La présence d'ouvriers et employés britanniques à la Belle Époque à Compiègne et aux alentours a été étudiée par M. Éric Georgin, dans sa communication : "La communauté anglaise de Compiègne et de La Croix-Saint-Ouen et le cheval, de 1851 à 1914", in Bulletin de la Société historique de Compiègne, tome quarantième, Le cheval et la ville. Compiègne et le cheval. Actes du colloque des 3, 4 et 5 octobre 2008, Compiègne, 2011, p. 151-170.

Les recensements de population et le suivi des résidents étrangers par l'administration de la fin du XIXe siècle et du début du XXe siècle emploient le terme "Anglais" pour "Britanniques", simplification reprise ici par l'auteur. Dans les extraits sélectionnés et reproduits ici, sont identifiés en gras les patrons et chapeliers de la société Moores and Company actifs dans la bonne société compiégnoise.

- p. 159-160 : "Alors que domestiques (femme de chambre, cuisinière, gouvernante, cocher) et enseignants (institutrice, professeur d'anglais) constituaient généralement la deuxième catégorie socio-professionnelle chez les Anglais de Compiègne, une autre activité s'affirme et prend le relais, la chapellerie. En 1896 en effet, James-Henry Moores s’installe à Compiègne comme fabricant de chapeaux. Il n’emploie alors qu’un seul de ses compatriotes. En 1901, ils sont 6, et en 1911, 21, soit 46 % des emplois de la communauté anglaise de Compiègne, alors que 13 % seulement de la population active travaille désormais dans le milieu des courses. En 1921, il n’y a plus trace d’une présence anglaise liée à l' "industrie des courses" dans le recensement. À cette date en effet, même les chapeliers de l’entreprise Moores sont pour la plupart retournés en Angleterre. La présence anglaise, très liée, comme nous le verrons, aux fastes que la ville a connus sous le Second Empire, n'est plus qu’un souvenir à l'heure où meurt l'impératrice Eugénie."

- p.166 : "On notera par ailleurs que les mariages mixtes sont nombreux [Les registres de baptêmes et mariages de l’église anglicane de Compiègne sont conservés au St-Peter’s Church Center à Chantilly.]. C'est ainsi que sur 41 mariages célébrés à l’église anglicane de Compiègne entre 1869 et 1909, les 3/4 sont mixtes, soit 31. Ce qui, ajouté au tarissement des flux consécutifs à la Première Guerre mondiale (sans parler du retour de certains Anglais chez eux, comme nous l’avons précédemment noté), contribue à leur assimilation dans la population locale. Qui plus est, la loi de 1889 donne la nationalité française aux enfants d’étrangers nés sur le sol français."

- p. 166-169 : "L'Annuaire Paul Douai du département de l’Oise de 1908 mentionne tout au plus un club de cricket (U.S.F.S.A). Fondé en 1898, il a à cette date pour président d'honneur le très anglophile Robert-Mortimer Fournier-Sarlovèze, maire de Compiègne ; pour vice-présidents d'honneur le général French, le comte de l’Aigle, le comte Foy, le baron Foy, le capitaine A. Martinie (un Français que nous avons mentionné plus haut comme entraîneur), Richard Carter et un certain Barton que la liste alphabétique des habitants de Compiègne ignore ; pour président le chapelier J.-H. Moores ; et pour vice-présidents H. Newcomb, Sabine, Anderson, Jacob, Groislard, Raymond, A.-B. Moores, Caron, et B.-H. Willian. En outre, le trésorier de l'U.S.F.S.A est J.-W. Bardsley ; le secrétaire, S. Millington ; le capitaine, J.-W. Beardsley ; le vice-capitaine, S.-F. Bardsley. Les membres du comité sont : R. M. Lean, A. Wilde, J. Jenny, J.-M. Lean, T. J. Hopwood, Wilshaw, et S. F. Bardsley [Annuaire Paul Douai du département de l'Oise, Paris, 1908, p. 531, pour le club de cricket et p. 532 pour la Société des Courses de Compiègne]. Comme on le voit, ce club de cricket est très majoritairement dirigé par des Anglais, les Français étant surtout présents dans les postes honorifiques. C'est donc l'un des rares pôles de la sociabilité anglaise à Compiègne au début du siècle."

Chronologie du site, selon le dépouillement des archives et ouvrages consultés

1847 - Ouverture de la gare de Compiègne. L’artificialisation du quartier commence avec l'industrialisation de la commune de Margny-lès-Compiègne, en lien avec le développement d'un nouveau quartier près de la gare de Compiègne (François Callais, 1985, 2003).

1865 - Le plan de Compiègne de 1865 ne montre pas de bâti notable sur ces parcelles qui semblent encore à vocation agricole.

L’implantation d’une scierie, 1876-1899

1876 - L’architecte Delaplace implante une scierie à cet emplacement. Elle est imposée comme construction neuve par la matrice cadastrale de Margny-lès-Compiègne 1882-1911, conservée aux archives départementales de l'Oise. Elle est composée d'un atelier et d'un hangar. La matrice cadastrale de Margny-lès-Compiègne 1882-1910 (conservée aux archives de l'agglomération de la région de Compiègne) établit qu'en 1873-1876 la parcelle est constituée de deux terres, d'une maison pour cinq ouvriers et d'une scierie.

1881 - Division parcellaire. L'une des deux nouvelles parcelles concentre le bâti, l'autre de la terre, d’après la matrice cadastrale de Margny-lès-Compiègne de 1882-1910, conservée aux archives de l'agglomération de la région de Compiègne. L'exploitation comprend une maison et une scierie en 1882. Des ateliers, des magasins et un hangar s'y ajoutent en 1883. En 1888, une partie des ateliers et magasins est supprimée mais un autre hangar est construit.

1895 et 1896 - Agrandissement de la scierie Delaplace avec l’adjonction d'un séchoir et d'un nouveau hangar. La parcelle bâtie accueille toujours la maison, la scierie, un hangar, un atelier, un magasin et un séchoir, d’après les matrices cadastrales de Margny-lès-Compiègne de 1882-1910 et 1882-1911.

Une fabrique de chapeaux, de 1896 au lendemain de la Première Guerre mondiale

1896 - Installation d’un premier chapelier anglais à Compiègne, d’après les archivistes de l’agglomération de la région de Compiègne. Frederic-James Pearson arrive en France en 1893. Il travaille pour la compagnie Johoan and Company en Angleterre (devenue Moores and Company en 1903). Sa fille épouse Harry Ramsdom qui habite au n°28 de la rue de Clermont à Compiègne.

La communauté anglaise de Compiègne est alors composée majoritairement de personnels travaillant dans le monde équestre, de domestiques et d’enseignants d’après Éric Georgin (2011). À partir de 1896, cette communauté est complétée de chapeliers à la suite de James-Henry Moores.

Le recensement de population de Margny-lès-Compiègne répertorie deux autres familles anglaises de chapelier, résidant tous deux sur dans une même maison de l'ancien site de la scierie Delaplace au chemin de halage :

- John Chandler, 29 ans, étranger, chapelier ; Marguerite Brassington, 31 ans, chapelière ; Joseph Chandler, 10ans ;

- Samuel Millington, 21 ans, chapelier ; Elisabeth Gaunt, 24ans, couturière.

1899 - Transfert de la propriété de la scierie à Thomas Moores, originaire de Danton (Angleterre). Il la transforme bientôt en usine de chapeaux, d’après la matrice cadastrale de Margny-lès-Compiègne de 1882-1911 (conservée aux archives départementales de l'Oise). François Callais (1966) précise que « une cinquantaine d’ouvriers y étaient employés à la fin du siècle dernier [19e siècle] mais beaucoup semblent travailler à domicile ».

1900 - Transfert de propriété à Thomas Moores, originaire de Danton (Angleterre), d’après la matrice cadastrale de Margny-lès-Compiègne de 1882-1910 (conservée aux archives de l'agglomération de la région de Compiègne). La propriété comporte alors une maison, une scierie, un séchoir, une nouvelle remise, une nouvelle écurie et un nouveau hangar.

1901-1902 - Les Moores font démolir un séchoir en 1901, suppriment l’activité de scierie en 1902 et se font imposer pour une fabrique de chapeaux sur la même parcelle, d’après la matrice cadastrale de Margny-lès-Compiègne de 1882-1910 (conservée aux archives de l'agglomération de la région de Compiègne). Le chemin de halage est alors devenu la rue de la Gare.

On ignore comment s'est déroulée cette acquisition du foncier où se trouvait déjà une partie des chapeliers de la fabrique. Il est à noter qu’en cette même année 1900, la même matrice cadastrale 1882-1910, conservée aux archives de l'agglomération de la région de Compiègne, enregistre la vente d'une remise, d'une écurie et d'un hangar vers la rivière par Marguerite-Pauline Desmarquet (à Margny) à James-Henry Moores à Compiègne (2 rue de Clermont) qui le revend la même année à la veuve Émile-Arthur-Césaire Leroy à Margny (83 rue de Clairoix).

Le recensement de population de 1901 confirme que la fabrique de chapeaux se développe sous le contrôle d’Edouard Moores. Il habite avec un vieux charpentier (François Bignolais) et une concierge (Alexandrine Colomb). Dans quatre autres maisons, habitent les neuf chapeliers anglais et leur famille (Fred Barsdley, Jeannette Eppleston, Samuel Millington, Elisabeth Gaun, Albert Thorpe, Mariette Lepand, Joseph Penney, Marie Brigs, John Penney et Robert MacLean). La fabrique emploie au moins 9 autres chapeliers, des Français, résidant à Margny-lès-Compiègne.

Deux plans, portant le tampon du géomètre Eugène Parmentier, non datés, conservés aux archives départementales de l'Oise (Mp 2572 et Mp 2497), font état d'un projet de réaménagement de la fabrique dans son emprise foncière, supprimant les logements des ouvriers et créant une entrée principale côté voie ferrée. L'entreprise est alors désignée comme manufacture de chapeaux de M. Johnson and Company (déformation probable de Johoan and Company, entreprise pour laquelle travaillaient les Moores).

1903 - Johoan and Company, qui employait Frederic-James Pearson (premier chapelier anglais arrivé à Compiègne), devient Moores and Company, selon le personnel des archives de l’agglomération de la région de Compiègne.

1906 - Le recensement de population indique un intérêt de la Compagnie des chemins de fer du Nord pour la zone où se situe la fabrique, à proximité immédiate de la gare. Elle y loge plusieurs de ces employés avec leur famille, dans différentes maisons.

Le recensement de population indique également que seul Thomas Moores habite encore rue de la Gare à la fabrique de chapeaux. Les autres chapeliers anglais ont donc quitté les lieux. Mais il emploie encore douze habitants de Margny-les-Compiègne, dont Fred Bardsley (qui a fondé une famille avec une Française).

D'après Éric Georgin (2011), les Moores et certains de leurs employés anglais s'impliquent dans la communauté anglaise de Compiègne tout en se fondant dans la population française par des mariages mixtes.

Il est probable que les Moores aient recruté des chapeliers en Grande-Bretagne pour former les ouvriers français à Margny-lès-Compiègne, d'où la concentration des chapeliers anglais dans les maisons situés dans l’emprise de la fabrique de chapeaux, puis leur départ progressif (installation dans le Compiégnois ou retour au pays).

1908 - Thomas Moores cède la fabrique à James-Henri et Thomas-Édouard Moores, selon l’ensemble des matrices cadastrales consultées.

Les Moores ont donc une industrie florissante et internationale de chapeaux, à la fois en Angleterre et en France. Leur atelier de Margny-lès-Compiègne leur permet probablement d’irriguer à la fois les marchés de Compiègne, Chantilly et Paris.

1910 - Une carte postale le figurant la crue de l’Oise montre les maisons et l’entrée de la fabrique situées rue de la Gare. Elles sont entourées par des petites industries et quelques autres maisons.

1911 - Deux plans conservés aux archives départementales de l'Oise (Mp 2572 et Mp 2497) font état d'un projet de réaménagement de la fabrique dans son emprise foncière, supprimant les logements des ouvriers et créant une entrée principale côté voie ferrée.

1914 - Le déclenchement de la Première Guerre mondiale et la proximité du front font partir la communauté anglaise de Compiègne et des alentours. En septembre, une photographie de presse du site montre que les bâtiments de la fabrique jouxtent un dépôt de charbons français et belges (Bibliothèque nationale de France, département Estampes et photographie, EST EI-13 (397)).

1915 - Lors du bombardement allemand du 11 septembre 1915, « une bombe tombe sur l'usine Moores » (J. Robert Lefèvre, 1926). La Grande Guerre semble signer la fin de la fabrique de chapeaux sur ce site.

1921 - Le recensement de population n’identifie que des ménages liés à la Compagnie des chemins de fer du Nord dans cette zone industrielle. Éric Georgin (2011) constate que « même les chapeliers de l’entreprise Moores sont pour la plupart retournés en Angleterre. La présence anglaise […] n’est plus qu’un souvenir ».

1920-1940 - Perpétuation de la marque de chapeau Moores dans une boutique, rue de de Clermont à Compiègne, selon le personnel des archives de l’agglomération de la région de Compiègne.

1925 - La société tient aussi une succursale en 1925, la chapellerie Butterfly, 102 rue de Richelieu à Paris, d'après Alice Macaux de l’association Au Bord de l’Eau.

1928 : Une photographie aérienne de 1928 (IGN, Photographie argentique aérienne, mission CCF00C-765_1928_CAF_C-76_0017, numéro 17. 20 juin 1928) permet de comprendre comment une partie de ces logements se sont inséré dans le bâti de l'ancienne manufacture.

Des logements de cheminots enserrés dans un site industriel (charbonnier André Lerouge et l’entreprise Lesaffre), dans les années 1930

1931 : Le recensement de population de 1931 indique que la Compagnie des chemins de fer du Nord a repris l’ensemble des logements, situé au centre du site. Elle les a probablement étendus en créant une pseudo-rue bordée de jardins au nord-est.

1933 : Le plan de cadastre de 1933 montre que l'emprise industrielle du site a fait l'objet de division parcellaire de l’emprise foncière ainsi que la création d’une pseudo-rue bordée de jardins au nord-est.

1936 : Le recensement de population de 1936 identifie la Compagnie des chemins de fer du Nord comme propriétaire de l’ensemble des logements, y compris de la pseudo-rue. Le charbonnier André Lerouge est localisé au 8 rue de la Gare, soit au sud-ouest de l’emprise foncière.

1937 : La nationalisation de la Compagnie des chemins de fer du Nord transfère la propriété à la Société nationale des chemins de fer français (SNCF).

1947 : Une photographie aérienne de 1947 donne une vision des logements cheminots restant alors que l’entreprise de stockage se développe tout autour, avec déjà une première cuve à mélasse (IGN, Photographie argentique aérienne, mission C2411-0241_1947_CDP2581_0030, numéro 30. 29 décembre 1947).

A partir des années 1940, l'histoire du site est difficilement traçable

1955 : Une facture et des articles de presse du fonds Lescure des archives de l’agglomération de Compiègne confirme la persistance de l’activité de stocks et transformation de charbon d’André Lerouge au 8 de la rue de la Gare.

1957 : Le permis de construire n°66706 dessine une réunification des parcelles autour de celle accueillant les logements et montre qu'une partie des maisons situées au nord-est ont été remplacées par une industrie de stockage et de chargement fluvial de mélasse. L’entreprise Lesaffre obtient l’autorisation d’un construire une seconde cuve à mélasse de même dimension que celle déjà existante à distance de l’Oise, qui ne figurait pas sur le cadastre de 1933.

1957 et 1969 : Des photographies aériennes de 1957 et 1969 montrent l’implantation des stocks (11) autour des bâtiments de logements (1 à 5), avec deux cuves à mélasse (9). (IGN, Photographies argentiques aériennes, missions C2411-0211_1957_CDP1253_0203 et C93PHQ5411_1969_CDP7839_5792, numéros 203 et 5792. 7 août 1957 et 1er janvier 1969).

Années 1960 : Le site industriel est cédé à la société Fina, dont l’enseigne en partie effacée est encore visible sur le pignon nord-est du bâtiment de logement des cheminots le long du chemin de halage, selon un voisin du site (rencontré lors de l'entretien avec Alice Macaux en 2020).

1969-1970 : Une troisième cuve de mélasse est construite dans l'alignement des deux autres cuves, selon les documents du fonds Lescure des archives de l’agglomération de Compiègne et deux photographies aériennes (IGN, Photographies argentiques aériennes, missions C93PHQ5411_1969_CDP7839_5792 et C2410-0032_1970_FR1985-2448_0083, numéros 5792 et 83. 1er janvier 1969 et 1er août 1970).

1985 : organisation du site industriel photographiée (IGN, Photographie argentique aérienne, mission C2411-0081_1985_FR3796_0015, numéro 15. 18 mai 1985).

Fin des années 1990 : L'exploitation industrielle s'arrête. Parallèlement, les familles de cheminots sont déménagées et la SNCF sécurise le site, selon un voisin du site (rencontré lors de l'entretien avec Alice Macaux en 2020).

1995 : L’ensemble des ouvertures sur le chemin de halage sont murées à l'exception du porche d'entrée, selon le permis de construire n°0603820000023, déposé à Margny-lès-Compiègne. Les anciens logements, dépendances et cours sont cédés à la Communauté de communes de la région de Compiègne.

1997-2000 : Un courrier de la ville de Compiègne au service navigation de la Seine du 20 septembre 2000 précise la création d’un mur de berge entre 1997 et 2000 dans ce secteur, selon le même le permis de construire n°0603820000023.

Travaux dans les années 2000

2000 : Le permis de construire n°0603820000023 et le permis de démolir n°0603820000006 décrivent les logements cheminots en 2000. On constate qu'en plus du bâtiment des cabinets d’aisance qui trônait dans la cour, des toilettes été aménagées sous les escaliers de deux des six logements situés le long du chemin de halage. Des fenêtres de toit ont été ajoutées à chaque logement du bâtiment. L'un des quatre logements du bâtiment sur cour présente un escalier le long du mur gouttereau sud au lieu d'être le long de mur de refent comme dans les autres logements. La Communauté de communes de la région de Compiègne réalise des travaux d’assainissement, de mise aux normes et d’adaptation des bâtiments pour y accueillir les activités de la compagnie de théâtre Acte Théâtral : démolition d’appentis, du bâtiment des cabinets d’aisance, plateau de répétitions à l’étage du bâtiment de logements sur cour dit « la grange », création de bureaux dans le bâtiment du côté chemin de halage, magasins de décors, d’accessoires et de costumes dans l’ensemble des bâtiments conservés.

2001 : Les trois cuves à mélasse (9) sont toujours présentes et les bâtiments du site industriel sont toujours élévation (IGN, Photographie argentique aérienne, mission CA01S00932_2001_fd0060_250_c_0909, numéro 909. 26 août 2001).

2002 : Achèvement des travaux des permis de construire n°0603820000023 et le permis de démolir n°0603820000006.

 2006 : Les trois cuves à mélasse (9) sont toujours présentes en 2006, mais le reste du site industriel (11) est rasé (IGN, Photographie argentique aérienne, mission CP06000092_FD0060x035_2347, numéro 2347. 30 juin 2006.

2021 : L'association Le Bord de l'Eau prévoit de mener en une collecte de la mémoire des habitants sur l'histoire de site industriel, selon Mme Alice Macaux informe dans un entretien du 6 octobre 2020. La compagnie Acte Théâtral a rebaptisé le site "Le Bord de l'Eau" et le gère par une association du même nom regroupant plusieurs structures culturelles (une association de production musicale, de trois compagnies théâtrales, d’une radio - Radio Graf'hit, une société de sécurité dans l’évènementiel).