Dossier d’œuvre architecture IA80007412 | Réalisé par
  • inventaire préliminaire, arrière-pays maritime picard
Ancienne ferme
Œuvre étudiée
Copyright
  • (c) Région Hauts-de-France - Inventaire général
  • (c) SMACOPI

Dossier non géolocalisé

Localisation
  • Aire d'étude et canton Communauté de communes Ponthieu-Marquenterre - Nouvion
  • Commune Ponthoile
  • Lieu-dit Morlay
  • Adresse 49 rue du Moulin
  • Cadastre 1984 D3 349-351
  • Dénominations
    ferme
  • Destinations
    ferme, maison
  • Parties constituantes non étudiées
    jardin, grange, étable, remise, jardin, mur de clôture, cour, laiterie
  • Période(s)
    • Principale : limite 19e siècle 20e siècle

Cet ancien ensemble agricole possède un petit jardin, séparé de la rue par un muret augmenté d'un grillage. La propriété est, elle, clôturée d'un mur en brique et blocage de silex protégé d´un chaperon en brique. En brique, le logis est en léger retrait de la voie de circulation, légèrement en biais. Le rez-de-chaussée surélevé, accessible depuis un perron, trahit la présence d'une cave. Long de cinq travées, il a reçu un décor de briques saillantes à la corniche, au linteau des baies, ainsi qu'aux deux bandes horizontales soulignant et surlignant les ouvertures. La dernière travée au sud-ouest est ajourée d'une ouverture semi-circulaire. Le pignon sud-ouest est relativement haut, créant ainsi un comble à surcroît de taille importante. Le toit à longs pans est donc déséquilibré : le pan postérieur est plus petit que son pendant sur rue. Ce pignon est ajouré d'une porte et de plusieurs ouvertures, dont une petite fenêtre cintrée à l'étage. Dans sa partie postérieure, le logis possède un corps en retour d'équerre pourvu de deux lucarnes à fronton pignon. Une remise occupe la partie nord sur rue. Il s'agit d'une extension récente. La cour est accessible par un portail flanqué de deux piliers en brique. L'ouverture de la grange est dans l'axe de l'entrée. Cette construction est composée d'une ossature en pans de bois apparente avec remplissage en brique (matériau ayant remplacé le torchis d´origine). Le solin de brique est passé au coaltar (goudron) afin de protéger la structure des remontées capillaires. Deux portes dans la partie nord-est permettaient l'accès aux étables. Le toit à longs pans en tuile observe un léger coyau. Le pignon sud-ouest est pourvu d'un essentage d'ardoise. Les porcheries occupent la partie orientale de la propriété. Il s'agit d'un petit bâtiment de deux travées avec ouvertures verticales dans la partie haute du mur. Le toit à longs pans est en tuile.

  • Murs
    • brique
    • silex
    • essentage d'ardoise
    • pan de bois
    • galet
    • appareil mixte
  • Toits
    tuile flamande mécanique
  • Étages
    sous-sol, rez-de-chaussée surélevé, comble à surcroît
  • Couvertures
    • toit à longs pans
    • pignon couvert
  • Statut de la propriété
    propriété privée

La couleur de la brique ainsi que la modénature du décor pourraient permettre d'estimer la construction de cette ancienne exploitation à la limite des 19e et 20e siècles. La dernière travée du logis au sud-ouest a pu abriter la laiterie. Un décor aussi présent est rare sur les logis de ferme (il n'est généralement concentré qu'à la corniche) : cette remarque prouve la place de plus en plus prégnante de l'esthétisme et du confort dès le milieu du 19e siècle pour le logis, qui a toujours été négligé en raison de son statut de logement et non d'outil de travail (contrairement aux annexes agricoles, qui faisaient l'objet d'un entretien assidu). Ce changement se développe grâce à l'introduction de la brique dans les campagnes, matériau qui répondait à ces critères d'ergonomie, d'hygiène et d'esthétisme.

Date(s) d'enquête : 2004; Date(s) de rédaction : 2004
(c) Région Hauts-de-France - Inventaire général
(c) SMACOPI
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