Dossier non géolocalisé
D'après le registre communal, cette concession fut acquise en août 1875, par Georges Dupré, principal clerc d'agréé, domicilié à Amiens, 18 rue des Augustins. Elle fut agrandie une première fois en mai 1879, par Georges Dupré, agréé au tribunal de commerce, domicilié à Amiens, 5 rue du Cloître-de-la-Barge, puis une seconde fois par le même acquéreur.
La stèle porte la signature de l'entrepreneur Lamolet-Tattegrain. La colonne funéraire porte la signature de l'entrepreneur Coënen.
Entreprise de marbrerie et de monuments funèbres dirigée par Bernard Coënen, marbrier Belge né en 1831 et établi à Amiens au milieu du 19e siècle. Successeur de Deventer, Bernard Coënen est domicilié à Amiens, 47 boulevard du Mail en 1862 (annuaire) et 1872 (recensement de 1872), puis 53 boulevard du Mail.
Entreprise de monuments funèbres fondée à Amiens par Hippolyte François Lamolet (1821-1873), qui se déclare débitant dans le recensement de 1856. L'entreprise est signalée 135 Grande-rue Saint-Maurice (annuaire 1862) et 153 Grande-rue Saint-Maurice (1873).
L'entreprise est ensuite dirigée par sa veuve Sophie Damerval, qui y emploie ses deux fils Théophane (21 ans) et Georges (22 ans), comme tailleurs de pierre (recensement de 1881). Certains monuments portent la signature Lamolet Veuve et Lamolet fils.
L'entreprise est ensuite reprise par Théophane Lamolet-Tattegrain, entrepreneur de monuments funèbres, établi 365-367 rue Saint-Maurice (recensements de 1906 et 1911).
Cette concession, adossée au second mur d'enceinte, est délimitée par une imposante grille en fer forgé à portillon antérieur central à deux battants, fixée sur une pierre de seuil en pierre de Tournai et un sol recouvert de dalles dans ce même matériau, avec des rigoles d'écoulement des eaux autour de la plaque fermant l'entrée du caveau. On accède à cette concession par une marche. Elle contient deux tombeaux. Contre le mur du fond s'élève une stèle en forme de niche monumentale à colonnes cannelées en pierre de Tournai. Au centre de ce monument se dresse une colonne funéraire en marbre blanc fixée sur un socle en pierre de Tournai.
Inscriptions :
Dates des décès (stèle) : 1891 ; 1925 ; 1990 / 1875 ; 1931 ; 1950 ; 1955.
Date du décès (colonne funéraire) : 1875.
Epitaphe (stèle) : Georges DUPRE, ancien agréé / 24 novembre 1848 / 4 décembre 1891. / Priez pour lui.
Inscription concernant le destinataire : Familles Dupré-Fertel ; Raquet-Ternois.
Signature (stèle, socle de la colonne de droite) : T.Lamolet.
Signature (colonne funéraire) : Coënen, à Amiens.
Le portillon de la clôture est surmonté d'une croix.
La stèle en forme de niche, également surmontée d'une croix agrémentée d'une fleur au centre, est ornée d'un riche décor végétal (feuilles d'acanthe, fleur, etc). Les colonnes cannelées sont coiffées de chapiteaux feuillagés et le mur postérieur est gravé de croix entrelacées de feuilles de lierre. Les inscriptions sont peintes en lettres d'or.
La colonne funéraire est sculptée, dans sa partie supérieure, d'une rose en bouton fanée.
La plaque fermant l'entrée du caveau, sur laquelle est déposé un Christ en croix, est gravée d'une croix.
Cette concession, acquise en 1875 et agrandie en 1879, est délimitée par une imposante grille en fer forgé et contient deux tombeaux. Le plus ancien est la colonne funéraire en marbre blanc, signé Coënen. Ce tombeau individuel a été élevé en 1875, date d'acquisition de la concession et du décès du fils du concessionnaire. Le second monument en pierre de Tournai, en forme de niche monumentale, porte la signature de l'entrepreneur Lamolet-Tattegrain. Ce tombeau familial a sans doute été réalisé en 1891, date du décès de Georges Dupré, ancien agréé et acquéreur de la concession.
Comme on l'observe fréquemment, les épitaphes du tombeau individuel sont reportées sur le tombeau familial.
AC Amiens. Cimetière de la Madeleine. Registre des concessions.
Chercheur du service de l'Inventaire général du patrimoine culturel de Picardie, puis des Hauts-de-France, depuis 2002.
Chercheur du service de l'Inventaire général du patrimoine culturel de Picardie, puis des Hauts-de-France, depuis 2002.