Dossier d’œuvre architecture IA80007357 | Réalisé par
  • inventaire préliminaire, arrière-pays maritime picard
  • patrimoine funéraire
Cimetière chinois
Œuvre repérée
Copyright
  • (c) Région Hauts-de-France - Inventaire général
  • (c) SMACOPI

Dossier non géolocalisé

Localisation
  • Aire d'étude et canton Communauté de communes Ponthieu-Marquenterre - Abbeville
  • Commune Noyelles-sur-Mer
  • Lieu-dit Nolette
  • Cadastre 1971 C2 4

Cette nécropole est directement liée à la Première Guerre mondiale : le front s´était définitivement stabilisé en 1916 (d'après Joseph de Valicourt). Les Anglais étaient basés à Saint-Valery. L´entretien des routes et des pistes était assuré par l´armée britannique. Par manque de main d´oeuvre, l´Angleterre passa un accord avec le gouvernement chinois, qui lui fournissait des travailleurs manuels. L´armée britannique choisit de se baser à Noyelles (desservi par la voie ferrée proche du port de Saint-Valery et suffisamment éloigné du front) pour y créer cette base qui devint le dépôt général. Les travailleurs chinois, encadrés militairement, débarquèrent en gare de Noyelles au printemps 1916. Beaucoup moururent de maladie lors du voyage. Construite à droite et à gauche de la route de Noyelles à Sailly-Bray, touchant au village, cette base s´étendait à la fin de 1918 sur plusieurs centaines de mètres occupant une superficie de 30 hectares.

  • Période(s)
    • Principale : 1er quart 20e siècle

Plusieurs chiffres ont été émis concernant le nombre de tombes que rassemble ce cimetière sur une surface d´un hectare : 838 ou 887 stèles.

  • Murs
    • pierre
  • Typologies
    cimetière indépendant (graveyard) de plan régulier (1er quart 20e siècle)
  • Statut de la propriété
    propriété de la commune

Situé à proximité du camp de transit qui accueillait les Chinois volontaires composant le Chinese Labour Corps, il s'agit du plus grand cimetière parmi les 32 autres répartis dans toute la France. Ce lieu de souvenir rassemble chaque année, aux alentours du 5 avril, les communautés chinoises pour la fête du Qing Ming. Cet îlot est aujourd´hui entretenu par le Commonwealth War Graves Commission.

La nécropole ne rend pas compte de l´importance des effectifs accueillis dans le camp de transit, de l´intensité de la vie et de l´animation qui régnait dans ces lieux (potager, construction d´une pagode de 4 mètres...), ni de la place qu´occupait Noyelles dans le dispositif logistique des armées alliées.

Bibliographie

  • VALICOURT, Joseph de. Le camp et le cimetière chinois de Noyelles-sur-Mer. In Bulletin de la Société d´Emulation historique et littéraire d´Abbeville. 1984, t. XXV.

    p. 133-136
Date(s) d'enquête : 2004; Date(s) de rédaction : 2004
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