" (...) La présence des étrangers sur ce point isolé de la commune de Balagny a nécessité la création d´une cité où on trouve actuellement place pour soixante-dix familles, ayant chacune un petit jardin dont la vue d´un aspect d´autant plus agréable que chaque occupant peut lui donner sa forme particulière et lui faire produire les choses qu´il profère. L´eau n´y manque pas, il n´y a rien de commun entre eux dans les choses de premières nécessités.

On arrive à Saint-Epin par des chemins dont l´entretien ne laisse rien à désirer. Presque toutes les habitations de ces ouvriers font face au midi ; chaque maison possède sa cave, son grenier, etc.

Le règlement n´a rien négligé sur ce qui tient aux moeurs et aux devoirs, sur ce que les ouvriers se doivent réciproquement. Madame Poiret surveille l´exécution de plusieurs dispositions de cette loi commune avec beaucoup de sollicitude et de charité. (...) Il existe sur le point central de l´établissement une auberge où chaque famille a son crédit particulier. Les enfants doivent aller aux écoles jusqu´après leur première communion. Il est entendu que les protestants suivent leur religion ; leurs enfants vont aux écoles françaises pour apprendre leurs prières en même temps qu´ils apprennent à parler la langue française".