Dossier d’œuvre architecture IA60002093 | Réalisé par
Fournier Bertrand
Fournier Bertrand

Chercheur de l'Inventaire du patrimoine - Région Hauts-de-France

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  • patrimoine industriel, arrondissement de Beauvais
Ancienne sucrerie de betteraves Massignon et Dufour, devenue usine de matériel agricole Robart, puis scierie Petit
Œuvre étudiée
Auteur
Copyright
  • (c) Région Hauts-de-France - Inventaire général

Dossier non géolocalisé

Localisation
  • Aire d'étude et canton Communauté d'agglomération du Beauvaisis - Crèvecoeur-le-Grand
  • Commune Crèvecœur-le-Grand
  • Adresse rue de Clermont
  • Cadastre 2003 AE 185
  • Dénominations
    sucrerie, distillerie, usine de matériel agricole, scierie
  • Précision dénomination
    sucrerie de betteraves
  • Appellations
    sucrerie Massignon et Dufour, usine de matériel agricole Robart , scierie Petit
  • Parties constituantes non étudiées
    aire des matières premières, aire des déchets, atelier de fabrication, magasin industriel, séchoir, pièce de séchage, chaufferie, cheminée d'usine, réservoir industriel, logement patronal, voie ferrée, bureau

Sucrerie de betteraves créée en 1870 par Massignon et Dufour. L'autorisation préfectorale du 27 mai 1871 précise qu'à la fabrique de sucre sera établi un four à chaux, un atelier de revivification de noir animal et une usine à gaz pour l'éclairage de l'usine. L'activité de la sucrerie cesse en 1910, après avoir été déclarée comme trop éloignée des principaux centres de culture, par rapport aux autres sucreries du département. L'établissement est alors repris par Robart, qui converti les bâtiments en usine d'instruments aratoires pour l'agriculture. En 1947, la scierie fondée en 1923 par Clovis Petit-Dobrenelle, à proximité de la gare de Crèvecoeur, vient s'installer dans les bâtiments laissés vacants par Robart. Ce dernier avait cessé son activité au début de la Seconde Guerre mondiale. Petit utilise alors la plupart des bâtiments existants ainsi que les espaces, tels que l'aire de stockage des betteraves, utilisée pour le stockage et le séchage des grumes. La société est rachetée en 1963 par Michel et Pierre Bes, qui conservent la raison sociale Petit S.A. Cette scierie occupe aujourd'hui le troisième rang national dans son domaine. La sucrerie était équipée en 1874 de quatre générateurs à vapeur Cail et Cie, ainsi que d´un four à chaux clos et de trois monte-jus d´une contenance de 15 à 25 hl. Dès l'installation, le site fonctionne avec six machines à vapeur de différentes puissance : une machine de 20 chevaux pour le service du puit et des turbines, une machine de 8 chevaux pour le vide de l'appareil à cuire, une autre de 16 chevaux pour l'appareil à vapeur, une autre encore de 16 chevaux pour le service du gaz carbonique, une de 4 chevaux pour les générateurs et enfin, la plus importante, d'une puissance de 30 chevaux, pour le râpage des betteraves. En 1946, la scierie Petit est équipée d'une machine à vapeur construite en 1912 par Dujardin, ainsi qu'un alternateur Bréguet de 115 Kva. Cette machine à vapeur était alimentée par une chaudière Veilliet et Lescure de la même année, semi-tubulaire, de 190 m carrés de surface de chauffe, timbré à 12 atmosphères et d'une puissance calorifique de 1.500.000 Kcal / h. L'outillage de production qui équipait la scierie a été entièrement renouvelé vers 1970. La machine à vapeur Dujardin et la chaudière ont été démontées en 1994 pour être remplacées par un équipement du constructeur Seyres, plus performant et davantage adapté aux besoins de la production. Celle-ci, qui était de 11000 mètres cubes en 1963 est aujourd'hui de 24000 mètres cubes. L'ancienne machine à vapeur de 1912 et l'alternateur sont aujourd'hui exposés à la centrale nucléaire du Bugey (commune de Saint-Vulbas, Ain). En 1931, la scierie Petit emploie 40 ouvriers. 150 ouvriers en septembre 1939 et autant en octobre 1940. 128 en 1960. En 2005, l'entreprise emploie 64 personnes.

  • Période(s)
    • Principale : 3e quart 19e siècle
  • Dates
    • 1870, daté par source, daté par travaux historiques

Le site industriel, qui, à l'origine, occupe une surface de près de 4 ha, est relié à la voie ferrée Amiens Beauvais. L'atelier de sciage qui occupe le centre du site, est précédé d'une vaste aire de stockage des grumes, équipée d'un pont roulant. Les ateliers se composent d'une succession de six halles, construites en brique avec charpente métallique apparente portant une série de toits à longs pans et pignons couverts, en tôle nervurée et matériau synthétiques translucide. Ces ateliers sont flanqués de la chaufferie, des réservoirs à sciure et de la cheminée d'usine, tronconique, en brique, qui s'élève à 45 m de haut. Un second atelier en brique, destiné à la fabrication de palettes en bois, présente une élévation à un étage carré et comble, couvert d'un toit en tôle nervurée. Dans son prolongement est implanté le réservoir d'eau en béton armé. A l'avant du site, se développent six halles de séchage à air libre, implantées perpendiculairement à la route. Elles se composent de simples charpentes en bois, couvertes de toit à longs pans en ciment amiante ondulé. Le logement patronal en brique s'élève sur un plan carré de trois travées. Il présente une élévation ordonnancée, à un étage carré couvert d'un toit en ardoise, en pavillon. A la suite sont construits les bureaux, également en brique, en rez-de-chaussée, couverts d'une toiture à longs pans et pignons couverts. A l'arrière des ateliers sciage sont construits trois pièces de séchage en tôle ondulée, couverts en appentis. Le four à chaux de l'ancienne sucrerie a été détruit.

  • Murs
    • brique
    • béton armé
  • Toits
    tôle nervurée, matériau synthétique en couverture, ciment amiante en couverture
  • Étages
    1 étage carré, étage de comble
  • Couvrements
    • charpente en bois apparente
    • charpente métallique apparente
  • Élévations extérieures
    élévation ordonnancée
  • Couvertures
    • toit à longs pans
    • pignon découvert
    • pignon couvert
  • Énergies
    • énergie thermique
    • énergie électrique
    • produite sur place
    • achetée
  • Statut de la propriété
    propriété privée

Documents d'archives

  • AD Oise. Série M ; Mp 2461. Etablissements insalubres et dangereux. Crèvecoeur-le-Grand.

    Crèvecoeur-le-Grand.
  • AD Oise. Série S ; 9 Sp 175. Déclaration de machines à vapeur. Canton de Crèvecoeur-le-Grand. 1852-1902.

    Canton de Crèvecoeur-le-Grand (1852-1902).
  • AD Oise. Série W ; 2 W 6557. Rencensement des entreprises industrielles agricoles, minières et forestières. 1940-1941.

Bibliographie

  • L'Opinion économique et financière. Les Pays de l'Oise, édition illustrée. 7e année, décembre 1954, n°19.

    p. 116.
  • THIBAULT, André. L'industrie et le département de l'Oise. Ms dact, 1994.

    p. 51

Documents figurés

  • La sucrerie Dufour, carte postale, s.d. (AD Oise ; 4 Fi 2703).

Date(s) d'enquête : 2005; Date(s) de rédaction : 2005
(c) Région Hauts-de-France - Inventaire général
Fournier Bertrand
Fournier Bertrand

Chercheur de l'Inventaire du patrimoine - Région Hauts-de-France

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