Dossier d’œuvre architecture IA60005425 | Réalisé par
Chamignon Lucile (Rédacteur)
Chamignon Lucile

Chercheuse de l'Inventaire général du Patrimoine culturel, Région Hauts-de-France (depuis 2020).

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  • inventaire topographique, Communauté de communes Oise Picarde
Ancien tissage Dodé-Seillier puis usine de pansements Prima puis usine de matériel d'équipement industriel Levert & Bousard, actuellement usine de construction métallique ERISAP
Œuvre recensée
Auteur
Copyright
  • (c) Région Hauts-de-France - Inventaire général

Dossier non géolocalisé

Localisation
  • Aire d'étude et canton Communauté de communes de l'Oise Picarde - Saint-Just-en-Chaussée
  • Commune Esquennoy
  • Adresse 16 Grande Rue , 16 route de Paillart
  • Cadastre 2019 AC 137  ; 2019 AD 149, 151, 165, 178, 234, 260 à 267
  • Dénominations
    tissage, usine de matériel d'équipement industriel, usine de construction métallique
  • Précision dénomination
    usine de pansements
  • Appellations
    Tissage Dodé-Seillier, usine de pansements Prima, usine Levert et Bousard, ERISAP
  • Parties constituantes non étudiées
    bureau, atelier, magasin industriel

Les recherches de l’association "Esquennoy, patrimoine d’hier et aujourd’hui" permettent de retracer l’histoire de ce tissage qui se trouvait dans la Grande Rue (actuel n°16). Cet établissement a été fondé par Pierre Mesnard qui s’y installe comme fabricant vers 1876. À cette date, il possède 22 métiers - certainement installés dans le bâtiment à gauche dont seule la partie inférieure a été conservée (voir ill.). Pierre Mesnard et ses deux gendres, Amédée Dodé et Théophile Seillier, se succèdent à la tête de l’établissement. Ils décèdent tous les trois entre 1895 et 1905 et l’usine est ensuite administrée par la "veuve Dodé" et la "veuve Seillier".

Durant la Première Guerre mondiale, Maurice Delannoy devient propriétaire de l’usine. La manufacture est réquisitionnée et travaille pour la Défense Nationale. Elle fabrique des pansements. Entre 1926 et 1931, l’entreprise prend le nom de Bonnet et Cie puis de Pansements Prima et fabrique notamment des bandes Velpeau.

Le bâtiment sur rue est détruit par les bombardements de mai 1940. Après la mort de Maurice Delannoy en 1949, sa veuve reprend l’activité jusqu’en 1956 avant de vendre l’entreprise et les métiers à tisser à Jean Levert et André Bousard. Ces derniers ouvrent une usine de montage d’engins mécaniques et de machines destinées à l’industrie (châssis de véhicules, wagonnets, rails pour exploitation des mines et carrières, tables et presses, tapis roulant…). Dans les années 1960, l’usine emploie 70 à 80 ouvriers. De nouveaux ateliers sont construits dans la rue de Paillart pour accompagner la croissance de l’entreprise (ill.). 

À la retraite d’André Bousard et de Jean Levert les fils de ce dernier, Michel et Alain, reprennent la direction. Toutefois, probablement à la suite de sa mauvaise gestion, la société ferme en 1985 après un dépôt de bilan.

Les locaux sont aujourd’hui en grande partie occupés par la société ERISAP créée en 1990 qui s’emploie à fabriquer des charpentes et des escaliers métalliques. Une partie des bâtiments est louée à d’autres entreprises.

  • Période(s)
    • Principale : 3e quart 19e siècle , daté par travaux historiques
    • Principale : 3e quart 20e siècle
  • Dates
    • 1876, daté par travaux historiques
    • 1956, daté par travaux historiques

Cette description s’est limitée aux éléments visibles depuis la rue et aux photos aériennes. Une visite complète du site n’a pas été réalisée.

Le site se trouve dans la Grande Rue (n°16) et dans la rue de Paillart. Le bâtiment en brique à deux étages (un étage carré, un comble aménagé) qui abrite aujourd’hui les bureaux est visible depuis la Grande Rue, en fond de cour. Il est coiffé d’un toit en tuiles mécaniques à longs pans aux pignons couverts. Aligné sur la rue, un bâtiment en brique présente encore les trois baies en arc plein cintre qui éclairaient les anciens ateliers. Il est couvert de trois sheds en tuile mécanique.

Derrière ces deux bâtiments un atelier ou entrepôt est implanté parallèlement à la rue de Paillart en fond de cour. Il est couvert de tôle nervurée. De l’autre côté de la rue sont implantés de vastes hangars industriels, en métal et béton couverts de toits à longs pans coiffés de tôle nervurée.

  • Murs
    • brique
    • métal
    • béton
    • essentage de tôle
  • Toits
    tuile mécanique, tôle nervurée
  • Couvrements
  • Couvertures
    • toit à longs pans pignon couvert
    • terrasse
  • Statut de la propriété
    propriété d'une société privée

Périodiques

  • ÉVRARD, Nicole, ÉVRARD, Jean-Marc. Le patrimoine industriel d'Esquennoy. Esquennoy : Patrimoine d'hier et d'aujourd'hui, 2011, n°7.

Date(s) d'enquête : 2024; Date(s) de rédaction : 2024
(c) Région Hauts-de-France - Inventaire général
Chamignon Lucile
Chamignon Lucile

Chercheuse de l'Inventaire général du Patrimoine culturel, Région Hauts-de-France (depuis 2020).

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