Photographe au service de l'Inventaire du patrimoine culturel de la région Hauts-de-France (2023).
- inventaire topographique, Communauté de communes Oise Picarde
- (c) Région Hauts-de-France - Inventaire général
Dossier non géolocalisé
-
Aire d'étude et canton
Communauté de communes de l'Oise Picarde - Saint-Just-en-Chaussée
-
Commune
Le Mesnil-Saint-Firmin
-
Dénominationsmaison, ferme, magasin de commerce, atelier
Le village comptait 91 logements en 2020 contre 59 en 1936. Malgré ces nombreuses constructions neuves, la trame du bâti ancien a bien été conservée et le village présente encore aujourd’hui son front de granges alignées sur la rue, typique des communes du plateau picard.
Les types d’habitat
Une majorité écrasante de fermes picardes
Les habitations du Mesnil-Saint-Firmin prennent principalement la forme de la ferme dite picarde : une grange est alignée sur la rue tandis que le logis est bâti en fond de cour. Derrière ce dernier, le potager et le jardin, parfois la pâture, s’étirent jusqu’au sentier du tour de ville, le plus souvent accessible grâce à un portillon aménagé dans la clôture.
Ces fermes ont des dimensions variables selon la taille de l’exploitation. La grange alignée sur la rue n’est pas seulement pratique pour décharger directement les récoltes depuis la rue, elle signale également la richesse de son propriétaire. Les granges les plus imposantes comprennent deux types de grand’portes : une entrée charretière pour accéder à la cour et une seconde pour la grange. Certains exemples ont conservé leurs maçonneries d’origine : le n°6 de la rue d’en-Haut ou le n°45 de la rue d’en-Bas.
D’autres sont de plus petite taille. Elles ne comprennent en général qu’une grand’porte pour l’entrée charretière mais peuvent être accompagnées de portes à engranger comme au n°22 de la rue d’en-Haut ou au n°47 de la rue d’en-Bas.
Quelques logis alignés sur la rue : d’anciens commerces et ateliers d’artisans
Ce type d’habitat est surtout localisé au centre du village. La famille d’un artisan ou d’un commerçant y vivait car le logis avec magasin de commerce, associé ou non à un atelier, était directement aligné sur la rue.
Deux variantes sont visibles. Dans le premier cas (une ancienne boulangerie, seul exemplaire relevé au n°20 de la rue d’en-Haut, mais bien présent dans d’autres villages), le logis comprend un étage. La présence d’un local percé d’une ouverture allongée à droite du logis trahit l’existence d’une boutique ou d’un atelier. De plus, une lucarne au dernier niveau donnait un accès direct au grenier afin d’y stocker la farine. La poulie n’est plus conservée, mais d’autres exemples de ce type d’aménagement ont pu être relevés au Quesnel-Aubry ou à Montreuil-sur-Brêche (boulangerie).
Pour la seconde variante, les logis alignés sur la rue ne comprennent qu’un niveau et sont prolongés d’une entrée charretière comme les numéros 42, 44 et 46 de la rue d’en-Bas.
Évolution dans l’emploi des matériaux de construction
Les matériaux de construction traditionnels sont le pan de bois et le torchis. De nombreux bâtiments conservent ce type de maçonnerie, couverte d’un enduit ou non : par exemple les n°6 et n°22 de la rue d’en-Haut ou n°41, 45, 47 de la rue d’en-Bas. Le pan de bois des granges est parfois protégé par un essentage en bois dans sa forme traditionnel (n°8 et 22 de la rue d’en-Haut), plus récemment remplacé par de la tôle (n°5 rue d’en-Haut, n°51 rue d’en-Bas).
Les solins de ces granges sont principalement faits de brique, parfois accompagnée de blocs de pierre aux retombées des poteaux (n°22 ou 20 de la rue d’en-Haut). D’une manière générale, la pierre est extrêmement rare au Mesnil-Saint-Firmin. Elle ne se retrouve aujourd’hui que dans les murs de quelques bâtiments de la ferme des Bazin.
La brique est largement employée à partir du XIXe siècle, d’autant qu’une briqueterie s’installe dans le village à l’initiative de Gabriel Bazin en 1822. Quelques habitations (fermes picardes ou logis sur rue) sont reconstruites en brique à partir de la seconde moitié du XIXe siècle, mais le pan de bois reste majoritaire (n°23 de la rue d'en-Haut et 48 et 50 de la rue d’en-Bas). Les équipements de la commune sont construits en brique, comme les bâtiments de la maison d’enfants ou la poste.
En ce qui concerne les matériaux de couverture, le chaume a été majoritairement employé jusqu’au premier tiers du XIXe siècle. L’installation d’une fabrique de tuiles pannes en 1822 a permis le remplacement des couvertures. Ainsi, en 1831, 82 des 134 maisons du village étaient en chaume tandis qu’elles ne sont plus que 22 sur 79 en 1846. De nombreux toits sont encore aujourd’hui couverts en pannes.
-
Période(s)
- Principale : Epoque contemporaine, 19e siècle, 20e siècle
- (c) Région Hauts-de-France - Inventaire général
- (c) Région Hauts-de-France - Inventaire général
- (c) Région Hauts-de-France - Inventaire général
- (c) Région Hauts-de-France - Inventaire général
- (c) Région Hauts-de-France - Inventaire général
- (c) Région Hauts-de-France - Inventaire général
- (c) Région Hauts-de-France - Inventaire général
Documents figurés
-
Le Mesnil-Saint-Firmin. Cadastre napoléonien, section C, feuille unique, [premier tiers du XIXe siècle] (AD Oise ; Pp 4855).
-
Le Mesnil-Saint-Firmin. Cadastre rénové, section AB, feuille unique, 1970 (AD Oise ; 1964 W 95).
Chercheuse de l'Inventaire général du Patrimoine culturel, Région Hauts-de-France (depuis 2020).
Chercheuse de l'Inventaire général du Patrimoine culturel, Région Hauts-de-France (depuis 2020).