En 1815, sur un terrain dépendant de l'ancienne seigneurie d'Hondainville, le comte de Saint-Mory demande l'autorisation de construire une usine propre à carder et à filer la laine, ainsi qu'un moulin à foulon. L'autorisation lui en est accordée le 24 avril 1817. En 1838, Schillings décide de compléter son moulin à foulon d'une filature de laine. L'édifice qui devait être situé le long d'une nouvelle prise d'eau ne sera pas construit. La propriété de M. Schillings est mise en vente et achetée en 1841 par M. Gosse de Billy. Ce dernier fait modifier les dispositions de l'ordonnance de 1840 et construit en 1842 un nouvel édifice englobant les deux précédents moulins. L'usine est reprise par Nicolas Thiré au milieu du 19e siècle. A partir de 1864, Cossart, originaire de Cauvigny (canton de Noailles) transforme une partie du moulin à foulon en usine de tabletterie, spécialisée dans la fabrication de boutons en os. L´atelier est repris par le gendre de Fleury, qui oriente plutôt la production vers la brosse à dents et à ongles. Sa veuve, souhaitant donner davantage d'ampleur à son entreprise quitte Hondainville à la fin du 19e siècle, pour s'installer dans le village voisin de Saint-Félix, dans l'atelier d'un scieur d'os (IA60001139).

Après la Première Guerre mondiale, les bâtiments sont utilisés comme dépôt d'os pour l'usine de boutons voisine. Vers 1930, le site change de destination et est exploité par la société anonyme des tréfileries et Laminoirs du Havre. A partir de 1937, elle est transformée en une usine de poudres métalliques exploitée par la société Doral, (autorisation préfectorale du 10 septembre 1937) anciennement Société des Bronzes en poudre Métalor, dirigée par Jean Carette. Depuis 1985, le site est occupé par une entreprise de serrurerie, spécialisée dans la fabrication de portails.

Le système hydraulique est composé d'un vannage de décharge et d'un déversoir, d'un canal d'amenée régulé par un double vannage de quatre vannes chacun, d'un coursier passant longitudinalement sous le bâtiment et d'un canal de fuite. Turbine hydraulique verticale en place.