Dossier d’œuvre architecture IA80007902 | Réalisé par
  • inventaire préliminaire, arrière-pays maritime picard
Ferme
Œuvre étudiée
Copyright
  • (c) Région Hauts-de-France - Inventaire général
  • (c) SMACOPI

Dossier non géolocalisé

Localisation
  • Aire d'étude et canton Communauté de communes Ponthieu-Marquenterre - Rue
  • Commune Favières
  • Adresse rue du Planton
  • Cadastre 1828 A2 556-559  ; 2004 A2 505, 257, 552
  • Dénominations
    ferme
  • Vocables
    maison
  • Parties constituantes non étudiées
    cour, étable, étable à chevaux, laiterie, colombier, puits, abreuvoir, fournil, porcherie

Le logis est daté par fers d'ancrage de 1647. Cette ferme apparaît sur le cadastre napoléonien selon un plan quasiment identique. Les dépendances agricoles ont donc probablement été édifiées à la limite des 18e et 19e siècles. Quelques modifications ont été apportées à cet ensemble : le bâtiment situé dans le prolongement du logis au sud-est sur le plan a disparu. D'après des photographies anciennes, il avait déjà été reconstruit en parpaing, probablement au milieu du 20e siècle et a été abattu au début du 21e siècle. Les étables au nord sont d'un seul tenant sur le document : et pourtant, elles sont aujourd'hui divisées en deux afin de permettre l'accès aux pâtures. Le pigeonnier octogonal a également été détruit récemment (sa base est encore visible, au sud de la cour, ainsi que sa toiture, déposée au sol). Il disposait d'une maçonnerie en torchis et pans de bois sur un soubassement en galets. La toiture du logis aurait été refaite en 1920 d'après un habitant. Toujours selon lui, cette ferme aurait appartenu à la famille Hecquet d'Orval, propriétaire du château et de la ferme sis au bois de Bonnance sur la commune de Port-le-Grand. Ce théoricien agricole et archéologue à ces heures serait donc venu s'isoler ici avec sa famille. Il est d'ailleurs inhumé dans le cimetière de Favières.

  • Période(s)
    • Principale : 2e quart 17e siècle
    • Principale : limite 18e siècle 19e siècle
  • Dates
    • 1647, porte la date

Cette ancienne exploitation occupe le coeur du village, dans une rue quelque peu à l'écart. Les bâtiments sont disposés autour d'une cour qui possède plusieurs accès : vers les pâtures au nord et l'entrée principale au sud-ouest. Cette dernière se matérialise par la présence de deux piliers à section carrée en brique jaune avec sommet en pointe. Le logis occupe le fond de la cour. Lui aussi a bénéficié de l'utilisation de la brique jaune pour l'ensemble de sa maçonnerie. Long de trois travées, il s'élève sur un rez-de-chaussée et un comble en surcroît. Les ouvertures sur le pignon sud ainsi que la présence de la petite lucarne au-dessus de la porte perçant le surcroît d'une petite fenêtre pendante indique que le logis avait également une fonction de stockage. Les pièces sont ainsi distribuées, du nord au sud : les deux chambres (aujourd'hui converties en cuisine), la salle commune, une "salle d'apparat" (utilisée pour les réunions de famille et l'accueil des hôtes) et enfin deux autres chambres. La salle commune conserve encore sa cheminée picarde (dont les jambes sont constituées de blocs de grès sculptés pour les corbeaux et le mur du fond de deux petits compartiments permettant le stockage des denrées craignant l'humidité) avec adjonction d'une cheminée prussienne, l'escalier permettant l'accès aux combles (dans l'angle nord-ouest de la pièce) et, contre le mur de refend la séparant de la pièce d'apparat, l'entrée de la cave. La présence d'un "plat-cul" (terme picard pour ce type de cave semi-enterrée) explique le léger rehaussement que subit la "pièce d'apparat". Les poutres maîtresses sont chanfreinées. Le toit à deux pans et pignons découverts à couteaux picards est couvert d'ardoise et dispose à chaque extrémité d'une souche de cheminée, permettant de définir l'emplacement des foyers au sein des pièces. Le décor se concentre à la corniche sous forme d'une frise de briques moulurées. Une petite tour suspendue, couverte en zinc et épi de faîtage, orne le mur gouttereau postérieur. Dans le prolongement du logis, au nord, se situe l'écurie, également en brique mais couverte en pannes. Elle se poursuit à l'est sur une travée de long. Elle jouxte, comme à l'accoutumée, la chambre du propriétaire. À l'est du logis, indépendamment, se situe le fournil, bâtiment en torchis et pans de bois sur solin de galet. Il a reçu une extension en brique à l'est d'une travée. Il est couvert d'un toit à deux pans en tuiles. Perpendiculairement à l'écurie, au nord de la cour, se trouvent les étables. Elles sont séparées au centre par une ouverture permettant l'accès aux pâtures. Il s'agit d'un bâtiment en torchis et pans de bois sur soubassement de galets. Les pignons ont reçu un essentage soit de tuiles soit d'ardoise. Les ouvertures y sont irrégulièrement distribuées. Le toit à deux pans est recouvert de pannes. À l'ouest de la cour se déploie la grange, sur tout le côté. Elle a bénéficié des mêmes matériaux et techniques de constructions (le torchis est aujourd'hui remplacé par un essentage de matériau synthétique). Les tuiles qui composent la toiture proviennent de Bourseville. Le comble est accessible depuis une ouverture percée dans le pignon sud recouvert d'un essentage de tuiles. Les soues à cochons en brique occupent la partie sud-ouest de la cour. Elles disposent de quatre compartiments, chacun ajouré de petites ouvertures verticales en forme de meurtrière. Le toit à deux pans est couvert en tuiles. Un bâtiment fonctionnel, dont la structure en bois est recouverte d'un essentage de planches, occupe le côté sud de la cour. Une mare occupe le centre de celle-ci. Un puits, indépendant, en brique, se situe non loin du logis. Il bénéficie d'une porte en fer sur sa face nord afin d'éviter les éventuels accidents.

  • Murs
    • torchis
    • brique
    • silex
    • essentage d'ardoise
    • essentage de tuile
    • essentage de planches
    • essentage de matériau synthétique
    • pan de bois
    • galet
    • parpaing de béton
  • Toits
    ardoise, tuile
  • Étages
    en rez-de-chaussée, comble à surcroît
  • Couvrements
    • charpente en bois apparente
  • Couvertures
    • toit à longs pans
    • pignon découvert
    • noue
  • État de conservation
    bon état, remanié
  • Statut de la propriété
    propriété privée
  • Intérêt de l'œuvre
    à signaler

La brique utilisée ici possède une couleur caractéristique de celle des environs de Favières (beige pâle), due à la teinte de l'argile qui entre dans sa composition. Il est pourtant difficile de la dater, puisque nous avons davantage rencontré des éléments datant de la limite des 19e et 20e siècles. Il est donc délicat de situer ce logis de 1647. Les poutres utilisées pour soutenir le plafond des pièces sont, elles, de la fin du 19e siècle (taille régulière de la découpe). Cette ferme dispose encore de tous ses bâtiments, formant ainsi un tout cohérent, donnant une image tout à fait exacte de la physionomie des fermes traditionnelles de l'arrière-pays maritime.

Documents figurés

  • Favières. Plan cadastral, 1828 (AD Somme ; 3 P 1348).

Date(s) d'enquête : 2005; Date(s) de rédaction : 2005
(c) Région Hauts-de-France - Inventaire général
(c) SMACOPI
Articulation des dossiers
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