Photographe au service de l'Inventaire du patrimoine culturel de la région Hauts-de-France (2023).
- inventaire topographique, Communauté de communes Oise Picarde
- (c) Région Hauts-de-France - Inventaire général
Dossier non géolocalisé
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Aire d'étude et canton
Communauté de communes de l'Oise Picarde - Saint-Just-en-Chaussée
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Commune
Sérévillers
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Adresse
rue de l'Église
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Cadastre
2022
AB
71
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Dénominationséglise paroissiale
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VocablesSaint-Martin
Dans l’état actuel des connaissances, les origines de l’édifice restent méconnues. L’arcade au tracé brisé visible dans la maçonnerie de l’élévation nord pourrait évoquer l’existence d’un premier édifice remontant au moins au XIIIe siècle. Il est certain cependant que l’église existait déjà en 1301, date de l’inventaire des édifices religieux de la province de Reims.
D’importants travaux survenus au cours du XVe siècle semblent avoir été financés par la famille des Caisnes, seigneurs de l’époque. Dans son épigraphie du canton de Breteuil publiée en 1945, Ernest Laurain signale la présence d’une plaque funéraire appartenant à Marie de Quincampoix et son époux Jean des Caisnes, seigneur de Sérévillers dès 1410, ancien chambellan du duc d’Orléans et bailli de Rouen. Il meurt à Azincourt en 1415. Le lien entre ce couple et l’édifice est également renforcé par l’existence d’une arcade géminée qui, toujours d’après Ernest Laurain, était encore visible dans l’église en 1907. Elle était surmontée d’un pignon ajouré d’un semis de marguerites et de trèfles. Ses piédroits se divisaient en plusieurs niveaux, animés de statuettes. Entre les deux se trouvaient la représentation d’un chevalier et d’une femme dont l’inscription indiquait "Marie de Quincampoix".
L’édifice a certainement été victime de la Guerre de Cent Ans et connait, comme de nombreux édifices de la région, d’importantes reconstructions à partir du XVIe siècle, sous le mécénat de la famille de Gondi, seigneurs de l’époque. Leur blason est d’ailleurs visible sur la clé pendante de la voûte de la chapelle latérale sud. Il semble que cette campagne de reconstruction ait concerné le clocher (grosse tour de plan carré en façade occidentale), le chœur (réédifié selon un tracé polygonal), le bas-côté sud (baies au remplage gothique) et une chapelle seigneuriale aménagée côté nord. Le choix de la voûte d’ogive aux nervures marquées et retombant en pénétration directe correspond également aux constructions de cette période.
Le dossier de la série O conservé aux Archives départementales de l’Oise permet de retracer les campagnes de travaux réalisées à partir du XIXe siècle. Ainsi, la nef est réparée en 1837. En 1875, la toiture du clocher prend la foudre, puis un ouragan la dégrade une nouvelle fois en 1876. À cette époque, l’église dépend de celle de Plainville et a pour titre "Chapelle du Secours". En 1882, Charles Guillaume, maçon à Sérévillers, restaure les deux piliers de la nef. C’est en 1898 que d’importants travaux concernant l’ensemble de l’édifice sont menés. Contreforts extérieurs, contreforts du clocher, voûte. Un devis est établi par l’architecte Samson et les travaux sont exécutés par Octave Trannoy, entrepreneur de bâtiments au Plessier-sur-Saint-Just.
L’église est endommagée à la suite des bombardements de la Grande Guerre. Les dommages de guerre permettent de la restaurer. En 1922, les travaux sont engagés. L’architecte Albert Lemaître les dirige et ils sont exécutés par Fernand Candillon. Les murs du chœur, la voûte de la sacristie, un contrefort d’angle du bas-côté sont reconstruits. Les toitures sont réparées : la tuile plate est utilisée en réemploi pour les parties anciennes tandis que l’ardoise est employée pour les parties neuves. La voûte de la nef est reprise et les verrières des baies sont remplacées.
En 1924, des travaux complémentaires sont menés : un ravalement extérieur et intérieur de l’église est réalisé, le clocher et les contreforts extérieurs sont consolidés. Pour financer ces travaux supplémentaires conduits par C. Martin, la commune de Sérévillers adhère à la Coopérative des Églises dévastées de l’Oise.
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Période(s)
- Principale : Moyen Age , (incertitude)
- Principale : 16e siècle
- Principale : 19e siècle
- Principale : 1er quart 20e siècle
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Dates
- 1922, daté par source
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Auteur(s)
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Auteur :
Lemaître Albertarchitecte attribution par sourceLemaître Albert
Architecte et maire de Sérévillers (Oise) dans la première moitié du XXe siècle.
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Auteur :
Samsonarchitecte attribution par sourceSamson
Architecte domicilié à Clermont (Oise) et actif dans la seconde moitié du XIXe siècle.
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Auteur :
Martin Clodomirentrepreneur attribution par sourceMartin Clodomir
Entrepreneur à Breteuil (Oise) actif dans la première moitié du XXe siècle.
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Auteur :
L’église se trouve isolée au sud-est du village. Elle est entourée du cimetière. Son plan comprend, côté occidental, une tour de clocher imposante de plan carré et surmontée par une flèche carrée. Un portail est percé dans son côté occidental. Une échelle permet d’accéder à son sommet. Ce clocher est prolongé par une nef, augmentée d’un bas-côté sud, dont les toitures, séparées, sont d’une hauteur équivalente. Une ancienne chapelle seigneuriale (aujourd’hui sacristie) est accolée à la dernière travée de la nef côté nord. Enfin, le chœur, à chevet plat, complète le plan de l’église.
Les maçonneries sont composites. Un soubassement en grès est visible dans les parties inférieures de la majorité des murs. Le bas-côté sud et la nef sont élevés en moyen appareil de pierre de taille calcaire. Ce matériau est également employé dans le clocher, mêlé à la brique. Cette dernière est employée pour l’abside du chœur, les murs est et ouest de la sacristie et les contreforts (dont les parties supérieures de ceux de l’élévation sud) et une partie des murs de la chapelle nord.
Les toits sont à longs pans pour la nef et le bas-côté sud, à deux pans pour le chœur et la sacristie. Tous les pignons sont découverts. L’ensemble des couvertures est en ardoise.
L’édifice est éclairé par des baies en arc brisé. Le bas-côté sud compte trois baies géminées en arc brisé avec remplage gothique. Une dernière baie se trouve côté est, mais elle est aujourd’hui comblée. Les deux pans du chœur sont percés d’une lancette. Le pan axial est éclairé par trois lancettes brisées. La sacristie possède deux baies. Enfin, une seule baie éclaire la nef côté nord. Outre l’entrée occidentale, par le clocher, une seconde baie est aménagée dans la seconde travée de la nef côté nord. Elle est surmontée d’un tympan inscrit dans un arc brisé, décoré d’un motif de treillis.
À l’intérieur, la nef est couverte d’une fausse voûte lambrissée en berceau brisé, le chœur d’une fausse voûte d’ogive. La sacristie et le bas-côté sud sont surmontés de voûtes d’ogive quadripartites aux nervures retombant en pénétration directe dans les supports.
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Murs
- calcaire moyen appareil
- grès
- brique
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Toitsardoise
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Couvrements
- fausse voûte en berceau brisé
- fausse voûte d'ogives
- voûte d'ogives
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Couvertures
- toit à longs pans pignon découvert
- toit à deux pans pignon découvert
- flèche carrée
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Escaliers
- escalier dans-oeuvre : échelle
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Techniques
- sculpture
- vitrail
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Précision représentations
Le chœur est orné d’un décor sculpté. La partie inférieure des murs présente des arcades avec des arcs brisés aveugles. De plus, les deux chapiteaux côté nef sont ornés de personnages tandis que ceux du sanctuaire sont garnis de rinceaux végétaux.
La clé de voûte pendante de la chapelle secondaire côté sud est ornée d’un décor de rinceaux végétaux et des armoiries de la famille de Gondi.
Les verrières qui ferment les baies sont à motifs géométriques et végétaux. Elles sont présentées dans le dossier de présentation du mobilier [IM60001758].
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Statut de la propriétépropriété de la commune
- (c) Région Hauts-de-France - Inventaire général
- (c) Collection particulière. Droits réservés
- (c) Région Hauts-de-France - Inventaire général
- (c) Département de l'Oise - Archives départementales
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Documents d'archives
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AD Oise. Série O ; sous-série 2 O : 2 O 14807. Sérévillers. Église (1818-1909).
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AD Oise. Série O ; sous-série 2 O : 2 O 14819. Sérévillers. Église (1922-1932).
Bibliographie
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ACADÉMIE DES INSCRIPTIONS ET BELLES-LETTRES. Pouillés de la province de Reims, publiés par M. Auguste Longnon. 2 volumes. Paris : Imprimerie nationale ; C. Klincksieck, libraire, 1908.
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LAURAIN, Ernest. Épigraphie du canton de Breteuil-sur-Noye (Partie II). Clermont-de-l'Oise : Société archéologique et historique de Clermont-de-l'Oise. 1945.
pp. 27-35. -
VERMAND, Dominique. Églises de l’Oise. Oise picarde. Breteuil, Froissy et Crèvecœur. [Beauvais ] : Comité Départemental du Tourisme de l’Oise et Syndicat Mixte de l’Oise Picarde, 2005.
p. 56.
Périodiques
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GRAVES, Louis. Précis statistique sur le canton de Breteuil, arrondissement de Clermont (Oise). Annuaire de l'Oise. Beauvais : Achille Desjardins, 1843.
p. 84-85.
Documents figurés
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Sérévillers (Oise). L'église en 1919, carte postale, 1919 (coll. part.).
Chercheuse de l'Inventaire général du Patrimoine culturel, Région Hauts-de-France (depuis 2020).
Chercheuse de l'Inventaire général du Patrimoine culturel, Région Hauts-de-France (depuis 2020).