Un premier moulin à blé, installé sur le bord de la rivière du Thérain, est attesté en 1750. Au début du 19e siècle, il est la propriété de la duchesse de Crillon qui le transforme en 1843 en minoterie à l'anglaise. Dans la seconde moitié du 19e siècle, la minoterie passe entre les mains du duc François-Félix de Crillon. La tradition orale lui attribue la reconstruction de l'usine en 1873, selon les dispositions architecturales actuelles. L'autorisation de construction lui est accordée à condition de n´apporter aucune modification aux ouvrages régulateurs en place, c'est à dire en maintenant la roue hydraulique verticale et les vannes de décharge. Par la suite, l'établissement est vendu en même temps que le domaine de Crillon au duc Pozzo di Borgo (1882), puis à la comtesse de Chabeillan, qui revend finalement l'usine à Depoilly en 1926. Après la reprise en 1929 par Raymond Anquetil, l´établissement est connu sous l´appellation « Moulins à cylindres Anquetil, ancienne maison Depoilly » (en-tête de lettre commerciale). Le nouveau directeur équipe son usine d´un matériel plus performant en 1936. Mais après plus de trente ans, cette minoterie, qui était approvisionnée par les productions céréalières des communes de Crillon, Crèvecoeur, Milly-sur-Thérain et Saint-Omer-en-Chaussée, cesse son activité en 1965. Les machines sont feraillées tandis que le rez-de-chaussée et le premier étage du bâtiment principal sont convertis en logement. Aujourd'hui, le site accueille une exploitation piscicole.

Le système hydraulique, réglementé par arrêté en 1850, comprend trois vannes de décharge métalliques et un déversoir de 4 m de long. A l´entrée du coursier, le débit est contrôlé par une vanne motrice oblique. La roue hydraulique verticale par dessous est en place mais n'est plus en fonction. Le mécanisme d'entraînement principal a été démonté.

A la fin du 19e siècle, la production est de 80 quintaux par jour. Avant 1914, l´entreprise occupe 7 ouvriers.