Dossier non géolocalisé
D'après le registre communal, cette concession fut acquise en janvier 1832, par Achille Abraham, distillateur, domicilié à Amiens, rue des Vergeaux.
Les sources conservées à la bibliothèque municipale (série M) indiquent que l'entrepreneur A. Lefebvre a bitumé le terrain en 1876.
entrepreneur. 16 rue Saint-Geoffroy / rue Saint-Fuscien à Amiens.
Cette concession, en bordure d'allée, est délimitée par une grille en fonte moulée et ouvragée à barreaux croisés et à portillon antérieur central (déposé à l'intérieur du monument), fixée sur une pierre de seuil en pierre de Tournai. Elle contient un tombeau en forme de chapelle à parvis-enclos, de style néoclassique en calcaire, appareillé en pierre de taille. La couverture en calcaire est totalement recouverte d'une protection en zinc.
La façade antérieure est rythmée par deux pilastres supportant un entablement, orné d'une tablette en marbre, et un fronton triangulaire à acrotères. L'entrée n'est pas fermée par une porte.
À l'intérieur, il subsiste un faux autel (en mauvais état). Neuf tables en marbre, dont une muette (en bas à gauche), sont placées sur le mur du fond. Le dallage de tomettes présente un décor à petits losanges noirs et blancs. Deux vitraux ornent les baies semi-circulaires qui ouvrent les façades latérales et sur chacune desquelles sont fixées deux tiges à crochets faisant usage de porte-couronne.
La dalle fermant l'entrée du caveau a disparu laissant l'ouverture du caveau béante.
Inscriptions :
Dates des décès (mur postérieur, de gauche à droite et de haut en bas) : 1832 ; 1876 ; 1878 / 1851 ; 1881 ; 1892 / 1849 ; 1888 / 1905 / 1897 ; 1923 / 1851 ; 1854 ; 1859 / [muet] / 1910 / 1854 ; 1903 Inscription concernant le destinataire (entablement, tablette en marbre) : Famille Abraham.
La grille est ornée d'une frise à volutes feuillagées, agrémentée de sorte de roues (symbole du temps qui passe) au niveau des angles.
Le fronton de la chapelle, souligné par une frise en perles, est sculpté d'un sablier ailé, encadré par deux flambeaux à demi-renversés, avec en arrière-plan, des feuilles de lierre. L'encadrement de la porte est également souligné par de belles moulures et est encadré de part et d'autre par deux losanges en relief.
Une croix est déposée sur le faux-autel à l'intérieur du tombeau.
Cette concession, délimitée par une grille en fonte moulée et ouvragée à barreaux croisés, contient un tombeau en forme de chapelle à parvis-enclos, de style néoclassique en calcaire, appareillé en pierre de taille. L'édicule a sans doute été réalisé vers 1832 (date d'acquisition de la concession et de la première inhumation). La toiture en calcaire est recouverte d'une protection en zinc et l'ornementation reste très simple (pilastres, décor géométrique et mouluré). L'intérieur, qui n'est pas clôt par une porte et où il subsiste un faux autel en mauvais état, est éclairé par deux vitraux en demi-cintre ouvrant les façades latérales.
Malgré son mauvais état, l'édicule se signale par la qualité de son décor, très caractéristique des années 1830. Il a pu servir de modèle au tombeau de la famille Guérand-Morant-Asselin, en plaine D, qui est légèrement postérieur.
AC Amiens. Cimetière de la Madeleine. Registre des concessions.
BM Amiens. Série M ; 2 M 18/4. Autorisations de constructions de caveaux et de monuments (1874-1884).
Chercheur du service de l'Inventaire général du patrimoine culturel de Picardie, puis des Hauts-de-France, depuis 2002.
Chercheur du service de l'Inventaire général du patrimoine culturel de Picardie, puis des Hauts-de-France, depuis 2002.