Dossier d’œuvre architecture IA60005439 | Réalisé par
Chamignon Lucile (Rédacteur)
Chamignon Lucile

Chercheuse de l'Inventaire général du Patrimoine culturel, Région Hauts-de-France (depuis 2020).

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  • inventaire topographique, Communauté de communes Oise Picarde
L'habitat de la commune de Vendeuil-Caply
Œuvre repérée
Auteur
Copyright
  • (c) Région Hauts-de-France - Inventaire général

Dossier non géolocalisé

Localisation
  • Aire d'étude et canton Communauté de communes de l'Oise Picarde - Saint-Just-en-Chaussée
  • Commune Vendeuil-Caply
  • Dénominations
    ferme, maison

Les formes du bâti

 

Les types d'habitat

 

               Les "fermes picardes"

 

Si l'habitat a connu des évolutions importantes dans la seconde moitié du XXe siècle, plusieurs maisons et fermes anciennes sont encore conservées sur les territoires de Vendeuil mais surtout de Caply. Sauf mention contraire, les habitations citées sont situées dans ce hameau, rue de Beauvais (axe principal). Il s'agit principalement de fermes picardes, habitat typique du plateau picard caractérisé par une grange alignée sur la rue et un logis en fond de cour. À l'arrière, le potager et/ou une pâture s'étirent jusqu'au sentier du tour de ville (principalement visible dans la partie ouest de Caply).

Des exemples de ces fermes picardes ont été relevés. La taille de la grange reflète la taille de l'exploitation agricole. La grange à deux "grand'portes" correspond aux fermes les plus imposantes. Ainsi au n°25 (ill.) le vaste bâtiment aligné sur la rue comprend une "grand'porte" charretière associée à une porte piétonne permettant l'accès à la cour intérieure ; et une seconde de même taille pour la grange qui servait souvent d'aire à battre. Le logis est disposé en fond de cour tandis que d'autres bâtiments agricoles (étables, écuries ?) sont implantés à droite en rentrant dans la cour.

D'autres granges sont de taille plus modeste avec une seule "grand'porte" constituant l'entrée charretière (n°14, n°84 (ill.), n°89bis et le n°29 (ill.) de la Grande Rue de Vendeuil à Vendeuil).

              

               Les fermes à cour

 

Ces exploitations sont les plus importantes. Elles sont implantées sur de vastes parcelles de forme carrée. Sur le cadastre de 1934, quatre se succèdent à l'entrée nord de Caply. Les bâtiments des fermes toujours en place aux n°13 et 15 (ill.) sont organisées autour d'une vaste cour. Grange, entrée charretière et logis sont alignés sur la rue. D'après l'étude des cadastres de 1828 et 1934, elles se sont établies entre ces deux dates, probablement à la fin du XIXe siècle lorsque de nombreuses exploitations agricoles sont remembrées en raison de l'exode rural. La date de 1870 inscrite sur les fers d'ancrage de la grange au n°15 corrobore cette hypothèse (ill.).

 

               Les logis alignés sur la rue

 

Cet habitat correspond davantage au logement de l'artisan ou du commerçant bien qu'il comprît également des bâtiments à vocation agricole (basse-cour, écurie, étable). Depuis la rue, ce type d'habitat comprend un logis à un niveau (exemples aux n°2 ou 6) ou 2 niveaux (par exemple aux n°24, 30) prolongé par l'entrée charretière. La présence d'une porte piétonne alignée sur la rue pouvait indiquer l'existence d'un magasin (exemple au n°57 ou n°31).

 

L'évolution dans l'emploi des matériaux de construction

 

La rareté de la pierre dure sur le plateau picard a poussé la population à construire des habitations principalement en torchis et pans de bois. La pierre est réservée aux soubassements, et les gros blocs de calcaire sont disposés aux retombées des poteaux du bâtiment tandis que le reste du solin est en brique (exemples des granges aux n°14 et 25 (ill.)).

Les maçonneries en pans de bois recouverts de torchis sont le plus souvent protégées d'un enduit à la chaux ou de clins de bois (n°14) remplacés plus tard par de la tôle. Le torchis est parfois remplacé par de la brique en remplage (exemple de la grange au n°65 (ill.)).

Rares sont les élévations employant exclusivement la craie blanche. Des pierres provenant du théâtre gallo-romain ont certainement été remployées dans certains bâtiments. Les pignons de quelques granges alignées sur la rue sont constitués de ce matériau (n°89bis, n°25 (ill.)). Enfin des bâtiments sont édifiés intégralement en calcaire : logis et écurie ou étable au n°9 (ill.), logis aux n°12 (ill.) et 33.

La diffusion de la brique industrielle à partir du milieu du XIXe siècle permet la reconstruction de nombreuses fermes et logis (exemple au n°29 de la rue de Beauvais où un pigeonnier est visible depuis la rue (ill.)). La grange alignée sur la rue au n°15 est un témoignage de cette période de reconstruction car elle porte la date de 1870 (ill.).

L'emploi de la brique dans les nouvelles constructions se poursuit jusqu'à la seconde moitié du XXe siècle. D'après le recensement sur le terrain, au moins trois habitations de Caply datent des années 1950 : les numéros 66 et 68 (ill.) qui sont des pavillons semi-mitoyens et le logis au n°40.

Le béton remplace la brique dans la construction des pavillons à partir des années 1960.

  • Période(s)
    • Principale : 1er quart 19e siècle , porte la date
    • Principale : 3e quart 19e siècle , porte la date
    • Principale : 2e moitié 20e siècle , daté par travaux historiques
  • Dates
    • 1804, porte la date
    • 1870, porte la date
  • Statut de la propriété
    propriété privée

Documents figurés

  • Vendeuil-Caply (Oise). Cadastre dit napoléonien, reproduction, 1828 (coll. part.).

  • Vendeuil-Caply. Cadastre rénové, 1934 [en ligne] (AD Oise ; 1964 W 170).

Date(s) d'enquête : 2024; Date(s) de rédaction : 2024
(c) Région Hauts-de-France - Inventaire général
Chamignon Lucile
Chamignon Lucile

Chercheuse de l'Inventaire général du Patrimoine culturel, Région Hauts-de-France (depuis 2020).

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