Photographe au service de l'Inventaire du patrimoine culturel de la région Hauts-de-France (2023).
- inventaire topographique, Communauté de communes Oise Picarde
- (c) Région Hauts-de-France - Inventaire général
Dossier non géolocalisé
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Aire d'étude et canton
Communauté de communes de l'Oise Picarde - Saint-Just-en-Chaussée
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Commune
Broyes
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Lieu-dit
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Dénominationsferme, maison
À Broyes, les habitations sont essentiellement d’anciennes fermes dites « picardes » avec grange/boutique sur rue et logis en fond de cour. Quelques fermes à cour, de taille plus importante, ont également été relevées. La présence de cette forme d’habitat correspond aux activités principalement agricoles pratiquées depuis le milieu du XIXe siècle.
Les types d'habitat : un village constitué essentiellement de fermes
Il faut bien s’imaginer que les fermes n’étaient pas exclusivement habitées par des familles de cultivateurs. Artisans ou commerçants vivaient aussi sur de petites exploitations qui leur assuraient des revenus complémentaires : une petite basse-cour, un lopin de terre et un potager.
Les fermes dites "picardes"
Sièges de petites et moyennes exploitations agricoles, elles sont habitées aussi bien par le petit cultivateur que par le journalier, l’ouvrier ou l’artisan. Elles comprennent des bâtiments agricoles alignés sur la rue (grange le plus souvent, parfois remplacée ou complétée par un atelier ou une écurie), un logis en fond de cour et une parcelle de potager, de verger ou de pâture à l’arrière. La cour est accessible depuis la rue grâce à des « grand ’portes » charretières.
Un alignement de granges sur rue est ainsi visible dans les rues de Plainville ou Montdidier. Si, sur le cadastre de 1828, chaque grange sur rue correspondait à une ferme, plusieurs ont pu être regroupées en une seule exploitation (n°6 rue de Plainville, n°1 rue de Montdidier). Ces remembrements ont certainement été nombreux lors de la reconstruction du village après les destructions de la Première Guerre mondiale.
Les fermes à cour
De taille plus importantes que les fermes picardes, elles s’organisent autour d’une vaste cour fermée par les bâtiments agricoles. Certaines ont leur grange sur la rue à la manière des fermes picardes (n°18 rue de Sérévillers) et possèdent une entrée charretière et une entrée de grange (n°1 rue de Sérévillers, ill.). D’autres ont leur logis sur la rue (n°12 ou 16 de la rue de Montdidier, ill.). Il faut inclure dans cette catégorie les anciennes fermes picardes regroupées en une seule grande ferme à cour comme les exemples cités ci-dessus (n°1 rue de Montdidier, n°6 rue de Plainville).
Diversité et emploi des matériaux de construction
En raison de la reconstruction du village après la Première Guerre mondiale, la brique est naturellement le matériau le plus visible aujourd’hui dans les constructions de Broyes. Plusieurs logis ont ainsi été reconstruits dans les années 1920 : n°13 rue de Sérévillers (ill.), n°12 et 16 de la rue de Montdidier (ill.) ou encore l’imposant logis derrière l’église, au n°4 de la rue de Montdidier (ill.). Ces constructions sont reconnaissables grâce aux jeux de pose de briques blanches et rouges afin de créer une animation ornementale sur la façade : frises, damiers ou arcs.
Quelques rares constructions en pans de bois et/ou torchis sont toutefois conservées comme la petite grange essentée de planches au n°7 de la rue de Plainville (ill.), celle au bardage restauré au n°3 de la rue de Sérévillers (ill.) ou bien celle au n°3 rue du Cardonnois (enduite, ill.). Cette mise en œuvre était la plus fréquente avant la diffusion de la brique, à partir du développement des briqueteries dans les villages et de l’industrialisation de leur fabrication au milieu du XIXe siècle.
Les édifices en pierre sont encore plus rares en raison du faible emploi de ce matériau dans la région d’une manière générale mais également à cause des destructions de guerre. Quand il a pu être repéré, ce matériau est surtout présent dans les murs pignons (pignon sud de la grange au n°1 de la rue de Montdidier) et les logis en fond de cour des fermes picardes (n°4 rue de Plainville). D’après un dossier de la série O conservé aux Archives Départementales, une carrière aurait existé à Broyes.
Les matériaux visibles sur les toits sont principalement la tuile panne (certainement en raison de la proximité avec la fabrique du Mesnil-Saint-Firmin), employée à égalité avec l’ardoise. Ces deux types de couverture ont supplanté le chaume largement employé jusqu’au milieu du XIXe siècle. D’après les recensements de population, en 1831, sur les 119 maisons que comptait le village, 108 étaient en chaume. En 1866, elles ne sont plus que 6 sur 98 à être protégées par ce matériau.
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Période(s)
- Principale : 19e siècle , daté par travaux historiques
- Principale : 2e quart 20e siècle , daté par travaux historiques
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Dates
- (c) Région Hauts-de-France - Inventaire général
- (c) Région Hauts-de-France - Inventaire général
- (c) Région Hauts-de-France - Inventaire général
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- (c) Région Hauts-de-France - Inventaire général
- (c) Région Hauts-de-France - Inventaire général
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Documents d'archives
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AD Oise. Série M ; sous-série 6 M : 6 Mp 131. Broyes. Recensements de population (1820 à 1936).
Documents figurés
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Broyes. Cadastre napoléonien, section A, feuille 3, 1828 (AD Oise ; EDT 325/1 G 1).
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Broyes. Cadastre napoléonien, section C, feuille 2, 1828 (AD Oise ; EDT 325/1 G 1).
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Broyes. Cadastre napoléonien, section B, feuille 1, 1828 (AD Oise ; EDT 325/1 G 1).
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Broyes. Cadastre napoléonien, section B, feuille 3, 1828 (AD Oise ; EDT 325/1 G 1).
Chercheuse de l'Inventaire général du Patrimoine culturel, Région Hauts-de-France (depuis 2020).
Chercheuse de l'Inventaire général du Patrimoine culturel, Région Hauts-de-France (depuis 2020).