La sucrerie de Saint-Just est fondée en 1873 sous la raison sociale Desjardins & Cie. En 1877, elle devient Sucrerie centrale SA. Après 1885, la sucrerie est dirigée par Etienne Gallois (1866-1925), qui constitue l'une des grandes figures de l'industrie sucrière en France. D'abord directeur adjoint de la sucrerie de Seraucourt-le-Grand (Aisne), il devient directeur de celle de Berry-au-Bac (Aisne) avant d'arriver à Saint-Just-en-Chaussée. En 1891, dès la mise en service de la ligne de chemin de fer, l'usine dispose d'un embranchement ferroviaire qui permet son approvisionnement en betteraves directement par voie ferrée. En 1898, l'établissement industriel passe sous le nom de Piettres Frères, qui revendront leurs actions en 1900 à la Société des raffineries et sucreries Say. Celle-ci fusionnera avec Béghin en 1972, pour devenir Béghin-Say. Dans les années 1950, la sucrerie est la plus importante du département de l'Oise. Mais le 20 avril 1977, la réunion du comité d'entreprise de la sucrerie souligne le manque de rentabilité de l'établissement et décide de sa fermeture à l'issue de la campagne de 1977-1978.
Il ne susbiste plus que les bureaux, d'anciens locaux de stockage et la maison du directeur, rue de la Libération
En 1909, la sucrerie produit annuellement 10.000 tonnes de sucre brut. En 1956, la sucrerie, qui possède une capacité de traitement de 1700 tonnes de betteraves par jour, est la plus importante du département de l'Oise En 1977, le personnel permanent de la sucrerie comprend 140 personnes.
Chercheur de l'Inventaire du patrimoine - Région Hauts-de-France