Dossier d’œuvre architecture IA59005998 | Réalisé par
Girard Karine (Rédacteur)
Girard Karine

Chercheuse de l'Inventaire général du Patrimoine culturel, Région Hauts-de-France.

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  • inventaire topographique, Le Quesnoy centre
  • enquête thématique régionale, La seconde Reconstruction
Ancien dispensaire, actuellement partie de la maison de retraite Résidence Vauban
Œuvre repérée
Auteur
Copyright
  • (c) Région Hauts-de-France - Inventaire général

Dossier non géolocalisé

Localisation
  • Aire d'étude et canton Communauté de communes du Pays de Mormal
  • Commune Le Quesnoy
  • Adresse 1 rue Juhel
  • Cadastre 2024 E 307
  • Dénominations
    dispensaire, maison de retraite
  • Appellations
    EHPAD Résidence Vauban

Le bâtiment n'est pas encore bâti sur le cadastre de 1897 et ne figure pas non plus sur le plan établi en 1921 pour dresser l'état des destructions. Il apparait en revanche sur les vues aériennes réalisées par l'IGN en 1929.

La présence de béton sur le portail d'entrée et sur les linteaux de la travée d'entrée de la façade du bâtiment principal, ainsi que les gouttes sous la table au milieu du fronton indiquent cependant une construction du bâtiment après la Première Guerre mondiale.

Actuellement, le bâtiment fait partie de l'EHPAD Résidence Vauban.

  • Période(s)
    • Principale : 1ère moitié 20e siècle , (incertitude)

Le dispensaire est situé rue Juhel, en retrait par rapport à la rue dont il est séparé par une petite allée fermée par une porte. Il n'y a pas de lien structurel entre entre la porte et le bâtiment (pas de présence d'une galerie ou d'un muret pour relier ces deux éléments). De plan rectangulaire, il est disposé perpendiculairement à la rue. Il est couvert par une toiture à longs pans et croupes. La toiture couvrant l'entrée du dispensaire est également à longs pans et s'achève par une demi-croupe. Les deux toitures sont réunies par une noue.

La porte sur la rue

L'accès se fait par une porte surmontée par un petit pignon à redents, dont le dernier niveau est décoré d'une moulure en béton en doucine. La porte est encadrée par deux pilastres. Ces derniers reposent sur une base dont la hauteur correspond à celle du soubassement et s'achèvent par des chapiteaux cubiques. Ils supportent un linteau délardé surmonté d'un attique, lequel s'achève par une corniche moulurée. L'attique est décoré d'un arc de décharge en brique interrompu par agrafe trapézoïdale moulurée. Au-dessus de l'attique, une table affleurée porte le mot "DISPENSAIRE". Le mur qui accueille la porte est construit en briques posées en appareil picard, mais la base et les chapiteaux des pilastres, l'attique, la table et les chaperons des redents du pignon sont enduits en béton.

Le dispensaire

La façade principale du bâtiment donne sur la cour. Elle est en briques posées en appareil picard. Elle est percée de six baies couvertes d'un arc segmentaire. La travée qui accueille l'entrée est située à gauche de la façade, elle s'achève par un pignon couvert par une avancée du toit s'achevant par une demi-croupe.

À la différence des autres baies, la porte et la fenêtre de cette partie de la façade sont couvertes par un linteau délardé en béton. La table encadrée de larges bandeaux verticaux s'achevant par des gouttes située au centre du pognon est également en béton. Cette façade n'étant pas visible depuis la rue, le nom "DISPENSAIRE" est de nouveau inscrit au centre du pignon.

Pour toutes les autres baies, l'arc est souligné par rang de briques émaillées jaunes posées en boutisses couchées et interrompu par une agrafe en brique jaune posée de chant. Ces briques sont également visibles au milieu des pieds-droits. Les sommiers sont quant à eux soulignés par un enduit blanc.

Les briques émaillées jaunes se retrouvent également à de nombreux emplacements de la façade : elles constituent les bordures encadrant les briques vernissées rouges posées en panneresses debout de l'imposte courant entre les baies, le double rang qui traverse toute la façade au niveau du tiers inférieur des baies et celui qui souligne la corniche, le petit panneau qui décore chaque allège et enfin, elles soulignent les bords des chapiteaux des pilastres encadrant la travée d'entrée.

Analyse

L'utilisation de décors de briques émaillées est moins fréquente pour des bâtiments édifiés après la Première Guerre mondiale qu'elle ne l'a été jusque là (voir IA59005743). Elle concerne cependant deux bâtiments publics de cette période au Quesnoy, l'école de filles par exemple ( IA59005761).

Les endroits où se trouvent ces briques sont assez classiques : arc des baies, bandeaux sous le chéneau ou traversant les trumeaux. La mise en œuvre est cependant plus moderne : une seule couleur de brique émaillée est utilisée, mais associée à des couleurs de brique différentes (rouge pour les murs ; rouge bordeaux pour l'imposte courant entre les baies et les rampants du pignon de la travée de la porte), couleur beige de l'enduit des sommiers des arcs, couleur blanc-gris des linteaux et des tables en béton. Enfin, la pose très régulière en appareil demi-brique qui tranche avec l'appareil picard du reste du mur, les formes très géométriques des agrafes très allongées des baies, et l'entourage des chapiteaux des pilastres encadrant la travée de l'entrée rappellent les formes de l'Art déco.

  • Murs
    • brique maçonnerie
  • Toits
    tuile mécanique
  • Plans
    plan rectangulaire régulier
  • Étages
    en rez-de-chaussée
  • Couvrements
  • Couvertures
    • toit à longs pans croupe
    • demi-croupe
    • noue
  • Statut de la propriété
    propriété d'une personne morale

Documents figurés

  • Le Quesnoy, plan cadastral napoléonien de 1897. Section dite de la ville, en trois feuilles, 2ème feuille (AD Nord ; P31-761).

    AD Nord : P31-761
  • Le Quesnoy - Commune du Quesnoy - Aménagement et extensions de la ville - Etat actuel - Plan, par A. Guyomard, ingénieur-géomètre agréé à Lille, le 6 août 1921 (AD Nord ; Fi - Provenances diverses : plans concernant le département du Nord, 1581-1922 ; 50Fi2285).

    AD Nord : 50Fi2285
  • Vue aérienne du Quesnoy réalisée en 1929 (IGN. Photothèque nationale. 1929).

Date(s) d'enquête : 2023; Date(s) de rédaction : 2024
(c) Région Hauts-de-France - Inventaire général
Girard Karine
Girard Karine

Chercheuse de l'Inventaire général du Patrimoine culturel, Région Hauts-de-France.

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