toutes les baies présentent une forme identique : couvertes par un arc segmentaire, elles sont entourées par un chambranle à cru à crossettes, réalisé avec des briques rouges posées en boutisses debout et doublé par une une rangée de fines briques de couleur différente (orange clair) posées sur champ. Un rang horizontal de briques en saillie posées en boutisses debout qui rappelle un entablement vient couronner les baies. Aux deux niveaux de la façade, les appuis des baies se poursuivent par un cordon larmier, qui traverse également le mur pignon.
La travée de gauche devait sans doute à l'origine accueillir la porte d'entrée, aujourd'hui située plus au centre : l'arc segmentaire de la baie est plus large que les autres, il reste une trace du rang de briques qui couvrait le chambranle à crossettes et les briques du mur du premier niveau de cette travée sont plus claires que celles du reste de la façade. C'est de plus la seule travée à être encadrée par des pilastres à tambours.
Le jardin situé à l'arrière de la maison est entouré d'un mur de briques posées en appareil picard, et couvert d'un chaperon en brique ce qui indique une construction ancienne.
Analyse
Cette maison fait partie des neuf maisons avec une façade imitant l'architecture de pierre (voir IA59005743). Cette inspiration est particulièrement présente dans les pilastres à tambour aux angles de la maison et encadrant la travée qui accueillait la porte. C'est la seule maison à présenter cette particularité. C'est également le cas de l'association complexe de briques qui constitue l'entourage des baies dont aucun autre exemple n'a été repéré. Elle fait partie des maisons qui présentent un grand nombre de travées, ce qui est plutôt rare dans l'architecture quercitaine intra-muros et s'explique par le fait qu'elle a été bâtie sur une zone non urbanisée jusqu'à la fin du XIXe siècle.
Cette manière de souligner les baies par des briquettes orange - caractéristique spécifique aux maisons présentant un décor d'éléments architecturaux en brique -, est également visible sur les façades des maisons mitoyennes situées 9-11-13, rue Saint-François. Cependant, certains éléments restent caractéristiques de l'architecture quercitaine du XIXe siècle comme la brique en soubassement ou les denticules de la corniche.
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Murs
- brique maçonnerie
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Toitsardoise
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Plansplan rectangulaire régulier
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Étages1 étage carré
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Élévations extérieuresélévation à travées
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Couvertures
- toit à longs pans croupe
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Statut de la propriétépropriété d'une personne privée
- (c) Région Hauts-de-France - Inventaire général
- (c) Région Hauts-de-France - Inventaire général
Documents d'archives
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AD Nord. Série P ; sous-série 35 : 35 P 1121. Département du Nord, Arrondissement d'Avesnes, canton de Le Quesnoy est et ouest, Commune du Quesnoy : Section E dite de la ville, tableau indicatif des propriétaires, des propriétés foncières et de leur contenance, 1897 [état de section].
Documents figurés
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Ville du Quesnoy - Plan cadastral napoléonien, feuille unique, levé en 1817 : section E, 1ère partie (AD Nord ; P31-761).
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Plan de la place du Quesnoy portant l'indication au moyen des signes conventionnels de l'état des manutentions des divers ouvrages de la place en juin 1880, plan levé par le chef du génie [signature illisible] (AD Nord. Série J, Documents entrés par voie extraordinaire depuis 1944 ; Sous-série 66 : ville du Quesnoy ; 66 J 1805).
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Le Quesnoy, plan cadastral napoléonien de 1897. Section dite de la ville, en trois feuilles, 2ème feuille (AD Nord ; P31-761).
Chercheuse de l'Inventaire général du Patrimoine culturel, Région Hauts-de-France.
Chercheuse de l'Inventaire général du Patrimoine culturel, Région Hauts-de-France.