Photographe au Service régional de l'Inventaire des Hauts-de-France (2023).
- inventaire topographique, canton de Villers-Cotterêts
- mobilier et objets religieux
- (c) Ministère de la culture - Inventaire général
- (c) AGIR-Pic
Dossier non géolocalisé
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Aire d'étude et canton
Communauté de communes Retz-en-Valois - Villers-Cotterêts
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Commune
Ancienville
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Adresse
Église paroissiale Saint-Médard
,
rue de l' Église
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Emplacement dans l'édifice
chœur et bas-côté nord de la précédente église (baies 0 et 3)
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Dénominationsverrière
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Titres
- Saint Médard
- donateur
- Nativité
- Adoration des Mages
Les panneaux de vitraux de l'église d'Ancienville, photographiés par Étienne Moreau-Nélaton en 1909, peuvent stylistiquement être datés du 16e siècle. Toutefois, ils ont sans doute été réalisés en deux campagnes ou par deux ateliers différents, car la verrière du bas-côté nord, avec ses architectures à l'antique, paraît postérieure à celle de la baie d'axe. Si les panneaux de la baie 3 semblaient encore en place en 1914, l'aspect de la baie 0 trahit un remontage, sans doute du 19e siècle, dont témoigne en particulier la tête du donateur, trop petite pour l'échelle du personnage. À côté de ce dernier, la présence de la devise de la famille Du Prat, dont les membres ont été seigneurs d'Ancienville du 16e siècle jusqu'à la Révolution, permet d'attribuer à l'un d'entre eux le financement d'au moins une verrière de l'église.
Ces éléments ont été classés Monument historique le 4 janvier 1915, puis ont été totalement détruits au cours des combats de 1918.
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Période(s)
- Principale : 16e siècle , (détruit)
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Auteur(s)
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Personnalité :
Du Pratdonateur attribution par sourceDu Prat
Famille qui a tenu la seigneurie d'Ancienville, du 16e siècle jusqu'à la chute de l'Ancien Régime.
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Personnalité :
Une photo partielle de la baie d'axe en 1909 montre qu'elle était composée de trois lancettes rectangulaires parallèles dont seule la lancette centrale était alors occupée par un décor figuré. La baie 3, comme toutes les baies du bas-côté nord, était formée de deux lancettes rectangulaires surmontées d'un tympan ajouré en demi-cercle, occupé par cinq jours de réseau.
Les verrières étaient réalisées en "verre antique", dont les pièces, assemblées par un réseau de plomb, étaient rehaussées de touches de grisaille et de jaune d'argent.
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Catégoriesvitrail
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Structures
- lancette, 2, 3, rectangulaire vertical
- tympan ajouré
- jour de réseau, 5
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Matériaux
- verre transparent, soufflé, taillé, peint, grisaille sur verre, jaune d'argent
- plomb, réseau
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Précision dimensions
Dimensions inconnues.
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Précision représentations
La lancette centrale de la baie 0 était occupée dans sa partie inférieure par la représentation d'un donateur, richement vêtu, agenouillé de trois-quarts devant un pupitre qui portait à l'origine ses armoiries. Au-dessus de lui, prenait place saint Médard, entouré de chevaux. Le saint, représenté en évêque, tenait la crosse de la main gauche et bénissait de la main droite.
La baie 3 conservait le panneau supérieur de chacune des deux lancettes. À gauche, on reconnaissait la Vierge, la joue posée sur sa main, près de qui se tenait saint Joseph, appuyé sur un bâton. La représentation de l'âne ou du bœuf derrière la Vierge évoque, sans erreur possible, une Nativité. Dans la lancette droite, prenait place une Adoration des Mages où la Vierge, encadrée par saint Joseph et un roi (ou par deux des rois), présentait l'Enfant au roi le plus âgé, agenouillé. L'arrière-plan des deux scènes était occupé par des architectures Renaissance, à l'antique. Dans les jours de réseau du tympan, on distingue difficilement sur la photo de Moreau-Nélaton un ange tenant un phylactère, un ou deux bergers, un mouton et peut-être un chien.
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Inscriptions & marques
- devise, peint, sur l'oeuvre, latin, partiellement illisible, disparu
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Précision inscriptions
Sur la photographie de la verrière de la baie 0, on distingue, près du donateur, un phylactère avec une inscription peinte commençant par les mots SPES MEA D[...]. Il doit s'agir de la phrase latine : Spes mea Deus (Dieu est mon espérance), qui était la devise de la famille Du Prat, seigneur du lieu.
La forme d'un plomb signale que le donateur était à l'origine représenté avec ses armoiries, dont il ne subsiste rien.
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État de conservation
- manque
- remontage
- macédoine
- plombs de casse
- oeuvre détruite
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Précision état de conservation
À la veille de la guerre de 1914-1918, la lancette centrale de la baie 0 était occupée par deux scènes apparemment sans lien, et donc remontées, intégrant de nombreux plombs de casse et des verres provenant d'autres verrières. La baie 3 n'avait conservé que le tiers supérieur des deux scènes. Les verrières ont été totalement détruites avec l'église en 1918.
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Statut de la propriétépropriété de la commune
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Intérêt de l'œuvreÀ signaler
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Protectionsclassé au titre objet, 1915/01/04
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Référence MH
- (c) Ministère de la culture - Inventaire général
- (c) AGIR-Pic
- (c) Ministère de la culture - Inventaire général
- (c) AGIR-Pic
Bibliographie
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FRANCE. Corpus Vitrearum Medii Aevi. Les vitraux de Paris, de la Région parisienne, de la Picardie et du Nord-Pas-de-Calais. Recensement des vitraux anciens de la France, vol. 1. Paris : éditions du CNRS, 1978.
p. 174. -
MOREAU-NÉLATON, Étienne. Les Églises de chez nous. Arrondissement de Soissons. 3 volumes. Paris : H. Laurens, 1914.
t. 1, p. 43.
Documents figurés
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ANCIENVILLE. Vitrail [baie 0], impr. photoméc., par Étienne Moreau-Nélaton, photographe, 6 octobre 1909. In : MOREAU-NÉLATON, Étienne. Les Églises de chez nous. Arrondissement de Soissons. Paris : H. Laurens, 1914, t. 1, fig. 34.
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ANCIENVILLE. Vitrail [baie 3], impr. photoméc., par Étienne Moreau-Nélaton, photographe, 6 octobre 1909. In : MOREAU-NÉLATON, Étienne. Les Églises de chez nous. Arrondissement de Soissons. Paris : H. Laurens, 1914, t. 1, fig. 35.
Chercheur de l'Inventaire général du Patrimoine culturel, région Hauts-de-France jusqu'en 2022.
Chercheur de l'Inventaire général du Patrimoine culturel, région Hauts-de-France jusqu'en 2022.