Dans des sources notariales du 17e siècle, Rodière trouve mention d'une "maison vulgairement appelée la Heppenée, appartenant à h. h. Nicolas Moisnel, bourgeois, md à Saint-Valery, mari de damlle Anthoinette Durin, contenant environ 100 mesures", en 1624 (Min. not. Rue). Une carte de 1656 indique le lieu-dit sous le nom « les Haypenees », les "Aypenes" en 1717 et "la chapele la Haie pene" en 1744. La ferme de "la Haye Péné" figure sur la carte de Cassini (1758), représentée sous la forme d'une maison (d'après la légende). Demangeon l'évoque en expliquant que, "en 1780, la marée montait encore jusqu'à la ferme de la Haie-Pénée". En 1808, les travaux de réparation pour l´écluse de la Haye penée et de la maison de l´éclusier eurent lieu.
La section de la Haippenée apparaît sur le cadastre napoléonien de Rue mais la ferme n'y figure pas ; il en est de même pour le plan de Quend alors que la ferme appartenait bien à cette commune en 1828. D'après Rodière, cette ferme faisait partie de cette dernière jusqu'en 1899, mais dépendait de la paroisse Saint-Firmin. Elle devint une annexe du Crotoy jusqu´en 1905 pour être ensuite rattachée à la commune de Saint-Quentin-en-Tourmont.
D'après Belleval, le hameau comprenait 23 habitants en 1870. Mais la ferme est indiquée dans le recensement de la population à partir de 1906 : il s´agit alors d´un ensemble de six constructions rassemblant 30 individus. En 1911, ils ne sont plus que 21. En 1926, 24 personnes y habitent. En 1931, ils sont 34 et enfin, en 1936, 28.
Il existait, d'après la propriétaire, un pigeonnier dans l'angle occidental, entre la grange et l'étable qui a complètement disparu aujourd'hui.
Chercheur de l'Inventaire général du Patrimoine culturel, région Hauts-de-France.