Dossier d’œuvre architecture IA80002305 | Réalisé par
Barbedor Isabelle
Barbedor Isabelle

Chercheur du service de l'Inventaire général du patrimoine culturel de Picardie, puis des Hauts-de-France, depuis 2002.

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  • inventaire topographique, Amiens métropole
  • patrimoine industriel
Ancien hôtel dit d'Espagny, puis couvent de Minimes, devenu tannerie Lecaron-Crépin, puis tissage de velours Darras, Villomont fils et Hubault
Œuvre étudiée
Auteur
Copyright
  • (c) Région Hauts-de-France - Inventaire général

Dossier non géolocalisé

Localisation
  • Aire d'étude et canton Communauté d'agglomération Amiens Métropole
  • Commune Amiens
  • Lieu-dit Ville Basse
  • Adresse rue des Minimes
  • Dénominations
    hôtel, couvent
  • Genre
    de minimes
  • Destinations
    hôtel, couvent, tannerie
  • Parties constituantes non étudiées
    jardin, cimetière

Sur le cadastre de 1812, on peut voir que l'église conventuelle a été détruite ; il ne subsiste alors que les bâtiments conventuels. Comme le montre le cadastre de 1851 (doc. 2), plusieurs constructions sont venues s'ajouter aux bâtiments conventuels subsistant partiellement. Au nord-ouest, apparaît (en bleu) l'école Saint-Leu. Au 16e siècle, les minimes demandent une subvention pour reconstruire une muraille de leur église abattue (BM ; GG 538). Selon A. Goze (1854), les Minimes s'établissent à Amiens en 1493, près de l'hôtel de Montceaux, puis dans l'ancien hôtel d'Epagny, acquis à leur intention par Louis de Hédouville, seigneur de Sandricourt. En 1503, l'évêque François de Halluin fait construire une partie du cloître, achevé en 1640 avec le reste des bâtiments conventuels. L'église, construite en 1515, est agrandie au niveau du choeur, en 1633. En 1716, les minimes demandent l'autorisation de reconstruire des maisons, rues des Archers et des Panniers. Vendu comme bien national, en 1793, l'édifice est occupé par des particuliers et des fabriques, tannerie, puis blanchisserie. L'église est démolie avant 1854. Le couvent donne son nom à la place nivelée peu avant 1854, et aux rues des Minimes dites Petite, Grande et Neuve, cette dernière ouverte en 1835, où se situe une salle d'asile.

Selon Aimé et Louis Duthoit (1874), les Minimes s'établissent à Amiens en 1498. Le dessin réalisé en 1824 donne une représentation partielle du couvent. Le manuscrit Pinsart indique que le cimetière se trouvait au nord de l´église.

Le Dictionnaire historique et archéologique de Picardie (1919), situe l'installation du couvent de Minimes dans l'hôtel d'Espagny, en 1499, un an après son acquisition par Louis de Hédouville, chevalier, seigneur de Sandricourt, conseiller et chambellan du roi Louis XII et sa femme François de Rouvroy Saint-Simon.

Paule Roy (1980) indique que le couvent est converti en tannerie, après la Révolution, en 1832, il est occupé par la belle manufacture appartenent à MM. Lecaron, Crépin et Cie.

Le plan monumental de 1893 donne une représentation du tissage de velours Darras, Villomont fils et Hubault (1892-1897), installé au 11 rue des Archers, dans la partie nord, le long du canal des Clairons. L´établissement devient manufacture de velours, tissage, teinture et apprêts (1902). Les ateliers de teinture et apprêts, étant situés faubourg de la Hotoie (AD Somme ; M 96 860).

Déclaration d´une chaudière à vapeur Veillet et Lescure de 12, 337 m3, 1892 (AD Somme ; M 96 715).

Déclaration de l´installation d´un cylindre séchoir Rolland (Amiens) de 0,283 m3 pour séchage de fils de coton, 1897 (AD Somme ; M 96 852).

Déclaration d´une chaudière à vapeur de 10,900 m3, 1902 (A. D. Somme ; M 96 857).

Déclaration de deux chaudières à vapeur semi tubulaires Veillet et Lescure de 14, 724 m3 et 11, 542 m3, 1902 (AD Somme ; M 96 857).

  • Période(s)
    • Principale : 4e quart 15e siècle
    • Principale : 1er quart 16e siècle
    • Principale : 2e quart 17e siècle
  • Dates
    • 1503, daté par travaux historiques
    • 1515, daté par travaux historiques
    • 1633, daté par travaux historiques
  • État de conservation
    détruit
  • Statut de la propriété
    propriété privée

Documents d'archives

  • BM Amiens. Série G ; GG 538. Couvent de minimes.

Bibliographie

  • GOZE, Antoine. Histoire des rues d'Amiens. Amiens : Alfred Caron imprimeur éditeur, 1854-1861.

    tome 1, p. 69-71, 127
  • DUTHOIT, Aimé et Louis. Le vieil Amiens. Amiens : typographie et lithographie T. Jeunet, 1874 ; rééd. Amiens : CRDP, 1978.

    p. XIII
  • SOCIETE DES ANTIQUAIRES DE PICARDIE. Dictionnaire historique et archéologique de la Picardie. Tome I : Arrondissement d'Amiens, cantons d'Amiens, Boves et Conty. Amiens : Société des antiquaires de Picardie, 1919. Réed. Bruxelles : Editions culture et civilisation, 1979.

    p. 6
  • ROY, Paule. Chronique des rues d'Amiens. CRDP Amiens, 1980.

    tome 1

Documents figurés

  • Restes du couvent des Minimes, en 1824, dessin, 1824. In DUTHOIT, Aimé et Louis. Le Vieil Amiens, 1874.

    4e série, pl. 85
  • Section H, dite de la ville intra-muros, 1ère feuille, dessin par Desroches géomètre, 1851 (DGI).

Date(s) d'enquête : 2002; Date(s) de rédaction : 2002
(c) Région Hauts-de-France - Inventaire général
Barbedor Isabelle
Barbedor Isabelle

Chercheur du service de l'Inventaire général du patrimoine culturel de Picardie, puis des Hauts-de-France, depuis 2002.

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