Le cimetière est toujours à son emplacement d'origine, déterminé dès le 6e siècle lors de la construction du premier sanctuaire autour du tombeau de saint Évroul (A. Delettre, 1842). Après la destruction de l'église de Boursines, village qui possédait probablement son propre cimetière, c'est dans le cimetière d'Oroër que les habitants de cette localité se font inhumer, tout comme ceux d'Hénu. Toutefois, à l'exception de la croix du cimetière qui pourrait remonter au 18e siècle, les traces d'éléments d'Ancien Régime ont disparu.

Les éléments anciens du cimetière encore visibles aujourd'hui datent principalement du 19e siècle. Au pied de la croix du cimetière se trouve le tombeau d'un prêtre, Jean-Baptiste Queste, curé d'Oroër mort en 1834 (Archives de l'association pour la conservation des croix et calvaires du Beauvaisis citant l'étude de M. Legoux dans le bulletin n°56 du GEMOB). Les murs du cimetière sont réparés en 1834 (AD Oise ; série O) et de nouveaux tarifs de concessions sont fixés en 1866. Les tombeaux les plus remarquables datent de cette période (par exemple celui de la famille Anty signé par Ollivier et Rigault, marbriers à Beauvais).

En 1927, le cimetière est agrandi au nord sur le terrain du jardin de l'ancien presbytère, détruit par un incendie en 1895. Cet aménagement explique que les tombeaux qui s'y trouvent actuellement ne sont pas antérieurs au 2e quart du 20e siècle.

Un nouveau mur de clôture a été élevé en 2020.