Sous l'Ancien Régime, le site est occupé par un moulin à farine appartenant aux hospices civils de Beauvais. Tombé en vétusté au cours de la Révolution, il est entièrement reconstruit en 1800 (autorisation du 14 thermidor an VIII). A la suite de sa demande effectuée en 1836, Jaffré, meunier locataire du moulin, procède au remplacement de la roue hydraulique en 1838, afin d'accroître la force du moulin. Il est probable qu'à cette époque le moulin soit converti en une minoterie à l'anglaise, nécessitant un équipement plus important, et donc une force énergétique en rapport. Un nouveau bâtiment en brique, inexistant en 1830 mais présent sur un plan de 1854, aurait alors été construit dans le prolongement de l'ancien moulin. En 1860, Auguste Truptil qui exploite le site à cette époque, réalisera également plusieurs travaux visant à l'amélioration des performances énergétiques de l'usine, par l'établissement d'une nouvelle roue. A la fin du 19e siècle, ce moulin à farine est converti en usine de caisses par le comte d'Acy, nouveau propriétaire, qui possède une autre usine du même type à Acy-en-Multien. En 1909, cette activité cède sa place à une usine de tabletterie, spécialisée dans la fabrication de boutons en nacre, dirigée par Massé-Deveaux. Cette usine cesse son activité à une date indéterminée, après 1933. Par la suite, les ateliers ont été transformés en logements locatifs. Le moulin, réglementé par arrêté préfectoral du 21 février 1855, se compose de 8 vannes de décharge, formant ensemble une largeur de débouché de 9 m, d'un déversoir construit en 1830 et d'une vanne mouloire. La roue hydraulique ainsi que le grand volant de transmission sont toujours en place. 8 ouvriers en septembre 1939 et 1940.