Dossier d’œuvre architecture IA60005319 | Réalisé par
  • inventaire topographique, Communauté de communes Oise Picarde
Église paroissiale Notre-Dame et Saint-Antoine du Quesnel-Aubry
Œuvre étudiée
Auteur
Copyright
  • (c) Région Hauts-de-France - Inventaire général

Dossier non géolocalisé

Localisation
  • Aire d'étude et canton Communauté de communes de l'Oise Picarde - Saint-Just-en-Chaussée
  • Commune Le Quesnel-Aubry
  • Adresse rue de l'Église
  • Dénominations
    église paroissiale
  • Vocables
    Notre-Dame, Saint-Antoine

Comme la plupart des églises rurales de la région, il est difficile de dater celle du Quesnel-Aubry avec précision. Le pouillé de la province de Reims notifie qu'en 1320, c'était une chapelle sous le patronage de l'évêque de Beauvais. Était-elle alors la chapelle d'un manoir seigneurial ? Quoiqu'il en soit, le qualificatif de "capella" indique que ses dimensions étaient modestes et qu'elle n'était pas le siège d'une paroisse.

Bien que ses maçonneries aient fait l’objet de remaniements et reprises successifs, il semble que l’édifice actuel remonte au 16e siècle (chœur à trois pans, remplage flamboyant de la baie de la chapelle, arc en anse de panier de l’entrée occidentale). Cette datation correspondrait également à la période des reconstructions d’églises que connaît la Picardie après les guerres de Cent Ans.

La chapelle accolée au côté nord du chœur pourrait avoir une origine seigneuriale (un manoir avec domaine agricole situé juste au nord de l’église était encore visible sur le cadastre de 1808).

La sacristie a été construite dans un second temps.

Le dossier de l’église du Quesnel-Aubry conservé aux archives départementales de l’Oise rend compte de plusieurs travaux dans l’édifice au cours du 19e siècle. Les toitures sont réparées dans la première moitié de ce siècle. En 1872, plusieurs restaurations ont lieu : carrelage, marches du sanctuaire et surtout travaux sur les voûtes par E. Colas (charpente, voûtes du chœur et de la chapelle, confection des arcs doubleaux, corniches et arêtiers en plâtre). L’année suivante, Adolphe Richard, menuisier à Montreuil-sur-Brêche installe les planchers, bancs, stalles et lambris d’appuis du chœur. M. Darras réalise les décors peints de ces boiseries.

En 1907, de nouvelles réparations sont menées sur la toiture de l’église.

L’édifice est restauré au début des années 2000 dans le cadre d’un programme de subventions octroyées par le département de l’Oise.

L’église est implantée au centre du village, dans sa partie est. Orientée, elle comprend un large vaisseau complété par un bas-côté nord et prolongé par un chœur à trois pans. Une chapelle est accolée au côté nord de ce dernier. Une sacristie, accessible depuis la chapelle, est logée dans l’angle formé par la chapelle et le chœur. Elle possède un accès sur l’extérieur. Le clocher de plan carré et surmonté par une flèche polygonale s’élève sur la dernière travée de la nef. Il est accessible par la charpente, à partir d’une échelle installée à gauche en entrant dans la nef.

La façade occidentale est simplement percée d’une entrée constituée d'une porte bâtarde inscrite dans un arc en anse de panier souligné par des moulures. Une accolade couronne l’entrée, elle-même surmontée par une baie en plein cintre.

Deux autres entrées aujourd’hui comblées permettaient également de pénétrer dans l’édifice : la première côté sud, dans la 2e travée de la nef ; la seconde côté nord, dans la 2e travée de la nef. Elles s’inscrivaient dans un arc plein cintre.

Les maçonneries de l’édifice sont en pierre à l'exception de quelques reprises en brique des chambranles de plusieurs baies. Les fondations de l’église, les contreforts ainsi que les chambranles des baies sont en pierre de taille de moyen appareil tandis que les murs sont faits de moellons de calcaire ponctuellement renforcés par des moellons de silex. Ce dernier est également employé afin de créer des motifs ornementaux (croix, rosace, damier) sur les pans du chœur.

L’édifice compte neuf baies plus une pour la sacristie. Celles du bas-côté nord sont placées à la manière de lucarnes. La baie de la chapelle nord est ornée d’un remplage gothique de style flamboyant.

Toutes les toitures sont couvertes d’ardoise. Les toits sont à longs pans et pignons découverts pour la chapelle et la nef, en appentis pour la sacristie. Le chœur se termine par une croupe polygonale.

À l’intérieur, six grandes arcades séparent le bas-côté nord et la chapelle d’une part ; de la nef et du chœur d’autre part. Le couvrement de l’édifice consiste en une fausse voûte lambrissée en berceau brisé.

  • Murs
    • calcaire moellon
    • silex moellon
    • brique
  • Toits
    ardoise
  • Couvrements
    • fausse voûte en berceau brisé
    • lambris de couvrement
  • Couvertures
    • toit à longs pans pignon découvert
    • toit à longs pans croupe polygonale
    • appentis
    • flèche polygonale
  • Escaliers
    • escalier dans-oeuvre : échelle
  • Techniques
    • maçonnerie
    • menuiserie
    • vitrail
  • Précision représentations

    Les murs extérieurs sont ornés de motifs formés par les moellons de silex et la brique:

    - au-dessus de la baie de la 2e travée du chœur: petit rectangle avec damier de brique et silex.

    - au-dessus de la croix en fer du pan sud du chœur : damier de silex dans un rectangle en brique.

    - au-dessus de la baie du pan axial du chœur : rosace en silex.

    À l'intérieur, le chœur et la chapelle nord sont garnis de lambris de mi-hauteur ornés de moulures.

    Les baies sont meublées de verrières qui seront détaillées dans le dossier de présentation du mobilier.

Documents d'archives

  • AD Oise. Série O ; sous-série 2 O : 2 O 12234. Le Quesnel-Aubry. Église (1818-1907).

Bibliographie

  • ACADÉMIE DES INSCRIPTIONS ET BELLES-LETTRES. Pouillés de la province de Reims, publiés par M. Auguste Longnon. 2 volumes. Paris : Imprimerie nationale ; C. Klincksieck, libraire, 1908.

    p. 493.
  • VERMAND, Dominique. Églises de l’Oise. Oise picarde. Breteuil, Froissy et Crèvecœur. Comité Départemental du Tourisme de l’Oise et Syndicat Mixte de l’Oise Picarde, 2005.

    p. 39.
Date(s) d'enquête : 2022; Date(s) de rédaction : 2022
(c) Région Hauts-de-France - Inventaire général