Dossier d’œuvre architecture IA80006136 | Réalisé par ;
Barbedor Isabelle (Rédacteur)
Barbedor Isabelle

Chercheur du service de l'Inventaire général du patrimoine culturel de Picardie, puis des Hauts-de-France, depuis 2002.

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  • patrimoine funéraire, le cimetière de la Madeleine
Enclos funéraire Caullier
Œuvre repérée
Copyright
  • (c) Région Hauts-de-France - Inventaire général
  • (c) Ville d'Amiens

Dossier non géolocalisé

Localisation
  • Aire d'étude et canton Grand Amiénois
  • Commune Amiens
  • Adresse rue Saint-Maurice , 122 plaine H Cimetière de la Madeleine
  • Cadastre non cadastré

D'après le registre communal, cette concession fut acquise en septembre 1859, par Jean-Baptiste Léopold Caullier, propriétaire, domicilié à Amiens, rue Saint-Fuscien.

Les sources conservées à la bibliothèque municipale (série M) indiquent que l'entrepreneur H. Patte a réalisé un monument en pierre en 1871. La descente du caveau a été modifiée et une stèle à trois tables a été réalisée en 1880.

Le tombeau principal porte la signature de l'entrepreneur H. Patte ; la petite stèle à croix, celle de l'entrepreneur Lesot.

  • Période(s)
    • Principale : 2e quart 19e siècle, 3e quart 19e siècle, 4e quart 19e siècle
  • Auteur(s)
    • Auteur : entrepreneur attribution par source
    • Auteur :
      Lesot (entreprise de monuments funèbres)
      Lesot (entreprise de monuments funèbres)

      Entreprise de monuments funèbres, qui réunit les deux anciennes maisons Sallé et Lesot fondées en 1835 et 1866.

      Emile Lesot-Delaporte (1856-1926). D'abord tailleur de pierre, Grande-rue Saint-Maurice (recensement de population 1881), il s'établit entrepreneur de monuments funèbres au 361 Grande rue Saint-Maurice (recensements de population 1906 et 1911), à côté de Lamolet-Tattegrain. Président d'honneur de l'association Michelet et des jardins ouvriers du faubourg St-Maurice, officier de l'Instruction publique, chevalier de Mérite agricole. Titulaire des médailles d'honneur de la prévoyance sociale et de la Mutualité.

      L'entreprise est ensuite connue sous le nom de Lesot frères, qui réunit Emile Lesot-Delaporte et son frère Emilien Lesot-Flament, marbrier installé au 375 rue Saint-Maurice (1906 et 1911). L'atelier est situé au 203 rue Saint-Maurice (1900-1911). L'annuaire de 1926 donne à nouveau l'adresse de l'entreprise au 361 rue Saint-Maurice.

      Au lendemain de la première guerre mondiale, l'entreprise est dirigée par Georges Emile Lesot-Helleu (1887-1938), qui s'établit 403 rue Saint-Maurice (atelier, magasin et bureau), peut-être dans l'ancien atelier d'Achille Sallé (AC Amiens 2M 17/27).

      En 1945, l'entreprise est donnée 411 rue Saint-Maurice (AC Amiens 2M 17/27).

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      entrepreneur attribution par source

Cette concession, en bordure d'allée et rehaussée par rapport au niveau du terrain, présente un plan en Z. Elle est délimitée par une grille en fonte et fer forgé, à portillon antérieur central (déposé), fixée sur un mur-bahut en pierre de Tournai avec un soubassement en briques. La concession contient six monuments.

A l'entrée se dresse un imposant monument de style néogothique en calcaire, en forme de croix de calvaire, dont la base hexagonale est agrémentée de tablettes en marbre (ou pierre d'Ecaussine) sur chacune de ses faces. Juste au pied de ce tombeau, se trouve une petite stèle à croix, dont la partie supérieure est en marbre blanc et la base est en pierre de Tournai, difficilement lisible. A l'arrière, une stèle en chapeau-de-gendarme en marbre blanc est appuyée contre la grille de clôture. Dans la partie postérieure de la concession, s'élèvent une première stèle cintrée en calcaire, une colonne funéraire en calcaire, déposée de son socle ainsi qu'une seconde stèle cintrée en calcaire, déposée de sa base et appuyée contre la grille de clôture, côté droit.

Inscriptions :

Dates des décès (tombeau-monument) : 1871 / 1908 ; 1930 / 1883 / 1871 / [muette] / 1879. Date du décès (petite stèle à croix) : 1883. Date du décès (stèle en chapeau-de-gendarme) : 1876. Date du décès (stèle cintrée) : 1832. Date du décès (stèle rectangulaire) : 1858. Date du décès (colonne funéraire) : 1840.

Épitaphe (tombeau-monument) : A la mémoire / d'un époux chéri / et d'un père vénéré. / Ici / repose / monsieur / Jean-Baptiste Léopold / CAULLIER / décédé le 26 décembre 1871 / dans sa 66e année / De Profundis / C'était un homme / simple, droit / et craignant Dieu / - / Ici / repose / dans l'espoir de la résurection / Edmond Emile Théodore / AUBEY / avocat honoraire / à la Cour d'Appel d'Amiens / décédé à Saint-Germain-en-Laye / le 3 février 1930 / dans sa 82e année / - / A la pieuse / mémoire / d'une fille et d'une soeur / bien aimée. / Ici / repose / Eugénie Florence Léontine / CAULLIER / décédée à Amiens / le 20 mars 1871 / dans sa 31e année / Requiescat in Pace. / Elle n'est pas morte, / elle vit / au sein de Dieu / - / Ici / repose / Marie Juliette Eugénie / CAULLIER / fille de la Charité / pieusement décédée / à Paris le 9 mai 1879 / dans la 24e année de son âge / et la 3e de sa vocation. / Bienheureux / les coeurs purs / parce qu'ils verront Dieu / St-Math. 5.

Inscription (stèle en chapeau-de-gendarme) : Bienheureux ceux qui meurent / dans le Seigneur ! / - / J'ai espéré en vous, Seigneur / Je ne serai pas confondu dans l'éternité.

Inscription (stèle cintrée) : Lavoravi ingemiu meo.

Signature (tombeau-monument, base, en bas à droite) : H. Patte.

Signature (petite stèle à croix, base, en bas à droite) : Lesot.

  • Murs
    • calcaire
    • marbre
    • pierre
    • brique
    • fonte
    • fer
  • Typologies
    composition hétérogène à tombeau principal ; croix funéraire (pierre) ; stèle funéraire à croix ; stèle funéraire cintrée (chapeau de gendarme) ; stèle funéraire cintrée ; colonne funéraire
  • État de conservation
    mauvais état
  • Techniques
    • fonderie
    • ferronnerie
    • sculpture
  • Précision représentations

    La grille est ornée de fleurons et d'urnes voilées et le portillon est surmonté d'une croix à volutes feuillagées.

    La colonne fixée sur le tombeau-monument est coiffée d'un chapiteau feuillagé à crochets et les écoinçons des tablettes au niveau de la base hexagonale sont gravés de feuilles d'acanthe. Un Christ en croix en fonte se trouve derrière le tombeau-monument et une croix fleuronnée (surmontant peut-être initialement le tombeau-monument) est déposée en plusieurs fragments au pied de la stèle cintrée et de la colonne funéraire.

    La petite stèle à croix est sculptée d'une fleur en bouton cassée et les extrémités sont agrémentées d'une fleur.

    La première stèle cintrée est surmontée d'une belle croix en fer forgé ornée de roseaux.

  • Statut de la propriété
    propriété privée
  • Intérêt de l'œuvre
    à signaler
  • Protections
    inscrit MH, 1986/06/25

Cette concession, rehaussée par rapport au niveau du terrain, conserve sa clôture d'origine. Elle présente un plan en Z et contient six monuments.

La partie postérieure de la concession regroupe les tombeaux les plus anciens qui sont des tombeaux individuels : une stèle cintrée en calcaire réalisée vers 1832 (date de l'unique décès mentionné), une colonne funéraire (en mauvais état), probablement été élevée vers 1840 (date de l'unique décès mentionné) et une seconde stèle cintrée en calcaire, déposée en plusieurs fragments et sans doute réalisée vers 1858 (date de l´unique décès mentionné).

La partie antérieure de la concession regroupe les monuments les plus récents, tombeau individuel comme la stèle en marbre blanc, réalisée vers 1876 (date de l´unique décès mentionné) ou la petite croix funéraire en marbre blanc et pierre de Tournai dédiée à un enfant comme le suggère le décor sculpté (fleur en bouton cassé). Cette croix funéraire, probablement élevée vers 1883 (date de l'unique décès mentionné), est signée par l'entrepreneur Lesot.

Le monument le plus important est la croix funéraire monumentale de style néogothique, en calcaire, qui s'élève au centre de la sépulture.

Ce tombeau collectif illustre une typologie dont on trouve plusieurs exemples dans le cimetière de la Madeleine (enclos du chapitre de la cathédrale, en plaine L ou encore le tombeau de la famille Herbet-Soyez, en plaine E) et dans le cimetière du Vieux-Saint-Acheul. Il porte la signature de l'entrepreneur H. Patte et a sans doute été construit vers 1871 (date d'inhumation mentionnée et autorisations de construction) pour Jean-Baptiste Léopold Caullier, dont l'épitaphe est à signaler. La stèle à trois tables réalisée en 1880 (autorisations de construction) a disparu.

Documents d'archives

  • AC Amiens. Cimetière de la Madeleine. Registre des concessions.

  • BM Amiens. Série M ; 2 M 18/3. Autorisations de constructions de caveaux et de monuments (1870-1874).

  • BM Amiens. Série M ; 2 M 18/4. Autorisations de constructions de caveaux et de monuments (1874-1884).

Date(s) d'enquête : 2007; Date(s) de rédaction : 2007, 2011
(c) Région Hauts-de-France - Inventaire général
(c) Ville d'Amiens
Barbedor Isabelle
Barbedor Isabelle

Chercheur du service de l'Inventaire général du patrimoine culturel de Picardie, puis des Hauts-de-France, depuis 2002.

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