Dossier d’œuvre architecture IA60001583 | Réalisé par
Fournier Bertrand
Fournier Bertrand

Chercheur de l'Inventaire du patrimoine - Région Hauts-de-France

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  • patrimoine industriel, arrondissement de Beauvais
Ancien moulin à foulon Pillé, devenu moulin à farine Pouchain, puis Chatel
Œuvre étudiée
Auteur
Copyright
  • (c) Région Hauts-de-France - Inventaire général

Dossier non géolocalisé

Localisation
  • Aire d'étude et canton Communauté de communes de la Picardie verte - Songeons
  • Hydrographies le Thérain
  • Commune Crillon
  • Lieu-dit le Pâtis-Enclos
  • Adresse 24 rue de Martincourt
  • Cadastre 1825 C 257  ; 1983 C 139
  • Dénominations
    moulin à foulon, moulin à farine
  • Appellations
    moulin Pillé, moulin Pouchain
  • Destinations
    moulin à foulon, moulin à farine, ferme
  • Parties constituantes non étudiées
    atelier de fabrication, bief de dérivation, logement patronal, écurie, porcherie, entrepôt industriel, grange

La présence du moulin à foulon est directement liée à la manufacture textile, fondée par le maréchal de Boufflers en 1788. Il est réputé avoir été construit sans autorisation vers 1795 ou 1796 par Simon Pillé. Il fonctionne avec deux foulons et emploie de l'argile provenant des carrières de la commune voisine d'Hanvoile. Vers 1820, le moulin est exploité par Hilaire Pillé, qui le vend en 1850 à Joseph Antoine Pouchain, meunier à Marseille-en-Beauvaisis (acte du 10 juin 1850). L'activité textile s'étant effondrée dans la commune, comme partout dans le canton, Pouchain décide de convertir l'établissement en moulin à farine. Il est probable qu'une partie des bâtiments ait été reconstruite à cette occasion. En 1882, Jules Chatel, prend la succession de ce moulin, qu'il transmet quatre ans après à Alexandre Chatel. En 1926, le moulin passe entre les mains de Marie-Onésime Tierce, puis de Louis Eugénie Léguillon-Tierce. L'activité de meunerie cesse durant la Seconde Guerre mondiale (1942) et les bâtiments ne sont plus utilisés que pour un usage agricole. Depuis, le moulin a perdu la cage de la roue après le démontage en 1980 d´un mur pignon présentant des risques de déversement.

Le système hydraulique, qui comprenait 4 vannes de décharges, offrant une ouverture de 3,42 m sur le grand déversoir, avait été réglementé par ordonnance royale du 9 août 1834. Ces vannes ont été détruites durant l´hiver 2001, de même que la vanne ouvrière inclinée, dont il ne subsiste plus que la trace dans la maçonnerie du coursier. La roue hydraulique verticale, reconstruite par Welnoski, possédait en 1824 un rayon de 2,10 m (sans les aubes) pour une largeur de 0,46 m. Cette roue a été démontée en 1957 en même temps que le four à brique et sa cheminée qui avait servi à la construction même de cet ensemble de bâtiments. Le système de transmission est en grande partie conservé, ainsi que les éléments principaux de meunerie et de blutage. Avant le milieu du 19e siècle, l´usine traite près de 4 000 pièces d´étoffes par an.

Le moulin à foulon est isolé du village de Crillon. Ses bâtiments s'organisent autour d'une cour fermée, à laquelle on accède par une entrée sous porche, flanquée de granges. L'ensemble est construit en brique et couvert en ardoise. L'atelier de fabrication est implanté en fond de cour, à l'ouest, perpendiculairement à la rivière. Son pignon nord a été refait en parpaing de béton. Ce bâtiment est prolongé au sud par le logement du meunier. Cette partie était flanquée d'un petit four à briques avec cheminée. Utilisé pour la construction des bâtiments au milieu du 19e siècle, il a été détruit en 1957. Au sud et au nord, la parcelle est fermée par une succession d'étable, de porcherie et de grange formant retour à l'est autour de l'entrée. L'élévation du bâtiment de meunerie se compose d'un rez-de-chaussée surélevé abritant le beffroi et le mécanisme de transmission de la roue, d'un étage carré et d'un comble à surcroît.

  • Murs
    • brique
    • béton
    • parpaing de béton
  • Toits
    ardoise
  • Étages
    rez-de-chaussée surélevé, 1 étage carré, comble à surcroît
  • Couvertures
    • toit à longs pans
    • pignon couvert
  • Énergies
    • énergie hydraulique
    • produite sur place
  • État de conservation
    établissement industriel désaffecté
  • Statut de la propriété
    propriété privée

Documents d'archives

  • AD Oise. Série M ; Mp 3742. Statistique industrielle du département de l'Oise, 1834.

  • AD Oise. Série M ; Mp 3703/2. Statistique industrielle du département de l'Oise, 1848.

  • AD Oise. Série S ; 7 Sp 233. Cours d'eau et usines.

    Crillon.

Bibliographie

  • GRAVES, Louis. Précis statistique sur le canton de Songeons. Annuaire de l'Oise, 1842.

    p. 144
  • LHUILLIER, Victor. Le canton de Songeons illustré : notice géographique, historique, statistique, administrative agricole et industrielle. Beauvais : Schmutz, 1889.

Date(s) d'enquête : 2003; Date(s) de rédaction : 2003
(c) Région Hauts-de-France - Inventaire général
Fournier Bertrand
Fournier Bertrand

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