Dossier d’œuvre architecture IA62002647 | Réalisé par
  • inventaire préliminaire, Pays d'Heuchin
  • inventaire préliminaire, enquête externe
Église paroissiale Saint-Martin
Œuvre repérée
Auteur
Copyright
  • (c) Région Hauts-de-France - Inventaire général

Dossier non géolocalisé

Localisation
  • Aire d'étude et canton Communauté de communes du Ternois
  • Commune Prédefin
  • Adresse rue de Lisbourg
  • Cadastre 2010 A 392
  • Dénominations
    église paroissiale
  • Vocables
    Saint-Martin

Avant la Révolution, le village est pourvu d'une simple chapelle vicariale. Érigé en paroisse au début du XIXe siècle, le village décida de se doter d'un véritable lieu de culte.

L'église actuelle est reconstruite par l'architecte hesdinois Clovis Normand à partir de 1868-1869.

  • Période(s)
    • Principale : 3e quart 19e siècle
  • Dates
    • 1869, daté par travaux historiques
  • Auteur(s)
    • Auteur :
      Normand Clovis
      Normand Clovis

      Clovis Normand naît le 28 août 1830 rue du Marché-au-Lin à Hesdin, fils d’un maître menuisier originaire de Boubers-sur-Canche. Après deux années d’études au petit séminaire d’Arras, il débute sa carrière professionnelle dans l’atelier de son père. Doté d’un joli coup de crayon, il découvre l’architecture médiévale en Champagne, en Bourgogne et en Ile-de-France et se forme en autodidacte, sous l’inspiration de Viollet-le-Duc et de l’architecte arrageois Alexandre Grigny. Il débute en 1856 par la reconstruction de la nef de l’église du Fresnoy et l’ajout de deux ailes au château d’Ecquemicourt. Architecte de la ville de Saint-Pierre-lès-Calais entre 1860 et 1862, il se fixe ensuite définitivement à Hesdin.

      Sa production architecturale est considérable : il conduit en quarante ans près de 670 chantiers, avec évidemment de nombreuses réalisations localisées dans le Pas-de-Calais (pour l’essentiel dans l’arrondissement de Montreuil). Toutefois, il n’a pas limité son action à ce département. Il a conduit en effet des chantiers dans quelques villes de la Somme ou du Nord, a livré les carmels d’Épernay (Marne) et de Fontainebleau (Seine-et-Marne) ou encore la très célèbre chartreuse de Parkminster dans le Sussex (1876-1882).

      À la suite du décès prématuré de son mentor Alexandre Grigny en 1867, Clovis Normand se positionne comme son successeur dans le diocèse d’Arras et s’impose dès 1869 en remportant le premier prix du concours de l’église de Notre-Dame des Ardents à Arras (construite sur le site de l’ancien arsenal et consacrée le 21 mai 1876). La chapelle de l’Hôtel-Dieu de Montreuil (1865-1872), la chartreuse Notre-Dame-des-Prés de Neuville-sous-Montreuil (1871-1875), les églises de Campagne-lès-Hesdin (1866-1872) ou d’Hallines (1879-1883) font incontestablement partie, elles aussi, de ses œuvres majeures.

      Sa contribution à la construction de quarante-cinq églises et à la rénovation de soixante-cinq autres (de Saint-Maurice de Lépinoy à Notre-Dame des Sables de Berck) en font un véritable "bâtisseur d’églises".

      Il a aussi gratifié le patrimoine architectural du Pas-de-Calais d’une dizaine de châteaux (Airon-Saint-Vaast, Quiestède, Rebreuve-sur-Canche...), d’une cinquantaine d’écoles, de mairies et de quelques maisons particulières aux façades richement décorées (à Hesdin, Berck, Wimereux...).

      L’élégance des formes, l’harmonie des volumes aussi bien que le soin apporté aux décors distinguent incontestablement ses réalisations de celles de ses confrères. Avec une prédominance certaine pour le néo-gothique même s’il se tourne parfois vers le néo-roman, Clovis Normand a souvent recours au modèle médiéval dans un souci de rationalité. L’usage qu’il fait de la brique ou de la pierre dépend fréquemment des crédits qui lui ont été alloués pour l’exécution des chantiers.

      Clovis Normand demeure toute sa vie à Hesdin. Très investi dans sa commune, il participe à son développement en qualité de conseiller municipal (poste qu’il occupe du 31 août 1870 à sa mort) et même comme lieutenant des sapeurs-pompiers. Adjoint aux travaux de la ville, il assure ainsi la reconstruction du beffroi (inauguré en 1878 et classé depuis le 15 juillet 2005 au patrimoine mondial de l’Unesco) ainsi que de la chapelle de l’hospice Saint-Jean (1880). Il fait également restaurer l’église en 1887 puis l’hôtel de ville et sa bretèche en 1894. Dans ce dernier, il aménage enfin un remarquable théâtre à l’italienne.

      Les archives de Clovis Normand sont conservées aux Archives départementales du Pas-de-Calais. Reçu par voie de don en 1971 et 1974, ce fonds (24 J 1-129 : répertoire numérique très détaillé, réalisé en 1980 par Ghislaine Bellart et Marylène Lasserre) rassemble des carnets de croquis et de dessins, des dossiers de travaux et des documents originaux recueillis dans le cadre de recherches historiques. Ils ne sont actuellement pas tous consultables (accès sur autorisation, en fonction de l’état matériel des documents). La documentation figurée que Clovis Normand a rassemblée est une source inestimable pour l’histoire de l’art. Ce fonds révèle aussi ses vastes connaissances en préhistoire, histoire et archéologie, son goût pour les œuvres d’art et les antiquités.

      sources : https://fr.wikipedia.org/wiki/Clovis_Normand [consulté le 01/03/2024] et AD du Pas-de-Calais.

      Cliquez pour effectuer une recherche sur cette personne.
      architecte

L'église est en brique rehaussée de pierre calcaire utilisée en chaînage et modénature. Elle est précédée d'une tour-porche. Celle-ci s'élève sur trois niveaux. Son premier niveau est percé par un portail en arc brisé à deux voussures surmontées d'une archivolte en brique. Son deuxième niveau est agrémenté de lancettes et d'oculi aveugles. Le troisième niveau est percé sur chaque face de deux lancettes brisées munies d'abat-sons.

Le porche permet de pénétrer dans l'église. Il ouvre sur une nef à trois vaisseaux éclairés de larges baies. Cette nef a trois travées et est voûtée d'ogives quadripartites qui reposent sur des colonnes à chapiteaux. Elle est éclairée par des lancettes en arc brisé. Le chœur est flanqué de chapelles et se termine par une abside polygonale. L'ensemble est voûté d'ogives quadripartites. À l'extérieur, les chapelles sont traitées en pignon et sont percées d'une lancette surmontée d'un oculus. Les murs sont rythmés par de petits contreforts en brique et pierre, placés dans les intervalles entre les fenêtres. La corniche est agrémentée d'une frise d'arcatures cintrées.

  • Murs
    • brique
    • calcaire
  • Couvertures
    • toit à longs pans
    • flèche carrée
  • Statut de la propriété
    propriété publique

Périodiques

  • Clovis Normand. Bulletin du Club archéologique de l'hesdinois. [Hesdin] : Cercle historique, archéologique et du patrimoine de l'hesdinois, 2009. Numéro spécial.

Date(s) d'enquête : 2011; Date(s) de rédaction : 2011
(c) Memoriae
(c) Communauté de communes du Ternois
(c) Région Hauts-de-France - Inventaire général