Dossier d’œuvre objet IM02001245 | Réalisé par
Riboulleau Christiane
Riboulleau Christiane

Chercheur de l'Inventaire général du Patrimoine culturel, région Hauts-de-France jusqu'en 2022.

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Plouvier Martine
Plouvier Martine

Historienne, Martine Plouvier a été conservateur régional de l'Inventaire général de Picardie, conservateur en chef aux Archives nationales et directrice du Centre d'études et de recherches prémontrées.

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  • inventaire topographique, canton de Villers-Cotterêts
  • mobilier et objets religieux
  • patrimoine funéraire
Tombeau de Jean de Montmirail (?) : fragment de gisant
Œuvre étudiée
Auteur
Copyright
  • (c) Ministère de la culture - Inventaire général
  • (c) Département de l'Aisne
  • (c) AGIR-Pic

Dossier non géolocalisé

Localisation
  • Aire d'étude et canton Soissonnais - Villers-Cotterêts
  • Commune Longpont
  • Adresse Ancienne abbaye de Cisterciens Notre-Dame, actuellement église paroissiale Saint-Sébastien , place de l' Abbaye ,
  • Emplacement dans l'édifice ancien chauffoir de l'abbaye : mur nord
  • Dénominations
    tombeau
  • Appellations
    de Jean de Montmirail (?)

Ce fragment de gisant pourrait - mais sans certitude - provenir du tombeau du bienheureux Jean de Montmirail qui, d'origine aristocratique, s'était fait religieux à Longpont vers la fin de sa vie et y mourut en odeur de sainteté en 1217. Le lieu de sa sépulture, d'abord situé dans le cimetière des religieux, puis dans le cloître "de la collation", fut déplacé dans le chœur de l'église, après accord du chapitre général de l'ordre en 1253. La construction d'un tombeau monumental est attribuée à Marie de Montmirail, fille du défunt et épouse d'Enguerrand III de Coucy. Un dessin de Gaignières, conservé à la bibliothèque d'Oxford, reproduit l'apparence du monument, composé de deux gisants superposés sous un édicule. Le gisant allongé dans la partie inférieure représentait le défunt en chevalier, les mains jointes ou croisées sur la poitrine, ce qui explique le rapprochement habituellement fait avec le fragment de sculpture conservé, d'autant que l'équipement du personnage correspond tout à fait au milieu du 13e siècle (cotte prolongée par des gantelets de mailles, cotte d'armes en tissu). Ce tombeau a été détruit en même temps que le chœur de l'église abbatiale, à la limite des 18e et 19e siècles.

Ce fragment de gisant pourrait toutefois provenir du tombeau d'Enguerrand IV de Coucy, mort en 1312 et inhumé dans le chœur de l'église abbatiale. Ce chevalier était lui-aussi représenté en armes et les mains jointes, ce dont témoigne le dessin de Gaignières consacré à ce monument funéraire. D'après l'abbé Poquet, cette œuvre aurait été élevée en 1315 et financée par Jeanne de Flandre, veuve du seigneur défunt.

  • Période(s)
    • Principale : 3e quart 13e siècle , (incertitude)
    • Principale : 1er quart 14e siècle , (incertitude)

Le fragment subsistant du gisant est sculpté dans un seul bloc de calcaire blanc. Son revers paraît juste ébauché.

  • Catégories
    sculpture
  • Structures
    • revers ébauché
  • Matériaux
    • calcaire, blanc taillé
  • Précision dimensions

    Dimensions du fragment conservé : h = 26,5 ; la = 35 ; pr = 25,5.

  • Précision représentations

    Le fragment de gisant conservé représente le haut du corps d'un homme vêtu d'une cotte de mailles, sur laquelle est enfilée une cotte d'armes en tissu. Ses poignets nus prouvent qu'il a sorti les mains de ses gantelets de mailles qui tiennent aux manches et sont représentés pendants. S'il s'agit bien d'une partie d'un gisant, il provient assurément d'un tombeau de l'église abbatiale. Une comparaison avec les dessins des tombeaux de l'abbaye de Longpont, effectués par Roger de Gaignières, permet de supposer que le personnage représenté en chevalier pourrait être Jean de Montmirail. Son tombeau, édifié dans le chœur de l'église au milieu du 13e siècle, comportait en effet la représentation du défunt en chevalier revêtu d'une cotte de mailles, avec les mains jointes ou croisées sur la poitrine, ce qui correspond au fragment conservé.

    Toutefois, il n'est pas exclu qu'il s'agisse d'un élément du gisant d'Enguerrand IV de Coucy, mort en 1312 et dont le tombeau monumental se dressait également entre deux piliers du chœur. Ce grand seigneur était lui-aussi représenté en armes, comme en témoigne un dessin de Roger de Gaignières.

  • État de conservation
    • fragment
    • manque
  • Précision état de conservation

    Du tombeau, il n'est parvenu jusqu'à nous qu'un élément du gisant (le thorax et les deux bras) en mauvais état. Les mains manquent également.

  • Statut de la propriété
    propriété d'une personne privée
  • Intérêt de l'œuvre
    À signaler

Bibliographie

  • AUBERT, Marcel. Les tombeaux de l'abbaye de Longpont. In CONGRÈS ARCHÉOLOGIQUE DE FRANCE. LXXVIIIe session tenue à Reims en 1911, par la Société française d'Archéologie. T. 2. Procès-verbaux et Mémoires. Paris : A. Picard, Caen : H. Delesques, 1912, p. 305-316.

    p. 308-310.
  • CARLIER, abbé Claude. Histoire du duché de Valois, ornée de cartes et de gravures, contenant ce qui est arrivé dans ce pays Depuis le temps des Gaulois, & depuis l'origine de la Monarchie Françoise, jusqu'en l'année 1703. Paris : Guillyn, Libraire ; Compiègne : Louis Bertrand, Libraire-Imprimeur du Roi & de la Ville, 1764. 3 vol.

    t. 2, p. 121-122.
  • DUVAL-ARNOULD, Louis. Quelques inscriptions funéraires de l'abbaye de Longpont. In Mélanges à la mémoire du Père Anselme Dimier. Pupillin : Benoît Chauvin, 1984, t. 2, vol. 4 (Histoire cistercienne. Abbayes), p. 661-691.

    p. 688-691.
  • MACHAUT, R. P. Jean-Baptiste de. Histoire du B. Jean Seigneur de Montmirel et d'Oysi, Chastelain de Cambray, Vicomte de Meaux, &c. Puis Religieux en l'Abbaye de Long-pont, de l'Ordre de Cisteaux, diocese de Soissons. Paris : Sébastien Cramoisy imprimeur, 1641.

    p. 296-306.
  • POQUET, abbé Alexandre. Monographie de l'abbaye de Longpont. Son histoire, ses monuments, ses abbés, ses personnages célèbres, ses sépultures, ses possessions territoriales. Paris : chez Édouard Didron, chez Dumoulin, 1869.

    p. 115-120.
Date(s) d'enquête : 1993; Date(s) de rédaction : 1993
(c) Région Hauts-de-France - Inventaire général
(c) Département de l'Aisne
(c) AGIR-Pic
Riboulleau Christiane
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Chercheur de l'Inventaire général du Patrimoine culturel, région Hauts-de-France jusqu'en 2022.

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Plouvier Martine
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Historienne, Martine Plouvier a été conservateur régional de l'Inventaire général de Picardie, conservateur en chef aux Archives nationales et directrice du Centre d'études et de recherches prémontrées.

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