Dossier d’œuvre architecture IA80010890 | Réalisé par
Barbedor Isabelle (Rédacteur)
Barbedor Isabelle

Chercheur du service de l'Inventaire général du patrimoine culturel de Picardie, puis des Hauts-de-France, depuis 2002.

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  • enquête thématique régionale, La première Reconstruction
  • patrimoine de la Reconstruction
Jeu de paume, jeu de boule et ancien jeu d'arc de Roye
Œuvre repérée
Auteur
Copyright
  • (c) Région Hauts-de-France - Inventaire général

Dossier non géolocalisé

Localisation
  • Aire d'étude et canton Communauté de communes du Grand Roye
  • Commune Roye
  • Adresse boulevard Général-Leclerc
  • Cadastre 1827 H 16 et 17

Le jeu de paume est représenté sur le cadastre napoléonien de 1827. Grégoire d'Essigny (1818) le décrit comme "le plus beau jeu de longue-paume du département. Il est dans un enfoncement, borné en tous sens par des murailles. Sur l'un des côtés était une très belle allée d'ormes, que l'on vient d'abattre".

D'après Emile Coet (1880), la Société libre du Jeu d'Arc, créée suite à la scission avec la Compagnie nouvelle fondée en 1866, obtient la concession d'un terrain pour former un jardin ; "c'est dans la contre-allée du jeu de paume que la Société fit construire des buttes et qu'elle établit le jardin dans lequel elle s'exerce ; il y aussi un tir à la carabine Flober" et "à côté du jeu d'arc vient se placer le jeu de boules, qui forme une des grandes distractions du dimanche". Il ajoute : "le jeu de longue-paume était très fréquenté autrefois ; les joueurs de Roye passaient pour les plus habiles de la province ; ils soutiennent aujourd'hui encore leur réputation et ils ont obtenu des succès dans la plupart des concours de Paris, de Lille, d'Amiens, de Compiègne, de Saint-Quentin, etc. [...] on y joue la partie terrée et la parie enlevée".

Endommagé durant la Première Guerre mondiale, le jeu de paume est restauré en 1921 (Progrès de la Somme, 14 juin 1921) sous la direction de l'architecte de la ville Morel. En 1928, on y construit une buvette, des vestiaires et une tribune pour le jury, sur les plans de l'architecte André Coël.

Le jeu d'arc et la buvette du jeu de paume ont disparu.

Le terrain de jeu occupe une parcelle en lanière encaissée, en contrebas du boulevard, large de 33 m et profonde de 105m ; elle est accessible par des escaliers qui permettent de descendre au niveau d'une allée plantée en contrebas, depuis laquelle on descend sur le terrain de jeu et sur laquelle sont placés des bancs et une tribune du jury.

Il se compose d'un terrain de jeu de paume, de 102 m de long sur 18 m de large, délimité sur deux côtés par un mur de soutènement en briques, et d'un jeu de boule couvert aménagé au nord, de 37 m de long et 5 m de large.

  • Murs
    • brique
  • Statut de la propriété
    propriété privée
  • Intérêt de l'œuvre
    à signaler

Documents d'archives

  • AD Somme. Série 10R ; 10R 1132. Ville de Roye. Dommages de guerre.

    p. 1117-1118.
  • AD. Somme. Série O. 99O 3297. Roye. Bâtiments communaux (1870-1939).

  • Péronne. Le nouveau tribunal. Le Progrès de la Somme, 9 juillet 1931, p. 3.

    14 juin 1921, p. 4 ; 23 février 1928, p. 5.

Bibliographie

  • COET, Emile. Histoire de la ville de Roye. Tome Second. Paris : H. Champion libraire, éditeur, 1880.

    p. 500-501 ; 518-519.
  • GREGOIRE-D'ESSIGNY, Louis Antoine Joseph. Histoire de la ville de Roye, département de la Somme, avec des notes historiques et statistiques sur les communes environnantes. Noyon : imp. Devin, 1818.

    p. 316.

Documents figurés

  • Roye. Plan cadastral. Section H, 1827 (AD Somme ; 3P1909/13).

  • Ville de Roye. Projet de construction d'une école de garçons et de filles. Extrait du plan cadastral, 1896 (AD Somme ; 99O 3298).

  • Ville de Roye. Société de Longue paume de Roye. Reconstrution du châlet et de la tribune du jury. A. Coël architecte, 1927 (AD Somme ; 99O 3297).

Date(s) d'enquête : 2021; Date(s) de rédaction : 2021
(c) Région Hauts-de-France - Inventaire général
Barbedor Isabelle
Barbedor Isabelle

Chercheur du service de l'Inventaire général du patrimoine culturel de Picardie, puis des Hauts-de-France, depuis 2002.

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