En 1873, Falluel-Lefort, marchand de bois, installe un petit atelier de débitage de bois. En 1893, profitant de la mise en service de la gare de Hermes-Berthecourt en 1880, la scierie, toute proche, est vendue à Henri-Emile Portebois, qui ajoute à l'activité initiale une partie de débitage d'os.

En 1916, le site est acheté par M. Lacarrière qui, évacué de son usine de Noyon, s'installe à Berthecourt pour répondre aux commandes de l'armée française.

Après guerre, la scierie de Noyon étant détruite, M. Lacarrière fait construire, en 1920, de vastes ateliers en béton armé pour le sciage et la tournerie, avec pont roulant, ainsi que des bureaux, un bâtiment de chaufferie avec machine à vapeur et cheminée. Ces équipements complètent ceux de l'ancienne usine Portebois, dont les bâtiments identifiés servent aujourd'hui de magasins industriels.

Durant les années 30, l'entreprise travaille beaucoup pour l'automobile (Citroën, Renault Hotkiss), l'aviation mais également pour la brosserie. Avec le déclin progressif de ces marchés, l'entreprise est mise en liquidation judiciaire en 1952.

Elle est rachetée en 1957 par l'entreprise de chaudronnerie Comptoir Français d'Appareils à Vapeur (COFRAP), dépendant du groupe Babcock, qui fait détruire la cheminée, devenue inutile depuis l'électrification du site. La COFRAP exploite encore le site actuellement.

Équipement industriel et machines :

1873 : chaudière à vapeur Lebrun Lévêque, ingénieur constructeur à Creil (Oise) . Avant 1914 : mention d'une machine à vapeur avec chaudière à deux bouilleurs. En 1920, nouvelle machine à vapeur avec générateur, construit par Albaret à Rantigny (Oise). En 1940 : deux machines à vapeur de 400 ch. avec centrale électrique.

Effectifs : 1925 : 200 à 220 salariés, dont 40 Portugais.