En 1824, Charle Auguste Leroy, fabricant de draps à Mouy, demande l'autorisation de construire une usine propre à briser et filer la laine sur sa propriété traversée par le ruisseau, dit de Mérard ou ruisseau d'Ansacq, afin de donner davantage d'ampleur à son commerce. L'industriel reçoit l'autorisation préfectorale en 1827, à la condition d'ouvrir un canal de dérivation en droite ligne et d'établir une chute d'eau de 2,60 m. Vers 1845, la filature, appelée également le Moulin de Mérard, est exploitée par Charles Ambroise Dervillé, qui décide, en 1849, d'augmenter la puissance de son usine, sans doute nécessité par un nombre plus important de machines. Il établit une nouvelle roue hydraulique et aménage le lit de la rivière afin d'augmenter la chute d'eau. Avant le début de la Première Guerre mondiale, l'usine cesse son activité de meunerie. Désignée "d'ancien moulin" sur les cartes postales de 1916, l'édifice est abandonné avant d'être converti en logement.

Le système hydraulique de l'usine, réglée par arrêté préfectoral du 1er mai 1851, se compose d'une seule vanne de décharge, d'un déversoir et d'une vanne mouloire. A l'origine, les machines sont alimentées l'énergie hydraulique d'une roue verticale à augets. Cet arrêté est annulé en 1933, à la suite de la désaffection du moulin et de l'enlèvement de tous les ouvrages régulateurs.