Photographe au service de l'Inventaire du patrimoine culturel de la région Hauts-de-France (2023).
- inventaire topographique, Communauté de communes Oise Picarde
- (c) Région Hauts-de-France - Inventaire général
Dossier non géolocalisé
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Aire d'étude et canton
Communauté de communes de l'Oise Picarde - Saint-Just-en-Chaussée
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Commune
Paillart
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Adresse
15 rue Lambin
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Cadastre
2020
AB
123, 392, 391, 71, 73
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Dénominationsusine
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Précision dénominationusine de lacets, usine de câbles électriques
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AppellationsNexans
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Parties constituantes non étudiéesatelier, immeuble de bureaux, logis, hangar industriel
Les recherches de Marie-Thérèse Hémery-Dagnet (Bulletin de la société historique de Breteuil, 2020) mettent en lumière l’histoire de cet établissement. Une première fabrique de lacets aurait été installée à Paillart dans un atelier situé dans le moulin Hertout de la rue Thiaux (bâtiment visible sur les cadastre de 1954 et d’aujourd’hui).
Le site actuel est choisi lorsque Alfred Sarlat, issu d’une famille de petits industriels parisiens, achète le moulin-papeterie de Jean-François Autiquet dans la rue Lambin afin d’y ouvrir une usine de lacets. Il réalise alors des travaux d’aménagement et de construction. Le moulin est détruit en 1875. Les ateliers sont édifiés en 1876. Une carte postale éditée vers 1900 permet de les décrire. En brique, ils consistent en trois sheds orientés nord-sud. Chaque façade est percée d’une porte, surmontée d’un œil de bœuf. Le bureau du contremaître est situé à l’étage. Caractéristiques des sheds, les toitures à deux longs pans comprennent un côté vitré, un côté couvert de tuiles. Une cheminée en brique (aujourd’hui détruite) complète l’ensemble. Des poêles à charbon chauffent cet espace jusqu’aux années 1960. Le combustible était acheminé depuis la gare de la Faloise située à environ 4 km. Un second atelier, plus petit, est édifié à côté.
D’autres bâtiments occupent le site : une maison d’habitation avec sa façade sur la rue (toujours en place), des remises, des garages, des bureaux (du directeur, des comptables et des secrétaires). La fabrique ouvre en 1880.
MM. Sarlat et Cie obtiennent ensuite en 1881 l’autorisation de doter leur manufacture d’une teinturerie. En 1883, Auguste Pathier, dont la famille est liée aux Sarlat par un mariage, est directeur de l’usine. En 1887, elle emploie 87 hommes et garçons et 63 femmes et filles. En 1902, la Notice descriptive et statistique du département de l’Oise indique que 100 ouvriers y travaillent.
En 1920, Eugène Geoffroy et Paul Delore rachètent l’usine à Pathier et la transforment en fabrique de câbles électriques.
À partir des années 1960 l’usine est fortement remaniée et de nouveaux ateliers sont érigés contre les anciens. Ils comprennent huit sheds orientés est-ouest. Des bureaux sont édifiés le long de la rue Lambin, contre les ateliers. Dans un second temps, les anciens ateliers sont détruits et remplacés par un alignement de 9 sheds, établis contre les nouveaux.
Le site est aujourd’hui exploité par l’entreprise Nexans, spécialisée dans la fabrication de câbles de réseau. Une nouvelle série d’ateliers a été construite.
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Période(s)
- Principale : 4e quart 19e siècle , daté par travaux historiques
- Principale : 1er quart 20e siècle , daté par travaux historiques
- Principale : 2e moitié 20e siècle , daté par travaux historiques
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Dates
- 1876, daté par travaux historiques
- 1920, daté par travaux historiques
Cette description a été réalisée à partir des éléments visibles depuis la rue.
Le site est implanté sur un terrain traversé par le cours d'eau La Noye, délimité par la rue du Pont-aux-Ânes et la rue Lambin. Il comprend trois entrées : l’accès principal menant aux parkings des employés s’effectue depuis la rue du Pont-aux-Ânes tandis que la seconde entrée depuis la rue Lambin est surtout adaptée aux piétons. Enfin, un large portail pour les accès aux ateliers est aménagé en face du n°8 de la rue Lambin.
L’usine se compose de trois séries de sheds en brique et béton qui correspondent aux trois phases de construction successives. Juxtaposés, ils sont implantés parallèlement à la rue Lambin. Les toitures sont couvertes de plaques de bitume, de vitres et de tuiles. Le long de la rue se dressent des hangars à l’ossature métallique habillée de tôle.
Un logis en brique surmonté d’un toit à longs pans en pannes avec pignons couverts est aligné sur la rue. Juxtaposé à lui, côté ouest, se tient un autre atelier, en béton, coiffé d’un toit à longs pans en fibrociment. Enfin, quelques hangars de stockage longent la clôture ouest du site.
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Murs
- brique
- béton
- métal essentage de tôle
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Toitsverre en couverture, tuile flamande, ciment amiante en couverture, bitume, tôle ondulée
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Étages1 étage carré, étage de comble
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Couvertures
- shed
- toit à longs pans pignon couvert
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Statut de la propriétépropriété d'une société privée
- (c) Région Hauts-de-France - Inventaire général
Bibliographie
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Notice descriptive et statistique sur le département de l'Oise. Paris : Imprimerie du du service géographique, 1902.
Périodiques
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HÉMERY-DAGNET, Marie-Thérèse. La fabrique de lacets à Paillart. Bulletin de la société historique de Breteuil, 2020, n°25.
Documents figurés
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Paillart (Oise). Usine, carte postale, imprimerie Peltier Breteuil, [premier quart du XXe siècle] (coll. part.).
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Paillart (Oise). Vue générale de l'usine, carte postale, imp. A. Bouteille Breteuil, [premier quart du XXe siècle] (coll. part.).
Chercheuse de l'Inventaire général du Patrimoine culturel, Région Hauts-de-France (depuis 2020).
Chercheuse de l'Inventaire général du Patrimoine culturel, Région Hauts-de-France (depuis 2020).