Dossier d’œuvre architecture IA60005432 | Réalisé par
Chamignon Lucile (Rédacteur)
Chamignon Lucile

Chercheuse de l'Inventaire général du Patrimoine culturel, Région Hauts-de-France (depuis 2020).

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  • inventaire topographique, Communauté de communes Oise Picarde
Château de Saint-Sauveur
Œuvre recensée
Auteur
Copyright
  • (c) Région Hauts-de-France - Inventaire général

Dossier non géolocalisé

Localisation
  • Aire d'étude et canton Communauté de communes de l'Oise Picarde - Saint-Just-en-Chaussée
  • Commune Esquennoy
  • Lieu-dit Saint-Sauveur
  • Cadastre 1er quart XIXe siècle C2 406 à 409  ; 1957 X2 224, 225, 226, 228, 230, 249, 250, 260, 261  ; 2017 ZO 25 à 28, 31 à 35
  • Dénominations
    château
  • Appellations
    Château de Saint-Sauveur
  • Parties constituantes non étudiées
    chapelle, ferme, pigeonnier, logis, dépendance

Le château et la ferme attenante

 

Si la date des premières constructions du domaine de Saint-Sauveur est inconnue dans l’état des connaissances actuelles, un site existait bien sous l’Ancien Régime car cet écart est figuré sur la carte de Cassini en 1747. Il appartient alors vraisemblablement à la famille Despréaux de Saint-Sauveur, mentionnée dans un terrier de 1750 comme la seconde détentrice des terres du village après la Commanderie templière (Évrard, 2009).

La première représentation du domaine figure sur l'Atlas des routes de France de Trudaine réalisé entre 1745 et 1780. Le logis est à son emplacement actuel, tout comme l'alignement des bâtiments agricoles qui lui font face. En revanche, une partie des constructions formant une équerre dans l'angle sud-est n'est déjà plus visible sur le cadastre dit napoléonien levé en 1828 : démolies, peut-être, au moment de la Révolution ?

Le plan général et l'implantation des bâtiments n'ont cependant pas connu de modification majeure depuis le XVIIIe siècle. Ainsi, le site comprend aujourd'hui plusieurs bâtiments organisés autour d’une vaste cour dont un domaine agricole avec un pigeonnier et divers bâtiments d’exploitation (écurie, étable, etc.) toujours conservés. Un ensemble domestique comprenant le château ouvre sur un grand parc agrémenté de deux tours qui délimitent la propriété côté est. Ne figurant pas sur le cadastre de 1828, l’imposant pavillon rectangulaire flanqué d’une tourelle est adjoint au corps de logis dans la seconde moitié du XIXe siècle. Des cartes postales du début du XXe siècle figurent la demeure à cette période (ill.).

Le château reste dans la famille Despréaux de Saint-Sauveur jusqu’en 1934.

Dans les années 1980, les bâtiments agricoles sont vendus à un agriculteur et détachés du château. Un logement a été aménagé dans les anciennes écuries (témoignage oral).

Le logis bénéficie actuellement d’importants travaux de restauration. 

 

La chapelle de la famille Despréaux de Saint-Sauveur

 

Sur la carte de Cassini (1747) et encore plus nettement sur l'Atlas de Trudaine, une chapelle est figurée à l’emplacement du domaine de Saint-Sauveur. D’après Louis Graves (1843) elle était dédiée à saint Caprais et existait sous l’Ancien Régime. Lieu de processions, elle aurait abrité au moins trois des statues en pierre (saint Caprais, La Trinité, Vierge à l’Enfant) aujourd’hui conservées dans l’église d’Esquennoy et datées du XVIe siècle. D’après les recherches de l’association historique d’Esquennoy "Patrimoine d’hier et d’aujourd‘hui", elle est vendue comme bien national en 1793, détruite puis reconstruite en 1841 avant d’être bénie deux ans plus tard (d'après l’inscription sur la façade). Une autre inscription signale le nom de "DUMONTIER ALFRED" accompagné de la date de 1877 et semble correspondre à une campagne de restauration. À l’intérieur, des plaques funéraires mentionnent les 25 membres de la famille Despréaux de Saint-Sauveur inhumés dans la crypte sous le monument.

La chapelle est vendue avec l’exploitation agricole dans les années 1980.

  • Période(s)
    • Principale : Temps modernes , daté par source , (incertitude)
    • Principale : 2e quart 19e siècle , porte la date
    • Principale : 2e moitié 19e siècle , daté par travaux historiques
  • Dates
    • 1841, porte la date
  • Auteur(s)

Le site se situe dans l’écart de Saint-Sauveur, à moins d’un kilomètre au sud du village d’Esquennoy. Organisé autour d’une vaste cour rectangulaire, le domaine comprend le château qui fait face à un alignement d’anciens bâtiments agricoles ; d’autres constructions agricoles côté est (remises, hangar) ; enfin une autre dépendance est alignée côté ouest le long de la route. Un pigeonnier hexagonal trône au centre de la cour.

Les anciens bâtiments agricoles et la dépendance le long de la route sont en pierre de taille et couverts d’ardoise. Le château comprend un corps principal à trois niveaux (rez-de-chaussée, un étage, comble) en brique côté sud et en pierre ou torchis côté nord (l’enduit ne permet pas de déterminer le matériau avec certitude). Ses toitures sont à longs pans et croupe. Ce logis est flanqué à l’est d’un imposant pavillon en brique à trois niveaux, coiffé d’un toit brisé en pavillon. Toutes les couvertures sont en ardoise.

La chapelle est implantée au sud-ouest de cet ensemble. Orientée, elle est intégralement édifiée en pierre de taille. Son plan se termine par un chœur à trois pans. Sa façade occidentale est percée d’un portail en arc brisé encadré de deux pilastres. Elle est surmontée d’une balustrade. À l’intérieur, elle est couverte d’une fausse voûte lambrissée en berceau brisé. Sa toiture composée de longs pans et d’une croupe polygonale est en ardoise.

  • Murs
    • pierre
    • brique
    • torchis (incertitude)
  • Toits
    ardoise
  • Étages
    rez-de-chaussée, 1 étage carré, étage de comble
  • Couvrements
    • fausse voûte en berceau brisé
    • lambris de couvrement
  • Couvertures
    • toit à longs pans croupe
    • toit brisé en pavillon
    • croupe polygonale
  • Statut de la propriété
    propriété privée, L'intérieur du domaine n'a pas été visité.
  • Référence Patriarche
    Relu KMH, 29/11/2024.

Documents d'archives

  • AD Oise. Série J ; sous-série 49 J : 49 Jp 11. Esquennoy. Inventaire des croix et calvaires. Archives de l'association pour la connaissance et la conservation des calvaires et croix du Beauvaisis (ACCCCB), 2007.

Périodiques

  • ÉVRARD, Nicole, ÉVRARD, Jean-Marc. Le patrimoine religieux d'Esquennoy. Esquennoy : Patrimoine d'hier et d'aujourd'hui, 2009, n°5.

  • GRAVES, Louis. Précis statistique sur le canton de Breteuil, arrondissement de Clermont (Oise). Annuaire de l'Oise. Beauvais : Achille Desjardins, 1843.

Documents figurés

  • Esquennoy. Plan de la route des Flandres, extrait de l'Atlas de Trudaine, [entre 1745 et 1780] (AD Oise ; plan 1336/1).

  • Esquennoy. Cadastre napoléonien, 1828 (AD Oise ; PP 4807). [copie]

  • Esquennoy (Oise). Château de Saint-Sauveur, carte postale, [s. éd.] [premier quart du XXe siècle] (coll. part.).

  • Esquennoy (Oise). Château de Saint-Sauveur, carte postale, [s. éd.] [premier quart du XXe siècle] (coll. part.).

Date(s) d'enquête : 2024; Date(s) de rédaction : 2024
(c) Région Hauts-de-France - Inventaire général
Chamignon Lucile
Chamignon Lucile

Chercheuse de l'Inventaire général du Patrimoine culturel, Région Hauts-de-France (depuis 2020).

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