Dossier d’œuvre architecture IA60001089 | Réalisé par
Dufournier Benoît
Dufournier Benoît

Chercheur au service régional de l'Inventaire de 1985 à 1992, en charge du recensement du patrimoine industriel.

Cliquez pour effectuer une recherche sur cette personne.
;
Fournier Bertrand
Fournier Bertrand

Chercheur de l'Inventaire du patrimoine - Région Hauts-de-France

Cliquez pour effectuer une recherche sur cette personne.
  • patrimoine industriel, arrondissement de Compiègne
Ancien moulin de Monchy puis Minoterie Moreau
Œuvre étudiée
Auteur
Copyright
  • (c) Région Hauts-de-France - Inventaire général

Dossier non géolocalisé

Localisation
  • Aire d'étude et canton Communauté de communes du Pays des Sources - Ressons-sur-Matz
  • Hydrographies l' Aronde
  • Commune Monchy-Humières
  • Adresse ruelle du Moulin
  • Cadastre 1985 D 344
  • Dénominations
    minoterie
  • Appellations
    Moreau
  • Parties constituantes non étudiées
    atelier de fabrication, cour, remise, logement patronal

Moulin à blé mentionné en 1239 dans l'acte de fondation de l'abbaye cistercienne Notre-Dame de Monchy. A cette époque, le moulin est la propriété du seigneur de Monchy, qui autorise les soeurs à en faire usage, sans redevance. Jusqu'au 19e siècle, les seigneurs successifs du lieu restent propriétaires du moulin. Les sources mentionnent plusieurs noms de meuniers qui en ont l'exploitation à bail, tels que Florent Sallenbien en 1713, ou Charles Batton en 1768. A la Révolution, le moulin appartient au duc de Lesparre, émigré. Considéré comme bien national, le moulin est vendu à Vandermacq le 15 juillet 1799 (27 messidor an VII). Mais l'activité semble être au ralenti. En 1802, la roue hydraulique et les vannes sont entièrement démontées. En 1813, L'édifice dépourvu d'activité et de mécanismes est acheté par le comte Curial. Celui-ci redonne vie au moulin à partir de 1820, en installant un nouveau moteur hydraulique et un nouveau mécanisme qui désormais va permettre, en plus de la mouture de blé, la fabrication de fécule de pomme de terre. En 1840, la nouvelle usine est cédée à Philibert-Adolphe Curial. Ce dernier la vend en 1849 à Marcotte de Sainte-Marie, propriétaire du château de l'abbaye. A partir de 1856, le meunier Pierre-Joseph Queste en devient propriétaire et effectue quelques travaux, dont le remplacement de la roue par une autre plus large en 1865, et l'adjonction du bâtiment de la machine à vapeur en 1874. Au décès de la dernière descendante de la famille Queste, en 1921, le moulin est racheté par Emile Lénardeaux, meunier depuis 1910. L'édifice devient en 1954 la minoterie Maxime Moreau. En 1967, ce dernier fait construire un bâtiment en béton armé dans le prolongement du précédant moulin et y installe l'outillage moderne de sa minoterie. Depuis 1984, l'activité est poursuivie par la société Moulin de l'Aronde. 1999 : L'établissement constitue la plus petite minoterie du département de l'Oise, avec une capacité de production de 2400 t par an, et une production annuelle de 1800 à 2000 t. Après avoir démonté l'ancienne roue hydrauliques et le vannage du moulin en 1802, une nouvelle roue est installée en 1820. Celle-ci est renouvellée en 1865. Elle atteint désormais 5 m de diamètre et 1,90 m de large. Elle actionne 4 paires de meules. En 1874 : installation d'une machine à vapeur. En 1911 : installation d'un moteur gazogène de 25 ch faisant fonctionner une turbine horizontale Francis, en activité jusqu' en 1980. En 1962 : 4 salariés.

Les anciennes écuries sont les seuls bâtiments subsistant du 18e siècle. Elles sont en pierre de taille de moyen appareil, couvertes d' une toiture en tuile plate à longs pans à pignons découverts et dotée de lucarnes. Les magasins, longs de 5 travées, sont en brique, à un étage carré et comble à surcroît. La toiture en tuile mécanique est à longs pans et croupe sur un côté. L' autre côté est à pignon couvert et prolongé par l' atelier de fabrication (minoterie). Ce dernier est construit en pierre de taille de moyen appareil et couvert en ardoise. Il se compose de 2 étages carrés et un étage de comble. Les parties nord sont construites en béton armé et parpaing de béton sur 3 étages carrés et couvert d' une toiture à longs pans à pignons couverts en tôle ondulée de fibro-ciment. Les silos (8 silos de 25 t) sont construits en pan de béton et parpaing de béton avec toiture à pignons couverts en tuile mécanique. Les bureaux sont en parpaing de béton et couverts en tuile plate, à l' exception du garage attenant couvert en appentis.

  • Murs
    • calcaire
    • brique
    • pierre de taille
    • moyen appareil
    • béton armé
    • parpaing de béton
  • Toits
    ardoise, tuile plate, tuile mécanique, ciment amiante en couverture
  • Étages
    3 étages carrés
  • Couvertures
    • toit à longs pans
    • appentis
    • pignon couvert
    • croupe
    • pignon découvert
  • Énergies
    • énergie hydraulique
    • énergie thermique
    • énergie électrique
    • produite sur place
    • produite sur place
    • achetée
  • Statut de la propriété
    propriété privée

Documents d'archives

  • AD Oise. Série H ; H 8305. Titres généraux. Déclaration des biens de l'abbaye de Monchy-Humières, 1726.

  • AD Oise. Série H ; H 8308. Clergé régulier. Titres généraux. Etat et recettes des baux de l'abbaye de Monchy-Humières, 18e siècle.

  • AD Oise. Série S ; 7 Sp 291. Cours d'eau et usines. Monchy-Humières. An XI-1936.

    Commune de Monchy-Humières (an XI-1936).

Bibliographie

  • GRAVES, Louis. Précis statistique sur le canton de Ressons-sur-Matz, arrondissement de Compiègne (Oise). Annuaire de l'Oise. Beauvais : Achille Desjardins, 1838.

  • HEMERY, Marcel. La vallée de l´Aronde : histoire d´une petite rivière de Picardie. Compiègne : Société historique de Compiègne, 1964.

  • HEMERY, Marcel. Monchy-Humières : histoire d'un petit village de la vallée de l'Aronde. Compiègne : Société historique de Compiègne, 1946.

    vol 2. p. 131-134.

Documents figurés

  • [Plan de Monchy], dessin, par Charlot, [17e siècle] (reproduit dans Magneville, "Le maréchal du Humières et le gouvernement de Compiègne", 1881) (AN).

  • [Plan du village et du château de Mouchy en 1739], fragment de peinture de Pierre-Denis Martin (Château de Compiègne, salon des cartes).

  • [Plan général du bief d'amont du moulin de Monchy], détail du plan masse du moulin, dessin, 13 mars 1847 (AD Oise ; 7 Sp 291).

  • [Plan et coupe du moulin de Monchy], annexe au règlement du régime hydraulique des moulins de Monchy, par l'ingénieur Aubertin, 13 mars 1847 (AD Oise ; 7 Sp 291).

  • [Coupe du moulin de Monchy], annexe au règlement du régime hydraulique des moulins de Monchy, par l'ingénieur Aubertin, 13 mars 1847 (AD Oise ; 7 Sp 291).

  • [Plan masse du moulin de Monchy], dessin par l'ingénieur ordinaire du service hydraulique, 6 février 1875 (AD Oise ; 7 Sp 291).

  • [Plan de la minoterie], dessin, [s.d.] (AP).

  • [Vue aérienne de la minoterie], photographie, [vers 1980] (AP).

Date(s) d'enquête : 1990; Date(s) de rédaction : 1999
(c) Région Hauts-de-France - Inventaire général
Dufournier Benoît
Dufournier Benoît

Chercheur au service régional de l'Inventaire de 1985 à 1992, en charge du recensement du patrimoine industriel.

Cliquez pour effectuer une recherche sur cette personne.
Fournier Bertrand
Fournier Bertrand

Chercheur de l'Inventaire du patrimoine - Région Hauts-de-France

Cliquez pour effectuer une recherche sur cette personne.