• inventaire préliminaire, arrière-pays maritime picard
Ferme du Grand-Logis
Œuvre repérée
Copyright
  • (c) Région Hauts-de-France - Inventaire général
  • (c) SMACOPI

Dossier non géolocalisé

Localisation
  • Aire d'étude et canton Communauté de communes Ponthieu-Marquenterre - Rue
  • Commune Le Crotoy
  • Lieu-dit le Grand-Logis
  • Adresse R. D. 204
  • Cadastre 1828 A1 16-23  ; 1983 AA 1-26
  • Dénominations
    ferme
  • Appellations
    Le Grand-Logis
  • Parties constituantes non étudiées
    cour, étable à chevaux, grange, étable, abreuvoir, pigeonnier, charretterie

Le Grand logis figure sur une carte de 1756 ainsi que sur la carte de Cassini en 1758, représenté sous la forme d'une maison (d'après la légende).

L'exploitation figure également sur le cadastre napoléonien de 1828 selon un plan tout à fait différent, isolée au milieu de ses terres. En effet, les bâtiments sont distribués autour d'un espace clos de forme irrégulière, au coeur duquel se déploie le logis, isolé ; cette disposition n'a jamais été rencontrée sur le terrain étudié, l´habitation occupant toujours un des côtés de la cour. Au sud de cet espace clos, un pigeonnier était implanté. Au nord, les annexes étaient séparées en leur centre par la mare. Au nord, au nord-ouest ainsi qu'au sud-est de la propriété, des bois venaient prendre place.

D´après les matériaux et la modénature des bâtiments, cet ensemble a été édifié au cours de la seconde moitié du 19e siècle.

Cette ferme est citée par Demangeon parce qu'elle est située juste à côté de la rivière sous laquelle un siphon en maçonnerie permet au canal de la Retz ou du Marquenterre de traverser la vallée de la Maye pour aller se jeter dans la mer au niveau du Crotoy.

  • Période(s)
    • Principale : 17e siècle, 18e siècle , (incertitude), , (détruit)
    • Principale : 2e moitié 19e siècle

La ferme est accessible par deux chemins situés au sud-ouest et au nord-ouest de la propriété. Les bâtiments qui la composent sont distribués sur les trois côtés de la cour. Au nord-ouest de la propriété, se situent les étables, indépendantes, en brique jaune ; elles sont aujourd'hui menacées.

Le portail, au nord-ouest de la cour, est flanqué à l'ouest d'étables en brique composées d´un blocage de galets et de brique aux jambes et aux bandes horizontales pour le mur gouttereau postérieur et de brique uniquement pour le mur gouttereau oriental et le pignon nord. La toiture à longs pans en pannes picardes avec faîtage en brique observe un décrochement sur la face postérieure afin d'agrandir le bâtiment. Au sud est située la charreterie, large bâtiment ajouré composé d'une ossature en pans de bois et d'un toit à longs pans et croupes en pannes picardes. La couverture haute reçoit un fenil, accessible depuis la cour par une lucarne. Le côté sud de la cour n'est occupé que par un portail central permettant l'accès à un espace clos par un mur en galet et brique. Le seul bâtiment qui longe cette partie de la propriété est une remise, également en assises alternées de galets et de brique, avec toit à longs pans en pannes. A l'est de la cour se situe la grange, flanquée de part et d'autre par les étables (les aérations verticales permettent de déterminer cette fonction ; les portes, à l'origine cintrées, ont été modifiées), composées d'un appareil mixte de brique et de cailloutis recouvert d'enduit. Le toit à longs pas est en tuiles flamandes mécaniques. Un appentis au nord jouxte le bâtiment.

Le côté nord de la cour est occupé par le logis de six travées de long. La maçonnerie est en brique pour la façade principale et en assises alternées de silex et brique pour le mur gouttereau nord. Le sous-sol abrite une cave et l'étage en surcroît est ajouré de fenêtres pendantes. Le toit à longs pans est en ardoise. Plusieurs décrochements sont visibles sur la face postérieure. L'une d'elle semble avoir été une laiterie ; elle est percée de deux ouvertures semi-circulaires. Les étables sont situées dans le prolongement occidental du logis. Elles sont, comme la grange, composées d'un appareil mixte de brique et de cailloutis recouverts d'un enduit de ciment (un blocage de galet constitue le solin). Les trois portes sont cintrées (celle du centre a été remaniée). Les ouvertures verticales attestent la fonction de ce bâtiment. Le fenil est percé d'une lucarne d'engrangement. Le toit à longs pans est en tôles galvanisées.

  • Murs
    • brique
    • silex galet
    • appareil mixte
  • Toits
    tuile flamande, tuile flamande mécanique, tôle galvanisée
  • Étages
    en rez-de-chaussée, étage en surcroît
  • Couvertures
    • toit à longs pans
    • toit en pavillon
    • toit à deux pans
    • appentis
    • croupe
    • noue
    • pignon couvert
  • Statut de la propriété
    propriété privée

Sur le cadastre napoléonien, au sud-est de la propriété, le hameau des Morettes étaient uniquement composé de maisons : ces habitations abritaient très probablement les ménagers et ouvriers agricoles travaillant à la ferme Le Grand-Logis ainsi qu'à celle dite Charlet au sud (aujourd'hui détruite).

Bibliographie

  • DEMANGEON, Albert. La Picardie et les régions voisines. Artois, Cambrésis, Beauvaisis. Paris, Guénégaud, 1905.

    p. 195

Documents figurés

  • Plan ou carte figurative de partie du terroir et dixmage de Saint-Firmin de Berthaucour contenant les foraines, les plainiers et campeaux le pré l'abbé et le Bihen : plan de dixmage des terres du chapitre cathédrale d´Amiens, dressé lors d´un procès, 18e siècle, plan parcellaire, encre et lavis sur papier, d'après François et Nicolas Buteux père et fils (arpenteur juré et royal), 1756 (AD Somme : RL 91).

  • Plan du Marquenterre, de la Baie de Somme à la Baie d´Authie, 18e siècle, encre et lavis sur papier, 18e siècle (AD Somme : RL 343).

  • Le Crotoy. Plan par masses de culture, d'après Cardinet (géomètre), 1805 (AD Somme ; 3 P 922).

  • Le Crotoy. Plan cadastral, 1828 (AD Somme : 3 P 1324).

Date(s) d'enquête : 2004; Date(s) de rédaction : 2004
Articulation des dossiers