Dossier d’œuvre architecture IA60001802 | Réalisé par
Fournier Bertrand
Fournier Bertrand

Chercheur de l'Inventaire du patrimoine - Région Hauts-de-France

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  • patrimoine industriel, le bassin creillois
Ancienne féculerie de pomme de terre, devenue sucrerie de betteraves Baroche, puis Compagnie Sucrière, puis Sucreries du Soissonnais et Compagnie Sucrière, puis usine de produits pharmaceutique Norchim
Œuvre étudiée
Auteur
Copyright
  • (c) Région Hauts-de-France - Inventaire général
  • (c) Département de l'Oise
  • (c) Communauté de l'Agglomération Creilloise

Dossier non géolocalisé

Localisation
  • Aire d'étude et canton Communauté d'agglomération Creil Sud Oise - Montataire
  • Hydrographies l' Oise
  • Commune Saint-Leu-d'Esserent
  • Adresse 33 quai d' Amont , place Baroche
  • Cadastre AI 248, 292, 298, 316-317, 322 à 325 ; XB 220 à 224
  • Dénominations
    féculerie, sucrerie
  • Précision dénomination
    féculerie de pomme de terre, sucrerie de betteraves
  • Appellations
    Baroche, Compagnie Sucrière, Sucreries du Soissonnais et Compagnie Sucrière, Norchim
  • Parties constituantes non étudiées
    distillerie, atelier de fabrication, bureau, aire de stockage du combustible

Créée avant 1863 par Mancheron, sur les rives de l´Oise et le long de la ligne de chemin de fer Paris-Creil, la féculerie de pomme de terre est reprise cette année là par Ernest Baroche (1822-1870) qui y installe une sucrerie de betteraves. Cette dernière fonctionne au sein d´un ensemble plus vaste composé, à partir de 1869, de deux râperies situées à Crouy-en-Thelle et au Mesnil-en-Thelle (Mesnil-Saint-Denis jusqu´en 1911). Décrite dans l´ouvrage les Grandes Usines de Turgan, la sucrerie produit annuellement, à partir des 15 000 tonnes de betteraves qu´elle reçoit, 800 tonnes de sucre et 350 tonnes de mélasse. Les betteraves arrivent entre octobre et mars par la route, le chemin de fer et par voie d'eau. En 1930, elle est rattachée à la Compagnie Sucrière. Une grue est installée en 1933 au bord de l'Oise pour décharger les bateaux. L´usine est sinistrée pendant la Seconde Guerre mondiale et reconstruite au début des années 1950. En 1970 la société des Sucreries du Soissonnais puis la Compagnie Sucrière englobent la sucrerie de Saint-Leu dont l´activité cesse en 1976. La société des Sucreries du Soissonnais et Cie Sucrière opte alors pour la diversification en créant une branche destinée à la fabrication de produits pharmaceutiques, installée dans les anciens ateliers de réparation automobile. Cette activité se poursuit jusqu´en 1987, date à laquelle elle arrête son activité et vend les bâtiments à ses anciens clients. La société Norchim nouvellement créée reprend alors la fabrication de produits pharmaceutiques installée dans la partie centrale de l´usine. L´ancien magasin à sucre, occupé par l´ancienne société Actival spécialisée dans l´étiquetage des boîtes de conserve, et la partie ayant abrité la distillerie et les citernes d´alcool (société de conditionnement du sulfate de fer SCALA arrêtée en décembre 2009) sont à l´abandon. La société Norchim occupe 8200 m² et emploie 33 personnes.

Le site de la sucrerie est sur une parcelle allongée entre l'Oise et le chemin de fer. L'entrée du site s'ouvre sur le bâtiment des bureaux en pierre (en rez-de-chaussée surélevé) couvert d'un toit à longs pans et croupe (croupe ronde pour la partie ouest) en tuile mécanique. La façade donnant sur l'Oise est rythmée par 11 travées vitrées. A l'arrière de ce bâtiment les anciens ateliers (menuiserie, garage, mécanique, électricité et magasins) sont une construction carrée en maçonnerie et pierre (seulement pour la façade donnant sur l'Oise). Le toit en tuile mécanique est à longs pans et croupes. Les chaînes d'angle harpées sont en pierre de taille. Le bâtiment comporte dans sa partie haute des vitrages (24 carreaux par baies) qui sont présents sur les quatre façades. Dans le prolongement des bureaux, le long de l'Oise, l'ancien bâtiment de diffusion est une construction en maçonnerie comportant 4 travées autrefois vitrées et actuellement bouchées par des tôles ondulées. L'ancien bâtiment de fabrication est une construction en pierre (façade sur l'Oise), parpaings de béton et maçonnerie partiellement essentée de tôle. La façade sur l'Oise est rythmée par 6 travées et percées de fenêtres (dont certaines sont condamnées) sur 4 niveaux. Un bandeau de pierre souligne le passage entre le 3e et le 4e niveau et semble être la limite de la corniche du toit du bâtiment d'origine (d'après la gravure de Riou datant de 1865). Le toit est à longs pans et croupes en tuile mécanique. Le bâtiment est prolongé vers le nord par 8 travées sur deux niveaux en maçonnerie. Les ouvertures sont bouchées par un bardage de tôle. Au bout de ce bâtiment, la construction est prolongées vers l'est de 3 travées en maçonnerie dont les ouvertures sont également bardées de tôle. L'entrée donnant sur l'ancien atelier de fabrication a conservé ses pavés d'origine ainsi que la bascule pour le pesage des camions (non datée). Vers l'est, se trouve ensuite un bâtiment en maçonnerie abritant les bureaux de l'ancienne société Scala, il est en rez-de-chaussée couvert d'un toit en terrasse. Sur la part supérieure du bâtiment court un revêtement en petits carreaux jaune et blanc. Le site se prolonge ensuite par un vaste terre-plein (aire de stockage à l'air libre et aire de stockage dans des tanks pour la vinasse concentrée, le mazout et l'alcool). Le magasin à sucre donnant sur la place Baroche est un bâtiment rectangulaire en maçonnerie couvert d'un toit terrasse. Il comporte 7 travées du côté de l'Oise. Il est vitré dans sa partie supérieure (10 carreaux par vitrage). Les logements d'ouvriers situés en retrait de la place Baroche sont abrités dans une maison en pierre comportant un étage carrée et un étage de comble à surcroît. Elle couverte d'un toit à longs pans brisés : le brisis et le terrasson sont en tuile mécanique. Un bandeau de pierre souligne le passage entre les niveaux. A l'arrière, une construction faisant toute la hauteur de la maison lui est adossée. Elle est en maçonnerie couverte d'un toit à trois pans en tuile mécanique. La maison est précédée d'une cour.

  • Murs
    • pierre
    • béton
    • essentage de tôle
    • carrelage mural
    • maçonnerie
    • parpaing de béton
  • Toits
    tuile mécanique, béton en couverture
  • Étages
    3 étages carrés
  • Couvertures
    • terrasse
    • toit à longs pans
    • toit à longs pans brisés
    • croupe
    • croupe ronde
  • Statut de la propriété
    propriété privée

Très peu représentée sur le territoire, l´industrie de l´agroalimentaire a pourtant laissé un important ensemble de bâtiments industriels à Saint-Leu-d´Esserent.

Documents d'archives

  • AD Oise. Série M ; sous-série 5M : 5Mp2456. Etablissements insalubres, Saint-Leu-d'Esserent, 1821-1938.

  • AD Oise. Série W ; sous-série 551W : 551W14482. Installations classées, pollution des eaux, Saint-Leu-d'Esserent, 1958.

Bibliographie

  • TURGAN, Julien. Les grandes usines de France : fabrique de sucre de betteraves à Saint-Leu-d'Esserent. Tome 5, Paris, 1865.

Documents figurés

  • St Leu d'Esserent. La sucrerie. Impr. Photoméc (carte postale), n. et b, vers 1900 (CEDUS).

  • Inondation de l'Oise. St Leu d'Esserent. Vue sur la sucrerie. Impr. photoméc (carte postale), n. et b, 1910 (CEDUS).

  • [Vue de la sucrerie]. Photographie, noir et blanc, 1954 (Les pays de l'Oise, Paris : L'opinion économique et financière).

Date(s) d'enquête : 2010; Date(s) de rédaction : 2011
(c) Région Hauts-de-France - Inventaire général
(c) Département de l'Oise
(c) Communauté de l'Agglomération Creilloise
Fournier Bertrand
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